Décryptage

Comment trouver un stage ou une entreprise avec un niveau bac ?

Proposé par CESI

Comment trouver un stage ou une entreprise avec un niveau bac ?
Comment trouver un stage ou une entreprise avec un niveau bac ? © Adobe Stock
Par L'Etudiant Fab, publié le 15 octobre 2021
12 min

Pour trouver un stage ou une entreprise avec un niveau bac, il convient de mettre tous les atouts de son côté en analysant son parcours. Le rôle des parents peut ici être crucial afin d’aider l’étudiant à déterminer les forces et les valeurs qu’il pourra mettre en avant dans sa recherche.

Mettre en avant un jeune profil, c’est possible !

« L’objectif n’est pas de former seulement des professionnels, mais aussi des citoyens », affirme Stéphanie Pacitto, responsable du management de l’offre de CESI École Supérieure de l’Alternance.
« La première chose dont l’étudiant doit prendre conscience, c’est qu’il n’arrive pas avec rien, remarque-t-elle. On n’a peut-être pas d’expérience professionnelle à proprement parler, mais on a des centres d’intérêts, on a des hobbies. Il faut alors valoriser ce qu’on est. »

Quand on doit se faire recruter, que ce soit pour un stage ou pour une alternance, ce qui compte pour le recruteur, c’est la personnalité. Comment faire part alors de celle-ci en étant le plus authentique possible ?

D’abord, il faut être sincère et valoriser ce que l’on est et ce que l’on a fait. La participation à une association sportive ou citoyenne est, par exemple, une expérience intéressante, car elle peut refléter des capacités en matière de gestion de projet. C’est une valeur ajoutée aux yeux du recruteur.

Des initiatives comme l’organisation d’ateliers de lecture ou d’un tournoi de jeux vidéo peuvent également être valorisées. Il revient aux parents de donner aux étudiants les clés de compréhension leur permettant d’analyser une activité pour la mettre en avant.

Quel est le rôle des parents dans la valorisation d’un profil ?

L’accompagnement parental peut aider l’étudiant à identifier toutes les compétences qu’il met en œuvre dans sa vie privée, car celles-ci peuvent être transposables en entreprise. « Lorsqu’on est un jeune de 17-18 ans, ce n’est pas un exercice facile. Les parents, qui ont plus de repères par rapport au monde de l’entreprise, peuvent donner cette perspective », témoigne Stéphanie Pacitto.

Les qualités mises en valeur dans l’entreprise peuvent correspondre à celles mises en œuvre au préalable dans le milieu associatif, comme la capacité à créer un réseau, à travailler en équipe ou à répondre aux besoins d’un usager. « Il faut tirer le fil à chaque fois, cela véhicule aussi certaines valeurs de solidarité et d’esprit d’équipe », ajoute Stéphanie Pacitto.

Lorsque cette dernière s’entretient avec un étudiant, son but est de l’écouter, de le faire parler de lui : « Cela va aider le recruteur à identifier ce qui va lui être utile au sein de l’entreprise », précise-t-elle.

Si ce travail de fond n’est pas fait, le CV ou la lettre de motivation ne suffiront pas à convaincre de l’intérêt du profil de l’étudiant. Il faut donc valoriser les activités du jeune et croire en sa prise d’initiative : « Dans nos actions quotidiennes, nous faisons des choses, c’est même plus difficile de ne rien faire que l’inverse », sourit l’experte.

Construire un CV, même sans expérience

« Le but d’un CV est de répondre à trois questions principales : qui on est, qu’est-ce qu’on cherche et qu’est-ce qu’on a fait. » Un CV répondant à ces questions fera déjà figure de source solide pour le recruteur. En effet, s’il est clair, avec des informations hiérarchisées, il permettra de se faire une meilleure idée de l’adéquation entre le profil du candidat et les besoins de l’entreprise.

Il revient donc à l’étudiant et à ses parents d’avoir un œil objectif et critique sur la forme du CV, car ce document raconte une histoire. Il propose un récit des engagements, des envies et des aspirations d’un étudiant.

La candidature spontanée, une fausse bonne idée ?

La candidature spontanée peut être une bonne idée, mais ce n’est pas la voie royale. « Il faut nécessairement rédiger une très bonne lettre de motivation. Il faut expliquer le projet et le choix de l’entreprise, la raison pour laquelle on choisit ce secteur et tout ce qui s’ensuit », explique Stéphanie Pacitto.

Les recruteurs reçoivent des candidatures spontanées et y répondent. Cependant, candidater suite à la publication d’une annonce permet de répondre à un besoin réel. Le problème de la candidature spontanée est qu’à l’inverse d’une annonce classique, il n’y a aucune certitude que les compétences de l’étudiant correspondent aux besoins.

Construire un CV, même sans expérience, c’est donc faire le point sur son récit personnel et l’appliquer à la vie professionnelle. Rédiger un CV est un travail de synthèse. Il convient de développer son propos, en parallèle, dans la lettre de motivation.

La lettre de motivation, un document à moduler

« On forme à beaucoup de métiers et lors de nos ateliers d’accompagnement, la lettre de motivation va changer en fonction du métier visé, du profil et du parcours de l’étudiant », précise Stéphanie Pacitto. Il est donc essentiel de garder à l’esprit qu’une lettre de motivation est un document répondant à une annonce spécifique, qui vise à démontrer l’adéquation de son profil, en complément du CV.

Si on a bien identifié des projets ou des actions que l’on veut mettre en valeur, c’est le contenu qui va donner la forme, en créant un document clair que l’on peut lire en moins de deux minutes. « Si on a bien fait le travail, la présentation du CV doit être synthétique. Revient alors à la lettre de motivation d’apporter un regard personnel et des informations supplémentaires », précise Stéphanie Pacitto.

Enfin, dernier point de vigilance, gare aux fautes ! La relecture d’un parent ou d’un tiers est indispensable.

Où trouver des offres de stage ?

Les annonces postées par les entreprises sont le canal le plus efficace. Le réseau familial, amical et associatif est également un atout qui peut accompagner la recherche. Attention, réseau familial ne veut pas dire piston : « La différence, c’est quand la lettre de motivation et le CV arrivent par quelqu’un plutôt que par mail ou par la poste. L’impact n’est pas le même », remarque Stéphanie Pacitto

.Il faut être persévérant, patient et toujours tenir le cap. Le rôle des parents est aussi de donner un rythme et un cadre à la recherche de l’étudiant en l’aidant à fixer des objectifs, qualitatifs ou quantitatifs, mesurables dans le temps.

« Il y a beaucoup de monde sur le marché. C’est un vrai recrutement, pour l’entreprise, qui prend son temps et qui commence tôt. Les premiers qui vont envoyer leur CV ou leur lettre de motivation seront les premiers à être reçus en entretien », explique la responsable de CESI. Il faut faire preuve de patience, car les entreprises reçoivent beaucoup de candidats et le processus de recrutement peut être très long. Cette étape peut s’avérer déroutante pour les jeunes, qui ne connaissent pas encore cette attente.

Diversifier les sources

La source principale reste à ce jour la multitude de plateformes de recherche d’emploi. Quelques bonnes questions peuvent venir préciser la démarche. Un site spécifique au secteur d’activités voulu existe-t-il ? Peut-on optimiser plus encore ses profils sur les réseaux sociaux (professionnels et personnels) pour solliciter l’attention du recruteur ?

Une fois sur ces plateformes, après avoir rempli son profil, il est préférable d’appliquer des filtres précis pour orienter la recherche.

De même, les salons d’orientation et les salons professionnels peuvent être des lieux d’opportunités. Dans une région donnée, les entreprises locales peuvent y être représentées. En tant que parent, inciter l’étudiant à participer à ce type d’événement peut s’avérer très utile : « C’est même ce qui peut venir alimenter la démarche de motivation et la lettre de motivation pour montrer un signe d’engagement », indique Stéphanie Pacitto.

Préparer son discours et affirmer ses valeurs

En amont des premières candidatures, il faut préparer son discours afin d’être réactif si le recruteur appelle. « On n’a même pas le temps de retenir le nom de la personne, on a fait 20 candidatures, on ne se souvient pas… Il faut qu’on ait préparé nos phrases-réponses tout en faisant preuve d’un peu de répondant », explique Stéphanie Pacitto.

Là aussi, les parents peuvent faire figure d’accompagnateur et de coach, tout comme les équipes d’orientation des écoles. S’entraîner à un entretien ou à un simple appel de recruteur rassure et rend plus efficace la phase de recherche.

Il est essentiel de préparer des éléments de langage pour répondre aux questions qu’on peut anticiper et qui pourraient être posées lors de l’entretien.« Quand on quitte un entretien, on demande toujours quelle est la prochaine échéance », appuie Stéphanie Pacitto. À l’issue de celle-ci, il faut rappeler le recruteur pour prendre connaissance de l’avancement du recrutement, c’est d’ailleurs un attendu. Aider l’étudiant à s’organiser pour retenir ces dates clés peut être nécessaire.

Pour préparer chacune de ces étapes, participer à des ateliers comme ceux proposés par CESI ou bénéficier de l’accompagnement d’un établissement de formation peut constituer un réel atout et booster les chances de recrutement.

D’autre part, en cas de réorientation, mieux vaut être clair et honnête sur ses choix, en les assumant et en proposant une interprétation : « J’ai redoublé trois fois, c’est une affirmation qui peut être perçue comme négative par un recruteur, mais si l’on a redoublé trois fois pour se réorienter à chaque fois et s’assurer d’exercer des fonctions, d’étudier un domaine stimulant, cela signe alors une force de caractère. Toutes les failles peuvent devenir des forces », affirme Stéphanie Pacitto.

Enfin, un entretien de recrutement ne se rate pas. C’est un moment où l’on vérifie juste l’adéquation entre un candidat et l’entreprise. En étant sincère et authentique, l’étudiant peut ainsi s’épargner un stage ou une alternance qui ne lui conviendrait pas.

En gardant tout cela à l’esprit, les parents peuvent aider leur enfant à s’épanouir durant son alternance ou son stage : « Certains jeunes ne le réalisent pas mais ils ont beaucoup de talent et beaucoup de choses à proposer ! », conclut, pleine d’enthousiasme, celle qui aide les équipes CESI à accompagner chaque année des centaines d’étudiants dans leurs recherches.

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