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Décryptage

Comprendre les labels de l'enseignement supérieur

Retrouvez tous les labels de l'enseignement supérieur
Retrouvez tous les labels de l'enseignement supérieur © Iconic Prototype/Adobe Stock
Par La rédaction de l'Etudiant, publié le 12 septembre 2024
6 min

Reconnaissance, labels, accréditations, certifications… Les écoles de commerce, les écoles d'ingénieurs et écoles spécialisées ne jouissent pas toutes de la même reconnaissance de l'Etat ou des autres établissements. Et au sein de chaque école, les différentes formations ne sont elles-mêmes pas toutes certifiées de la même manière.

Le monde de l'enseignement supérieur n'est pas toujours synonyme de qualité. Parmi les plusieurs dizaines de milliers de formations accessibles après le bac, toutes n'ont pas les mêmes exigences et n'offrent pas les mêmes possibilités de poursuite d'études. Heureusement, les formations sont surveillées : de nombreux labels, accréditations et certifications donnent des indications de reconnaissances qui permettent de faire un premier tri. A ce titre, Parcoursup peut être considéré comme un garde-fou, puisque la plateforme répertorie en très grande majorité des formations reconnues par l'Etat.

A l'inverse, les formations qui ne sont pas proposées sur Parcoursup demanderont une attention particulière de la part des candidats. Au-delà de la qualité des enseignements, il faut notamment vérifier qu'une formation est reconnue à la fois par le monde professionnel pour une bonne insertion, mais aussi par les autres établissements pour une poursuite d'études.

Tour d'horizon des différents labels et certifications et de leur signification.

La reconnaissance des écoles

C’est la première étape d’une orientation réussie : choisir une école reconnue par l’Etat. Si toutes les écoles publiques le sont de fait, ce n’est pas le cas de tous les établissements privés. La reconnaissance d’une école privée s’obtient après un audit sur son fonctionnement, son programme et son personnel. Une école non reconnue ne pourra pas accueillir d’étudiants boursiers ni délivrer de diplômes visés par l’Etat.

Les diplômes nationaux

En France, les diplômes nationaux sont délivrés au nom d’un ministère et donc de l’Etat. Plusieurs d’entre eux sont concernés : Education nationale et Enseignement supérieur en tête, mais pas uniquement : Agriculture, Economie, Santé, Armées, etc. Ces diplômes sont "contrôlés par l’Etat", donc reconnus, et ouvrent le droit aux bourses. Ils affichent sur Parcoursup un macaron reconnaissable.

Les diplômes visés par l'Etat

Un visa peut être attribué à des formations d’écoles privées reconnues par l’Etat, après une procédure garantissant leur qualité pédagogique. Les diplômes visés permettent aux étudiants de demander des bourses et aux diplômés de poursuivre leurs études.

Le statut EESPIG

La qualification EESPIG, pour Etablissement d’enseignement supérieur privé d’intérêt général, atteste qu’une école participe aux missions de service public de l’enseignement supérieur. Les écoles privées EESPIG doivent notamment être non lucratives. Ce label s’applique donc à l’ensemble de l’établissement, et n’est pas réduit à une formation.

Les grades

Licence (bac+3), master (bac+5) et doctorat (bac+8) sont les trois paliers LMD de l’enseignement supérieur européen. Pour chaque palier, un grade garantit les étudiants de la reconnaissance de leur diplôme par les autres établissements, et donc de la possibilité de poursuivre ses études. Les diplômes nationaux ont toujours le grade et l’université publique délivre ces trois grades. Mais les écoles privées ont également le droit de le faire. Aussi, le mot grade est le plus important : par exemple, un bachelor ou un "master of science" ne délivrent pas forcément un grade de licence ou de master.

Le titre d'ingénieur

En France, on compte un peu plus de 200 écoles d’ingénieurs. Pour permettre de devenir ingénieur, une formation doit délivrer un "titre d’ingénieur" à ses diplômés. C’est la commission des titres d’ingénieurs (CTI) qui accorde aux établissements l’accréditation nécessaire, reconnue en France et à l’étranger. En revanche, les autres formations de ces écoles - comme le bachelor – ne permettent pas de s’appeler ingénieur. Par contre, à l’issue d’un bachelor, les élèves ont la possibilité de poursuivre en cycle ingénieur.

Les accréditations internationales

Les écoles de commerce et d’ingénieurs peuvent bénéficier d’accréditations internationales, qui soulignent leur qualité auprès des établissements étrangers. Côté écoles de management, on compte trois accréditations : le label EQUIS, l’accréditation AACSB et l’AMBA. Le graal est d’obtenir la "triple couronne", soit les trois accréditations.

Côté ingénieurs, une seule accréditation internationale, le label EUR-ACE, délivré aux masters européens d’ingénierie qui répondent aux standards européens.

Les titres RNCP

Le répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) est une liste de diplômes ayant une vocation professionnelle. Attention : si tous les diplômes nationaux figurent dans cette liste, tous les cursus de cette liste ne sont pas des diplômes nationaux ! Aussi, une formation répertoriée au RNCP ne permettra peut-être pas de poursuivre ses études. Il s’agit d’un gage de reconnaissance professionnelle, mais pas académique. A noter que les titres RNCP sont délivrés pour une durée précise allant de 1 à 5 ans. Un point à vérifier avant l’inscription.

Les labels de la CGE

La Conférence des Grandes écoles (CGE) peut attribuer ses labels à ses écoles membres : le Mastère spécialisé est attribué aux formations de bac+6 et le MSc-Master of science aux formations délivrant un diplôme de niveau bac+5 ayant une visée internationale. Attention, ces labels peuvent être attribués à des formations ne donnant pas le grade de master.

Le label DD&RS

C’est l’un des labels les plus prisés et les plus difficiles à obtenir. Le label DD&RS, pour développement durable et responsabilité sociétale, atteste de la bonne prise en compte des enjeux écologiques et sociétaux d’un établissement (grande école ou université).

Les crédits ECTS

Les crédits ECTS (European credit transfer and accumulation system) font office de compteur des apprentissages. Chaque semestre validé rapporte 30 crédits aux étudiants, soit 60 crédits par an ou 180 pour un bac+3 (licence, BUT, etc.). Ce système est appliqué dans toute l’Europe et permet de créer des équivalences entre les diplômes, afin de faciliter la poursuite d’études à l’étranger. C’est aujourd’hui la base de notation dans l’enseignement supérieur.

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