En dehors du français et de la philo, vous avez tout intérêt à approfondir les matières qui vous plaisent déjà en 1ère ou en terminale, même, scientifiques. "Un lycéen ne sait pas s’il sera bon en droit, en revanche s’il est déjà bon en géo ou en maths, ça ne changera pas à l’université. Raison de plus pour qu’il enrichisse ses connaissances scolaires, et surtout, qu’il construise sa propre culture générale en fonction de ses centres d’intérêts", insiste Bernadette Duarte, maître de conférences à la faculté libre de droit de Lille. Car la culture générale ne se limite pas à l’économie ou à l’histoire, elle s’applique aussi aux faits divers, aux arts et à la vie quotidienne, tout simplement.
"Lors des derniers oraux blancs pour le concours de commissaire, un étudiant a répondu à une question sur les grands vins, un autre sur les livres qui font l’éloge de la prostitution. Les membres du jury sont nombreux et, tous, ont leur marotte. Le but n’est pas de répondre à tout, mais de montrer que l’on s’intéresse à plein de sujets et pas uniquement à ses études", prévient Bernadette Duarte. Dans le rapport du concours de conservateur de bibliothèque, en 2010, le jury précise "qu’une question sur la cause de l’extinction des dinosaures ne visait pas à susciter une réponse définitive, le point restant débattu (météorite ou pas météorite ?), mais à appeler l’attention des candidats sur le fait que la culture générale n’est pas seulement historique, littéraire et artistique". Par ailleurs, l’extinction des dinosaures, c’est quand même au programme de la maternelle !
Last but not least, avoir de la culture générale sert aussi et surtout à se démarquer des autres candidats. Le jury du concours de conservateur du patrimoine, constate, en 2010, que "de nombreuses copies de dissertation ont en général associé un manque patent de connaissances et l’absence de réflexion critique (…). Seuls quelques exemples ont été inlassablement repris d’une copie à l’autre, des exemples sans doute fournis par les cours à disposition, et aboutissant à des récits uniformisés. Très rares ont été les candidats qui ont mobilisé leurs connaissances personnelles et fait preuve de culture et d’originalité dans leur réflexion". Autant le savoir !
Le conseil de Mathilde, reçue au concours de commissaire de police, à 23 ans
|
Céline Manceau