Passer les concours de la fonction publique sans préparation, c’est risqué. Certaines épreuves telles la dissertation et la note de synthèse, ou matières comme le droit et les finances publiques, ne s’improvisent pas… mais s’apprivoisent.
Pour un recrutement plus en phase avec les besoins des administrations, ils vont comporter moins de culture générale et des épreuves moins nombreuses et plus professionnalisées. L’objectif est aussi d’accroître la diversité des candidats, en organisant des campagnes de recrutement par filière professionnelle, et non plus par corps, avec un nombre de concours restreint.
Connaître le rôle des institutions
Les premiers concours à avoir ouvert le bal de la réorganisation sont ceux des IRA (instituts régionaux d’administration). Ces concours de catégorie A (bac +3 requis) ne comportent désormais plus que deux épreuves d’admissibilité : une composition sur un sujet d’ordre général portant sur la place de l’État et son rôle dans les grands domaines de l’intervention publique (société, économie, emploi, santé, culture, territoires, relations extérieures…), et 6 à 10 questions à réponses courtes, portant sur des éléments essentiels du droit public, des questions européennes, de la gestion des ressources humaines, des questions sociales, des finances publiques et de l’économie. Exit également le grand oral d’admission, qui laisse place à un véritable entretien de motivation d’une durée de 25 minutes. Le recrutement s’achève par une épreuve orale de langue.
Un socle de fondamentaux. Les IPAG et CPAG (instituts ou centres de préparation à l’administration générale) qui assurent, au sein des universités et des IEP (instituts d’études politiques), des préparations aux principaux concours administratifs, ont très vite anticipé ces changements, essentiellement parce qu’ils entretiennent des relations privilégiées avec les instances de la fonction publique. "La majorité des intervenants des IPAG et CPAG sont des fonctionnaires en poste dans les administrations. Ils sont susceptibles de prodiguer aux étudiants les conseils nécessaires à la bonne appréhension des épreuves et à l’esprit dans lequel elles vont se dérouler", explique Benoît Apollis, directeur de l’IPAG de l’université de Paris Ouest-Nanterre-La Défense.