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Déçu(e) par la fac : les réorientations en DUT ou BTS

Paris 5, Paris 13, Clermont 1 : le trio gagnant des DUT informatique qui attirent le plus les étudiants.
Les places en DUT et BTS offertes en rentrée décalée sont plus chères depuis Parcoursup. © Fotolia
Par Émilie Weynants, publié le 21 décembre 2018
4 min

Trois mois sur les bancs de la fac et le résultat n'est pas celui que vous attendiez ? Les formations en IUT ou en BTS peuvent être une solution de réorientation. Plus concrètes qu’en licence, elles sont également mieux encadrées.

Si le DUT est un diplôme universitaire, il diffère de la licence à plusieurs égards : les étudiants sont moins nombreux, plus accompagnés, plus suivis, davantage encadrés par leurs professeurs, le champ disciplinaire est plus restreint, le parcours est entrecoupé de périodes de formation professionnelle...

"C’est un cursus plus appliqué qui va peut-être davantage convenir aux jeunes déçus par la faculté", avance Martine Vanhamme-Vinck, la directrice du CIO Mediacom, à Paris.

Un même parcours

À l’IUT de Cachan, le DUT génie électrique et informatique industrielle propose une rentrée décalée fin janvier. "Nous recevons 200 à 300 demandes pour 25 places. Les étudiants qui candidatent viennent d’un peu partout. Certains se sont trompés de voie, d’autres ont arrêté leurs études pendant un temps, arrivent de l’étranger ou ont changé d’avis. C’est difficile pour un jeune de 18 ans de faire un choix en terminale", détaille Sophie Toutain, la secrétaire pédagogique.

Là, les étudiants doivent être titulaires d’un bac S ou STI2D et passer la sélection sur dossier et entretien de motivation. Une fois intégrés, ils s’engagent pour deux années de formation. "Ils suivent le même parcours que ceux qui ont fait leur rentrée en septembre, mais ils terminent plus tard", éclaire la responsable.
Une quarantaine de DUT proposent aujourd’hui, sur le territoire, une rentrée en début d’année 2019.

Une offre pléthorique de BTS

Nombreux sont les établissements, lycées et chambres de commerce en tête, qui ont mis en place des passerelles pour rejoindre un BTS. Des parcours sur-mesure dont l’objectif est la mise à niveau. Si certains lycées affichent déjà complets, d’autres recrutent pour 2019, avec un timing serré.

Ainsi, le lycée Roger-Verlomme, dans le XVe arrondissement de Paris, va pouvoir absorber une vingtaine d’élèves en BTS comptabilité-gestion. "Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 11 janvier. La rentrée est fixée dix jours plus tard. Les étudiants suivent alors un programme intensif pendant six mois avant d’être mêlés à la promotion initiale à la rentrée suivante", explique l’une des coordinatrices de la formation.

La solution de l’apprentissage

En deuxième année, l’occasion est donnée aux élèves de rejoindre une formation en apprentissage. "L’alternance est une solution qui doit être réfléchie. La question centrale est celle de la recherche d’entreprise", intervient Martine Vanhamme-Vinck

Le campus Montsouris, dans le XIVe arrondissement de Paris, a mis en place un dispositif "Passerelle objectif BTS". Son but : valider un projet professionnel grâce à un parcours de 12 semaines mêlant stage en entreprise et formation sur le campus.

Il est possible de candidater jusqu’en février pour un cursus prévu du 11 mars au 5 juin 2019. En septembre 2019, les étudiants pourront intégrer le BTS en alternance de leur choix parmi sept spécialités, dont négociation et digitalisation de la relation client, support à l’action managériale, gestion de la PME…

Ouvrez vos horizons !

Des organismes de formation professionnelle, moins connus des néo-étudiants peuvent aussi apporter des solutions. À l’INFA de Pau, "on accueille tous les publics, dès 18 ans, dans des formations gratuites et financées par la Région Nouvelle-Aquitaine", propose Maïtena Pene, la directrice. Les parcours (BTS, titres professionnels, diplômes sportifs…) s’ouvrent en fonction de la demande et des besoins identifiés sur le territoire. "Le mois prochain, nous commençons un BPJEPS spécialité activité pour tous", éclaire la responsable. En favorisant l’alternance, le centre de formation impulse alors l’insertion professionnelle comme la poursuite d’étude.

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