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Doit-on être bilingue pour réussir en licence d’anglais ?

Licence d'anglais bilingue
Regarder des films en anglais, lire la presse anglophone, participer à des clubs de langue, etc., les façons de progresser en anglais sont nombreuses. © Luismolinero/Adobe stock
Par Simon Mauvieux, publié le 24 mai 2023
6 min

Passer du lycée à la fac peut faire peur, d’autant plus lorsqu’on se lance dans des études d’anglais où la majorité des cours sont dispensés dans cette langue. Si vous avez des doutes sur votre niveau d’anglais, pas de panique, il est toujours possible de progresser avant et pendant sa première année.

Enseignement

, traduction, tourisme, commerce international, culture… Les études d’anglais ouvrent des portes vers de nombreux secteurs professionnels, et maîtriser une voire deux langues peut être un sacré atout pour la suite de son parcours.

Il n’est pas nécessaire d’être déjà bilingue pour s’orienter vers les deux principales licences d’anglais, langue étrangère appliquée (LEA) ou langues, littératures et civilisations étrangères et régionales (LLCER). Mais un bon niveau de langue est requis pour passer le cap de la première année.

Une moyenne de 14-15 en anglais pour réussir en licence d'anglais

"La première année de licence d'anglais, c’est un gros choc. Les notes à l’université ne fonctionnent pas comme au lycée, mais si on arrive à comprendre qu’on doit travailler de manière autonome en dehors des cours et qu’on arrive à s’accrocher, ça va passer", explique Magalie Fleurot, maîtresse de conférences et directrice de la licence LLCER de l'université Bordeaux-Montaigne (33).

Pour la directrice, "si on ne tourne pas autour des 14-15 de moyenne en anglais au lycée, c’est très compliqué". Même constat pour Gildas Le Voguer, maître de conférences et directeur du département d’anglais de l’université Rennes 2 (35) : "La première année peut constituer une rupture avec le lycée. On fait des choses qui s’éloignent des cours d’anglais que connaissent les élèves, comme l’apprentissage de la phonétique, la traduction, la grammaire, la littérature et des cours de civilisation", énumère-t-il.

Mais si les notes du lycée peuvent vous donner une indication sur votre niveau d’anglais, ce n’est pas le seul élément à examiner avant de se lancer dans ces licences.

Séries, films, livres en anglais, tout est bon pour progresser

Magalie Fleurot insiste sur le fait qu’il est toujours possible de progresser rapidement si votre niveau d’anglais n’est pas excellent, notamment par la lecture de livres ou de journaux en anglais. "Ça peut être une bonne idée de s’y mettre dès cet été, lire un peu tous les jours pour se mettre dans le bain", conseille-t-elle.
Lire la presse anglophone vous permettra à la fois de perfectionner votre compréhension écrite et d'en savoir plus sur les enjeux contemporains du monde anglophone. "Il faut aimer lire en anglais, notamment pour les cours de traduction qui peuvent être difficiles si l’on n’a pas l’habitude de lire", poursuit-elle.

Claire Le Guen, diplômée d’une licence LLCER et aujourd’hui professeure d’anglais en collège, se rappelle de ses débuts difficiles en licence. "J’ai presque raté mon premier semestre, témoigne-t-elle. Mais quand j’ai compris qu’il fallait plus travailler chez moi, que ce soit les cours ou la pratique avec des séries en VO, j’ai fait beaucoup de progrès." Claire a enchaîné les films et les séries en anglais, si bien qu’en deuxième année elle avait adopté l’accent britannique. "Ça aide aussi beaucoup pour comprendre nos professeurs, qui parlent tout le temps anglais", souligne-t-elle.

Pratiquer son anglais constamment

Magalie Fleurot va dans le même sens : "Au-delà des notes, c’est surtout la motivation qui est importante, dit-elle, en conseillant aux nouveaux étudiants de se plonger à fond dans la langue. Je vois des élèves très motivés qui s’inscrivent en club d’anglais pour parler à des étrangers.. Discussion, lecture, cinéma, le club de langues de votre université est un excellent moyen de progresser, n’hésitez pas à vous y inscrire dès la rentrée.
La première année, parfois très difficile, peut être vue comme une remise à niveau, à condition de beaucoup s’impliquer et de persévérer. "Il faut vraiment insister là-dessus : il ne faut pas baisser les bras. J’ai commencé à m’épanouir à partir de la deuxième année", confie Claire Le Guen.

Échanges à l’étranger, stages : l’immersion, la meilleure des écoles

Enfin, pendant vos études de LEA ou de LLCER, vous aurez la possibilité d’effectuer des stages au cours de la licence ou bien de faire un séjour à l'étranger. Deux étapes incontournables qui permettent de s’immerger dans un pays étranger et de parler la langue au quotidien, l'occasion de faire des progrès importants.

Pour les stages ou les échanges universitaires, il est parfois obligatoire de passer un test d’anglais, comme le TOEFL (pour les universités américaines ou canadiennes) et l’IELTS ou le test de Cambridge pour le Royaume-Uni. Ils sont aussi un bon moyen de connaître votre niveau d'anglais. Ces tests, payants, peuvent se passer à l’université, mais ne sont pas inclus dans les cursus.

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