Décryptage

Etudes de design et de graphisme, comment se lancer une fois diplômé ?

Une fois le diplôme en poche, il va falloir s'armer de patience pour trouver un équilibre entre la créativité et la stabilité.
Une fois le diplôme en poche, il va falloir s'armer de patience pour trouver un équilibre entre la créativité et la stabilité. © PCH.Vector / Adobe Stock
Par Simon Mauvieux, publié le 20 juillet 2022
4 min

Les métiers du design et du graphisme attirent des milliers d’étudiants chaque année, mais pas de panique, ils sont aussi très demandés par les entreprises. Pour s’en sortir dans ce vaste secteur très en vogue, trois professionnels vous donnent leurs conseils.

Beaucoup de voies permettent de se former dans le design ou le graphisme : BTS, licence professionnelle, DNMADE ainsi que différents diplômes de bac+3 à bac+5 dans des écoles comme l’ENSAD, les Gobelins ou l’école Estienne. Le choix de formation est large et les débouchés sont nombreux : design industriel, animation 3D, web designer, marketing, graphisme, illustration…

Animation 3D, motion design... se spécialiser dans un domaine

Mais une fois le diplôme de graphisme ou de design en poche, il n’est pas toujours évident de se lancer dans le grand bain. "L’erreur des jeunes diplômés, c’est de créer son statut d’autoentrepreneur et de se dire qu’ils vont commencer à prendre des commandes en freelance. Mais en tant que professionnel, les délais, les clients, la paperasse, les enjeux ne sont pas les mêmes que sur des projets étudiants. C’est déstabilisant au début", remarque Lucciano Espeso, graphiste de 33 ans.

"Ce qui m’a permis de bosser, c’est d’être multidisciplinaire, en ayant quand même une spécialisation"

, explique Faycal Boukary, designer numérique de 33 ans. Site web, animation 3D, ateliers dans des écoles, Faycal s’est frotté à plusieurs domaines avant de pouvoir gagner sa vie dans le motion design. "Au début, il faut savoir accepter des contrats qui ne nous plaisent pas forcément, sans se bloquer, mais il faut aussi savoir ce que l’on veut", conseille-t-il.

Entre projet créatif et contrat, un équilibre à trouver

Une fois lâché sur le marché du travail, les premières années peuvent être difficiles. Si le statut d’autoentrepreneur est souvent vu comme un graal pour bon nombre de graphistes, il demande aussi de savoir démarcher et d'être capable de se mettre en avant, tout en construisant son réseau. Il ne faut alors pas hésiter à alterner entre des projets plus créatifs et des contrats qui peuvent être moins épanouissants, mais plus stables.

Lucie Parkes, illustratrice de 30 ans, jongle entre un CDD (contrat à durée déterminé) de rédactrice graphiste en presse jeunesse et des contrats de freelance, un équilibre qu’il faut savoir construire : "Mes deux activités s’alimentent. En CDD, j’ai intégré une équipe où tout est millimétré, je ne peux pas apporter ma patte ou mes aspirations, j’y suis allée parce que la ligne éditoriale m’intéressait", explique-t-elle. Car en parallèle, elle répond à des commandes pour des flyers, des guides pédagogiques ou des illustrations, où elle peut développer son style personnel et laisser aller sa créativité.

De la place pour tout le monde dans le secteur du design et du graphisme

Les trois professionnels en sont certains, il y a bien de la place pour tout le monde dans le design et le graphisme. Reste à chacun de développer son univers et de le montrer.

"Plus j’ai été curieux, plus j’ai rencontré de gens, plus j’ai eu du travail", note Faycal. "Le meilleur conseil, c’est de toujours faire ce qui vous plait le plus, et d’y aller à fond. C’est normal qu’au début ce soit difficile, mais ça vaut le coup !", assure Luciano de son côté.

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