Formations, débouchés... comment ils sont devenus graphistes
Le monde du graphisme offre une multitude de possibilités pour s’épanouir, grâce à des formations allant de bac+2 à bac+5 et des débouchés variés. Lucas, Eva et Manon racontent leur parcours.
"Le graphisme regroupe plein de trucs différents", annonce d’emblée Lucas, 25 ans, aujourd’hui directeur artistique junior à Paris. BTS design graphique, licence pro, Beaux-Arts ou école spécialisée... les multiples voies d’accès permettent d’envisager des métiers du graphisme web au motion design en passant par la direction artistique.
De nombreuses formations pour une multitude de métiers dans le graphisme
Après un CAP signalétique enseignes et décors, Lucas part en Belgique suivre l’équivalent du bac pro en arts graphiques. Il poursuit par un bachelor orienté publicité avec "beaucoup de pratique et peu de théorie", se souvient-il, comme de la mise en page orientée concept.
Eva, 23 ans, passe quant à elle un bac STD2A avant un BTS design produit qui ne l’emballe pas. En licence design packaging, elle confirme son intérêt pour le graphisme. Elle poursuit son parcours à l’IIM digital school en alternance où elle conçoit des affiches, avant une formation de niveau bac+5 Graphisme et UX design.
Quant à Manon, 30 ans, son parcours la mène d’une prépa à l’Atelier de Sèvres aux Beaux-Arts en région, avant un master Design d’interface multimédia et internet à l’université Paris 13.
Une concurrence rude dans le secteur du graphisme
"En bachelor j’ai fait un stage de six mois en direction artistique à Paris", raconte Lucas. Recommandé par ses managers, ce stage lui ouvre les portes de son agence de pub actuelle. Mais selon lui, "les places sont limitées".
Eva confirme : actuellement en alternance, elle cherche depuis six mois un emploi dans le graphisme publicitaire."J’ai eu plein d’entretiens, mais c’est un peu bouché", confie-telle. Mieux vaut se renseigner rapidement sur l’après.
Si Manon a aussi obtenu un CDI à l’issue de son stage de fin d’études, en tant que graphiste web pour de la création de visuels en agence digitale, elle note toutefois que "la concurrence est rude".
Freelance à temps plein ou à côté ?
"J’ai toujours fait des trucs à côté de l’école, c’est plus ou moins grâce à ça que j’ai trouvé du travail", assure Lucas. Le freelance n’est toutefois pas toujours simple. Cinq ans graphiste web/UI designer, dont deux en indépendante, Manon a repris un bachelor Motion designer en ligne, domaine dans lequel elle travaille depuis deux ans.
"Mon expérience de freelance a été plutôt difficile", témoigne celle qui accompagnait ses clients sur leurs identités visuelles. "On doit faire des choses chronophages au début : administratif, comptabilité, démarchage. C’est beaucoup d’énergie au départ pour peu de résultats", estime-t-elle avant de conseiller d’être "organisé et persévérant", et participer à des concours pour se lancer. Elle est retournée au salariat pour la "tranquillité d’esprit, tout en continuant le freelance à côté".
"C’est gratifiant de se sentir utile"
Ce qui passionne Manon, c’est de "chercher à créer un univers visuel qui ait du sens en jouant entre le fond et la forme". Elle aime aussi les différentes étapes de création graphique, du brief à la recherche et la réalisation. "Depuis peu, j’apprécie l’aspect commande du travail, c’est gratifiant de se sentir utile."
En tant que directeur artistique, les journées de Lucas se ressemblent rarement : "aujourd’hui, j’ai fait un storyboard pour une marque et je dois faire des retours sur la première version d’un film 3D", raconte-t-il. Freelance à ses heures perdues, il avoue dormir "très peu". Dans l’après-midi, il retournera superviser les retouches photo d’un shooting.