Décryptage

Les études pour accéder aux métiers de l'animation et du jeu video

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Des qualités créatives et techniques sont attendues dans le secteur de l'animation. © EvgeniyShkolenko/iStock
Par Séverine Maestri, publié le 01 octobre 2020
4 min

De l’Amérique au Japon, les diplômés des écoles françaises d’animation et de jeu vidéo ont le vent en poupe. Ces secteurs qui attirent les jeunes sont dynamiques et à la pointe de l’innovation. L'Etudiant vous aide à y voir plus clair parmi les formations proposées.

Le CNC (Centre national du cinéma et de l’image animée) recense plus de 7.500 salariés en France. Le SNJV (Syndicat national du jeu vidéo) précise, lui, dans son bilan annuel 2020 que l’année devrait avoir généré la création de 800 à 1.200 emplois en France, qui est le deuxième pays le plus attractif pour les professionnels, après les États-Unis.

Les studios d’animation recherchent des profils créatifs de la conception à la distribution en passant par la réalisation, l’animation, les décors, l’éclairage, la colorisation. Idem pour le jeu vidéo qui croise l’informatique et l’art. On y trouve des métiers variés : caméras artists (qui gèrent les caméras dans le moteur de jeu), environment artists (qui créent les décors), sound designers (qui produisent les sons et les musiques) et beaucoup d’autres.

Quelles compétences ?

Se former semble indispensable dans ces deux secteurs où les métiers se spécialisent de plus en plus. Ces métiers recrutent des gens passionnés, ouverts sur le monde, curieux, cultivés.

La maîtrise de logiciels de dessin, de modélisation, d’animation 2D/3D, d’effets spéciaux est un pré-requis essentiel transmis par les cursus de formations.

Quelles formations ?

Écoles, universités, formations courtes ou plus longues, le choix est varié.

À bac+2/3.

Des BTS orientés vers l’informatique ou la communication constituent une bonne base. Le DNMADE prévoit, en trois ans, une spécialisation progressive et se décline en 14 mentions. Trois d’entre elles (animation, graphisme, numérique) peuvent déboucher sur les métiers de la programmation ou de modeleur 3D, par exemple. Des écoles (animation et jeu vidéo) accueillent des bacheliers pour trois ans (Lisaa, Esra, École Pivaut, GAME SUP par exemple). À l’université, citons la licence pro métiers du jeu vidéo (Montpellier 3, Paris 13).

À bac+4/5.

Des masters universitaires dans le domaine de l’informatique ou des arts plastiques proposent des parcours en jeu vidéo. Quelques écoles offrent des cursus de quatre ou cinq ans. Citons la doyenne, l’école de l'image Gobelins, à Paris. Rubika se taille aussi une belle réputation en proposant une filière en animation et jeu vidéo.

La parole du Pro - Jocelyn Charles, illustrateur, animateur, réalisateur chez Remembers
Avec mon bac STD2A obtenu à l’école Boulle et un DMA (diplôme des métiers d’art) à l’école Estienne, j’ai étudié quatre ans aux Gobelins dans la section animation. Depuis, je travaille dans un studio qui crée des films d’animation. En 2017, pour le festival d’Annecy, j’ai réalisé avec quatre personnes un générique d’environ 30 secondes pour lequel j’ai designé les personnages et participé à leur mise en mouvement. Spécialiste de la décomposition du mouvement, l’animateur observe la chute des corps, comment fonctionnent les rebonds, les balancements. Je travaille pour cela avec de nombreux logiciels. En 2019, j’ai dessiné les 11 personnages du film d’animation multi-primé "J’ai perdu mon corps" et exécuté une trentaine de planches pour trouver le style graphique. L’animation est un art complet aux nombreuses interactions avec le son et l’image, c’est ça qui me plaît.

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