Portrait

Julie Dautel et Cédric Tomissi : à fond les ballons photovoltaïques !

Julie Dautel et Cédric Tomissi ont été diplômés des Arts déco en 2014.
Julie Dautel et Cédric Tomissi développent un ballon photovoltaïque dans le cadre de leur start-up Zéphyr Solar. © Zéphyr Solar
Par Delphine Dauvergne, publié le 20 octobre 2016
1 min

LES JEUNES ONT DE L’AVENIR. Julie Dautel et Cédric Tomissi, jeunes diplômés des Arts-Déco, élaborent un prototype de ballon photovoltaïque. Leur start-up, Zéphyr Solar, vise ainsi les secteurs de l’humanitaire et de l’événementiel pour fournir une solution d’énergie pratique et mobile.

Julie Dautel et Cédric Tomissi se sont attelés à un challenge technique original : la création d'un ballon photovoltaïque. L'idée leur est venue en préparant leur candidature à l'édition 2014 du prix ArtScience sur le thème des "énergies du futur". Un prix qu'ils remportent. Ils étaient alors étudiants à l'ENSAD (surnommée "Arts-Déco"), dans la même promotion. 

"Nous avons consulté des ONG [organisations non gouvernementales] qui gèrent des camps de réfugiés et des associations pour connaître leurs besoins. Le groupe électrogène thermique à essence qu'elles utilisent a ses limites, tandis qu'un ballon photovoltaïque gonflé à l'hélium a plusieurs avantages : mobile, pliable, indépendant en énergie (solaire). Il ne nécessite pas d'infrastructure, ni beaucoup de place", explique Cédric, 27 ans.

Des designers innovants

Également titulaire d'un BTS design création industrielle (aujourd'hui design de produits) de l'école Olivier-de-Serres, Cédric s'occupe principalement du développement technique de leur prototype de ballon. "Un designer, cela conçoit un produit pour répondre à une problématique de terrain. Nous sommes formés à nous montrer innovants", décrit-il.

De son côté, avant d'entrer aux Arts-Déco, Julie, 26 ans, a suivi une formation de cinq ans à l'École supérieure des beaux-arts du Mans, avec une spécialisation en design d'espace et de la cité. Après l'ENSAD, elle intègre l'école de communication de Sciences po Paris. "Nous trouvions intéressant d'avoir des profils différents pour gérer notre start-up. Je voulais me spécialiser un peu plus sur les questions d'entrepreneuriat et acquérir notamment des compétences en gestion et en communication", justifie l'étudiante en M2.

Un premier prototype avant 2017

Leur start-up, Zéphyr Solar, se finance pour l'instant uniquement grâce aux concours qu'elle remporte. Le dernier en date : La France des Solutions Académie 2016. "Nous passons beaucoup de temps à échanger avec les acteurs industriels et associatifs, mais aussi avec d'éventuels investisseurs. Une levée de fonds de 300.000 € va être organisée dans les prochains mois, en parallèle de la fabrication du premier prototype", raconte Julie.

Les deux designers d'objets travaillent encore à l'amélioration de leur idée : "allégement des panneaux photovoltaïques, mais aussi d'autres fonctionnalités complémentaires (point WiFi, antenne relais, luminosité...)", décrit Julie. L'objectif est d'atteindre un poids d'1kg/m2 contre 18kg/m2 pour les panneaux classiques. Le dernier résultat s'en approchait : 2,5 kg/m2.

Si l'équipe de Zéphyr Solar vise surtout le secteur de l'humanitaire d'urgence, la start-up commencera son déploiement dans les festivals, l'événementiel en plein air, plus accessible, avant de s'attaquer à l'international.

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