Dans l’offre nombreuse et diversifiée des bachelors d’écoles de commerce, un réseau se distingue car il a fait de ces formations courtes sa raison d’être : c’est le réseau des Écoles de gestion et de commerce (EGC). Décryptage.
Le point commun des Écoles de gestion et de commerce (EGC) ? Une formation généraliste de trois ans, axée sur la professionnalisation. Les écoles privées implantées sur 19 campus proposent toutes un bachelor basé sur un programme et une pédagogie communs.
Ce diplôme de "responsable en marketing, commercialisation et gestion" est visé bac+3, par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche sur tous les campus, signe de la qualité de la formation.
Au niveau national, 738 places sont ouvertes, en 2023. Après inscription sur Parcoursup dans une ou plusieurs EGC avant le 9 mars 2023, les bacheliers de toutes filières sont sélectionnés par un concours commun (coûtant 75 euros et remboursé pour les boursiers).
La sélection se fait via le dossier Parcoursup (appréciations, notes, bulletins, lettre de motivation), complété par les notes du bac français (écrit et oral) et assorti d'épreuves orales, pour tous les candidats. Ils ont lieu en présentiel ou à distance, si nécessaire.
Il s'agit d'un entretien de motivation, en français (30 à 45 mn), qui permet d'exposer son projet personnel et de mieux connaitre l'établissement et d'un oral d'anglais (10 mn). Ces oraux se dérouleront du 3 avril 2023 et jusqu'à la fin du mois d'avril, dans 19 centres d'examen. Chaque école fait ensuite son classement
"Il faut se demander ce que l’on cherche : une formation longue et théorique ou courte et professionnalisante, pour faire le point au bout de trois ans. Les EGC s’adressent à ces jeunes qui veulent peaufiner leur projet professionnel", complète Florence Barthomeuf, la directrice de l’EGC Centrest, situé à Chalon-sur-Saône et Bourg-en-Bresse.
Vous apprendrez les fondamentaux du marketing, de la gestion, de l’analyse financière, du management et de la stratégie d’entreprise. À cela s’ajoutent des cours électifs, spécifiques à chaque EGC, qui colorent votre cursus en numérique, tourisme, …
La pédagogie se veut axée sur la pratique (gestion de projet, études de cas, challenges de négociation, …).
Autre base de ces formations : l'international qui prend en majorité la forme d'un stage à l’étranger d'une durée de trois à cinq mois, le plus souvent en 2e année. Les semestres académiques, eux, sont plus rares.
En revanche, le volet recherche n’est pas le point fort de ces formations. Pour les thésards en herbe, ce n’est pas le meilleur point d’entrée.
Proximité et taille humaine
Les EGC sont présentes dans toute la métropole, souvent dans des villes de taille moyenne, mais aussi en Guyane, en Martinique, à la Réunion et en Nouvelle-Calédonie. Elles présentent un vrai ancrage régional. Vous pourrez donc étudier près de chez vous ! "Cela séduit ceux qui n’ont pas envie de quitter leur famille", note Florence Barthomeuf.
Avec des promotions de 10 à 65 élèves, les EGC mettent aussi en avant leur taille humaine et leur "travail artisanal" d’encadrement pour personnaliser l’accompagnement de chacun. "Nous repérons très vite ceux qui sont à la limite du décrochage. En cas de difficulté, nous leur donnons une seconde chance", ajoute Florence Barthomeuf.
Des écoles très liées aux entreprises du territoire
Créées par les Chambres de commerce et d’industrie, ces établissements gardent des liens très forts avec les entreprises de leur bassin géographique. De quoi faciliter la recherche de terrain de stage ou d’alternance, proposée par 12 campus dès la 2e année et 16 campus en 3e année.
Car la professionnalisation est au cœur de la pédagogie. Les élèves sont confrontés à l’entreprise dès l’entrée en bachelor et un tiers de la formation est consacré à la pratique en entreprise, soit 47 semaines de stage minimum sur les trois ans.
"Nos étudiants travaillent sur des cas concrets d’entreprise locales. Il y a également beaucoup de mises en situation, d’apprentissage de groupe et de restitution à l’oral, car c’est ce qui les attend en entreprise", expose Florence Barthomeuf.
Si votre projet est de devenir cadre dans un groupe du CAC 40, sachez que ce n’est pas la spécialité de ces établissements. Leur atout étant la proximité territoriale, c’est près de chez vous que vous trouverez le plus souvent un poste, comme 100 % des diplômés de l’EGC Agen n'ayant pas poursuivi leurs études. Mais les portes ne sont pas fermées : vous pouvez aussi viser l’international.
Et pour quels emplois ? Ils décrochent des postes ayant trait au commercial, au marketing. Ayant des profils polyvalents, ils intègrent tous les secteurs d’activité.
Quant à la poursuite d’études, les proportions oscillent selon les EGC, de 40 à 90% (d'après notre enquête 2023). Après sélection, les diplômés peuvent intégrer un master ou, le plus souvent, un programme Grande école. Dans tous les cas, vous vous spécialiserez hors du réseau EGC, puisque celui-ci ne propose pas de second cycle.
Des frais de scolarité différents Écoles de management privées, les EGC affichent des frais de scolarité qui varient de 3.400 à 6.150 euros par an, en moyenne. À noter que les boursiers Crous peuvent conserver leur aide.