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Les écoles de commerce postbac, directement accessibles après un bac S

Par Thomas Fourquet, publié le 07 mai 2013
1 min

Comme leurs équivalentes scientifiques, les écoles de commerce postbac se posent en alternative aux écoles accessibles après une classe préparatoire de deux ans. Extraits du guide Que faire avec un bac S ?, de Thomas Fourquet, aux éditions l'Étudiant.

Dans les écoles de commerce postbac, le cursus, en général de cinq ans (mais aussi de quatre ou trois ans pour certaines écoles), se compose d'un cycle de trois ans généraliste et d'une phase de spécialisation de deux ans où vous choisirez votre branche d'activité (marketing, finance, vente...).

Les formations en trois ans (concours Ecricome Bachelor) sont des cycles "Bachelor" à vocation généraliste. Nombreuses (plus de 100) et attirant de plus en plus d'élèves, les écoles postbac ont le vent en poupe : elles sont moins sélectives et donc plus accessibles que les écoles de commerce à bac+2, et permettent une insertion rapide dans le monde des affaires.

Les concours

Comme pour les écoles d'ingénieurs, une partie des écoles de commerce se sont regroupées en concours communs, notamment Sésame, Accès, PASS, Ecricome Bachelor ou TEAM.

Les épreuves, qui varient en fonction des concours, incluent généralement des tests de communication, d'analyse et de synthèse de dossier, et parfois d'anglais. Les épreuves orales peuvent comporter un entretien de motivation, un test d'anglais, voire, pour le concours PASS, une revue de presse internationale.

Pourquoi faire une école de commerce postbac ?

Les écoles de commerce postbac, comme les prépas intégrées, vous mettent sur des rails jusqu'au diplôme. Cependant, au contraire des écoles d'ingénieurs postbac, dont le cycle est calé sur celui des écoles à bac+2, les écoles de commerce postbac vous plongent immédiatement dans le bain.

Voici comment Thomas, aujourd'hui à l'EDC (École des dirigeants et créateurs d'entreprises), une école parisienne de très bonne réputation auprès des entreprises, a fait son choix : "En terminale S, je n'étais pas très intéressé par les métiers scientifiques, mais plutôt par la vente. On m'a dit que la prépa c'était particulièrement dur. En plus, je voulais entrer très vite dans le vif du sujet."

Joana, elle, a un parcours différent : après avoir redoublé sa première année de médecine ("c'était très intéressant, mais il faut que ce soit une passion") et s'être retrouvée "sans projet professionnel en avril" de la deuxième année, elle a opté pour le commerce. "J'ai le goût d'entreprendre, de conduire des projets. Le management international m'attire", dit-elle. Elle s'est alors renseignée sur les écoles et son choix s'est porté sur l'EDC, qu'elle a préparée en passant le Tage Mage (un test d'aptitude aux études de gestion), obligatoire pour intégrer cette école, et en travaillant sur des annales.
Celles-ci sont souvent disponibles sur les sites des écoles elles-mêmes, en version électronique. Quant à Thomas, il a sollicité ses professeurs de lycée : "Ma prof d'anglais m'a particulièrement aidé, car j'avais des difficultés dans cette matière."

Dans le vif du sujet

"L'entrée en matière est très rapide, note Thomas. Dès le mois de décembre, je vais faire une mission de vente pendant trois semaines." À l'école, le travail est soutenu, sans être accablant : "Je travaille environ une heure tous les soirs, dit Joana, mais je n'y passe pas mon samedi !"

Le cursus est rythmé par des projets à monter en groupe, des dossiers à rendre, en plus des cours de droit, de marketing, de gestion, de synthèse de documents, de langues... Le cursus est semestrialisé, en contrôle continu, et très encadré : "Les absences non justifiées sont sanctionnées, relève Thomas. Il s'agit de nous préparer aux exigences du monde de l'entreprise".

L'ambiance ? Elle est bonne, notamment grâce aux nombreuses associations. Au total, les enseignements délivrés sont très orientés vers la pratique, et les stages sont destinés à favoriser la prise de contacts avec le monde professionnel. "Les stages et les missions nous permettent de mûrir notre projet professionnel", conclut Thomas.

Choisir son école avec discernement

Le choix de votre école postbac doit être mûrement réfléchi : le coût de la formation est souvent important (entre 3.000 et 8.000 euros par an environ) et vous vous engagez pour trois, quatre, voire cinq ans !

La valeur d'une école postbac repose au moins autant sur la formation théorique que sur sa réputation et ses contacts avec les entreprises, qui auront une forte influence sur votre insertion professionnelle et votre salaire.

La reconnaissance académique est également importante : certaines écoles, comme celles qui sont rassemblées dans les concours Accès délivrent un diplôme de grade master, mais d'autres ne délivrent qu'un diplôme de niveau II (bac+3/4), voire ne sont pas reconnues par l'État.

Enfin, une école doit vous aider à monter votre projet professionnel : à l'EDC, l'association EDC ADN (association de networking) met en relation les étudiants avec le réseau des anciens. Le suivi après le diplôme est très important.

Comment faire pour se renseigner ? Thomas a demandé aux écoles des plaquettes de présentation, Joana a consulté des guides d'orientation. Les forums, nombreux, ainsi que les classements publiés tous les ans sont également une bonne source d'information.

Pour en savoir plus sur les écoles postbac, consultez notre palmarès des écoles d'ingénieurs après bac et notre palmarès des grandes écoles de commerce.

Que faire avec un bac SPOUR ALLER PLUS LOIN
À découvrir aux éditions l'Etudiant :
"Que faire avec un bac S ", par Thomas Fourquet.

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