Portrait

Avec StaffMe, cet étudiant de l'ESSEC facilite l’emploi des étudiants

Jean-Baptiste Achard a complété sa formation en droit par un parcours en école de commerce.
Jean-Baptiste Achard a complété sa formation en droit par un parcours en école de commerce. © Delphine Dauvergne
Par Delphine Dauvergne, publié le 26 janvier 2017
1 min

ILS VONT FAIRE LA UNE. Jean-Baptiste Achard, 25 ans, diplômé de l’université Paris 2 et étudiant à l’ESSEC, a cofondé la start-up StaffMe. Cette plate-forme de jobs étudiants a déjà séduit près de 6.000 inscrits.

À 25 ans, Jean-Baptiste Achard a fondé en avril 2016, avec son associé Amaury d'Everlange, une plate-forme Web pour faciliter les recherches de jobs des étudiants. "L'idée de créer StaffMe est venue de ma propre expérience. Il est difficile de trouver un petit emploi flexible et conciliable avec ses études", témoigne-t-il. Employé dans une usine de yaourts, baby-sitter, professeur de cours particuliers, coursier, en charge de l'inventaire d’une marque de vêtements… Jean-Baptiste a exerçé plusieurs jobs, et il les a trouvés principalement grâce au bouche à oreille.

Avec StaffMe, les jeunes reçoivent directement les offres de petites missions sur leur téléphone et n'ont plus besoin de passer d'entretien d'embauche.

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Il préfère l'entrepreneuriat au droit

Jean-Baptiste Achard, originaire du Havre, a commencé son parcours par cinq ans d'études de droit public, jusqu'au master, à l'université Paris 2. "Je m'intéressais beaucoup à l'actualité, à la vie parlementaire, j'hésitais entre Sciences po et le droit", se souvient-il. Le jeune homme a aussi été durant huit mois assistant parlementaire en 2012. "J’avais envie de voir comment cela se passait à l’Assemblée nationale, comment on rédigeait une loi… tout comprendre du cheminement législatif."

Après avoir réussi l'examen du barreau en 2014, il souhaite compléter son parcours en suivant le cursus Grande École de l'ESSEC, "pour me former sur le monde de l'entreprise et l'économie". Encore étudiant pendant un an, il arrive à cumuler ses cours et la gestion de StaffMe, grâce à la validation en équivalence de ses expériences passées.

Son itinéraire était tout tracé pour le voir devenir avocat dans un grand cabinet. Mais ses derniers stages de droit le déçoivent. "Le droit parlementaire et institutionnel me plaisait, mais c’était inaccessible. J’ai alors décidé de changer de voie, en consultant mes anciens maîtres de stages", raconte-t-il. Le jeune homme renoue alors avec Amaury, l’associé d’un cabinet où il a été en stage à temps partiel pendant plus d’un an. "Il m'explique qu'il a envie de monter une nouvelle entreprise... Notre relation de confiance déjà solide et la complémentarité de nos expériences et de nos âges nous convainc de nous lancer !, raconte Jean-Baptiste. J'aime le côté créatif de l’entrepreneuriat. Essayer de nouvelles choses, résoudre des problèmes..."

Des missions courtes chez StaffMe

StaffMe innove d’abord par son format de missions courtes, de quelques heures à quelques jours, effectuées sous le statut d’étudiant-auto-entrepreneur. La personne inscrite reçoit environ cinq alertes textos par jour pour des jobs concernant les thématiques choisies. "C'est le plus rapide qui répond qui gagne la mission !", précise Jean-Baptiste. En tout, près de 6.000 étudiants sont déjà inscrits sur StaffMe, une cinquantaine décrochent une mission par jour.

Lire aussi : Plates-formes de jobs étudiants : 6 questions à se poser avant de s'inscrire

L'âme d'un couteau suisse

Au fur et à mesure que son entreprise grandit, Jean-Baptiste délègue de plus en plus ses propres tâches, mais garde l’âme "d’un couteau suisse". Il s’occupe de la gestion de l’opérationnel en vérifiant le bon déroulement des missions acceptées par les Staffeurs. Il participe à la réflexion sur l’évolution du site Internet et a aussi d’autres missions sur la vision à long terme de l’entreprise (communication, recrutement…). Pour la suite de son parcours, il prévoit pour l’instant de "rester au moins cinq ans à StaffMe pour que le projet soit pérenne. Ensuite, tout est possible. L’entrepreneuriat c’est une drogue, c’est difficile d’arrêter d’avoir envie de créer…"

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