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Cindy, élève à l’ESME Sudria : "En école d'ingénieurs postbac, le rythme va crescendo"

Cindy, ESME Sudria
Cindy, ESME Sudria © Sophie Blitman
publié le 14 décembre 2012
1 min

Après une première année de CPGE (classe préparatoire aux grandes écoles), Cindy a finalement opté pour une école d’ingénieurs postbac. Aujourd’hui en troisième année de l’ESME Sudria, à Ivry, la jeune fille de 21 ans s’épanouit dans une formation généraliste, qui lui laisse le temps de s’investir dans des associations.

Quel a été votre parcours après le bac ?

Après le bac, j’ai intégré une classe prépa, mais le rythme était vraiment difficile ! Au mileu de la première année de maths sup, j’ai décidé de rejoindre une école d’ingénieurs postbac. L’ESME Sudria correspondait à mes attentes : elle proposait une formation en ingénierie, tout en ayant la possibilité d’acquérir des compétences en management. Car je n’ai jamais eu envie de me diriger vers un métier totalement technique. D’autre part, si j’étais attirée par le domaine de l’énergie, cela me rassurait de savoir qu’on ne s’enfermait pas immédiatement dans une spécialité.

J’ai donc envoyé mon dossier, passé un entretien qui m’a redonné confiance, alors que j’avais perdu l’estime de moi en prépa. J’ai rejoint l’ESME Sudria à la rentrée suivante.

L’intégration a-t-elle été difficile ?

Pas du tout ! Comparé à la prépa qui place d’emblée les exigences très haut, une école d’ingénieurs postbac a un rythme qui va crescendo. Le professeur qui m’avait fait passer l’entretien m’avait conseillé de m’inscrire en première année pour consolider mes bases, ce que j’ai fait. Les cours m’ont paru assez faciles, d’autant que les deux premiers mois ont été consacrés à une remise à niveau de ce qu’on avait vu en terminale… mais qu’on avait pu un peu oublier pendant l’été ! 

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre formation ?

J’apprécie de ne pas faire uniquement de la technique, ne pas être obligée de mettre au point un moteur par exemple ! Ce que j’aime, c’est surtout de mener des projets à bien. Dans cette perspective, cela m’intéresserait de suivre des cours à l'ISG (Institut supérieur de gestion) Paris en cinquième année, ce qui me permettrait d’avoir un double-diplôme ingénieur-manager.

Et ce qui vous plaît le moins ?

Peut-être les cours d’informatique… comme beaucoup de filles ! Mais cela fait partie des compétences qu’on doit acquérir pour devenir ingénieur.

Au-delà de la formation, la vie associative est souvent très riche en école d’ingénieurs. Avez-vous le temps d’en profiter ?

Absolument ! Contrairement à la prépa, il y a des moments réservés aux activités extra-scolaires, notamment le jeudi après-midi, avec tout un panel d’associations. Je me suis investie dans la junior entreprise de l’école où je suis comptable. Cela me permet de toucher à autre chose et d’avoir quelques notions en finance. Parallèlement, je suis engagée dans une association humanitaire qui aide des villages malgaches à construire des réseaux d’eau potable.

Sur le plan financier, comment vous organisez-vous, d’autant que les frais de scolarité s’élèvent chaque année à 7.000 ou 8.000 € ?

Boursière de l’échelon 6, je bénéficie d’une aide du CROUS (Centre régional des oeuvres universitaires et scolaires) de 460 € par mois. La moitié est consacrée à payer le loyer de la chambre que j’occupe dans une résidence située juste à côté de l’école. Avec le reste, je paie le quotidien, mes courses, même si je dois un peu me restreindre sur les sorties.

Cependant, être boursière ne me dispense pas de payer les frais de scolarité. C’est pourquoi j’ai contracté un prêt de 35.000 € que je commencerai à rembourser à la sortie de l’école. Ce sont des contraintes mais cela me permet d’être indépendante et d’apprendre à gérer un budget. C’est le début de la vie adulte !


Propos recueillis par Sophie Blitman

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