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Écoles de commerce : les évolutions des épreuves du concours BCE 2023

La direction des admissions de la CCI Paris Île-de-France a détaillé les évolutions des épreuves du concours BCE 2023.
La direction des admissions de la CCI Paris Île-de-France a détaillé les évolutions des épreuves du concours BCE 2023. © Sc Stockraphy / Adobe Stock
Par Agnès Millet, publié le 09 juillet 2021
5 min

Pour s’adapter aux nouveaux profils de bacheliers et aux nouveaux programmes de prépa, les organisateurs de la BCE font évoluer certaines épreuves du concours préparant à une vingtaine d’écoles de commerce. Les précisions.

Tout – ou presque - sera donc clair pour la rentrée 2021 des prépa ECG (économique et commerciale voie générale)

. Le toilettage des épreuves du concours BCE (Banque commune d'épreuves) pour la session 2023 est détaillé par la direction des admissions (DAC) de la CCI Paris Île-de-France, en ce début juillet.

C’est elle qui organise le concours commun qui donnera accès au programme Grande école de 19 business schools en 2023 - Montpellier BS quittant la banque en 2022.

Évolution mais pas révolution du concours BCE

Conçue par HEC, la contraction de texte sera supprimée au profit d’une épreuve d’études et synthèse de textes, conçue désormais par l'ESCP et HEC. Cela raccourcit le concours d'une demi-journée, pour les candidats qui passaient les deux épreuves.
Autres changements : l’épreuve d’économie, sociologie, histoire et l’épreuve de langues ELVi sont modifiées. Les autres épreuves du concours évolueront aussi pour s’adapter aux nouveaux programmes de prépa, "sans changement notable de format", précise la DAC. Christian Chenel, son directeur, précise que de nouvelles annonces, à la marge, pourraient être faites à la rentrée 2021.

Exigences renforcées pour l’épreuve d’économie, sociologie, histoire

Les écoles conceptrices des trois épreuves ESH gardent le format d’une dissertation de quatre heures. Le tandem ESCP – Skema prend en charge une épreuve, tandis que l’Essec et HEC fusionnent en une épreuve commune, dès 2022.
TBS reprend la conception de la 3e épreuve. L’établissement envisage de proposer des sujets comportant des graphiques ou des tableaux, en 2023. Il s’agira bien d’une dissertation et non d’un commentaire de documents.
Les exigences en économie seront "très sérieusement renforcées" : les étudiants devront inscrire leur réflexion dans un cadre théorique explicite, sans se contenter de "citer" auteurs ou ouvrages. "Il y a une volonté de recentrer l'épreuve autour de l'économie, mais sans oublier l'histoire et la sociologie", précise Christian Chenel.
Il n’est plus exclu que l’énoncé interroge les candidats sur des concepts économiques, autour de la notion de monopole et de concurrence, de destruction créatrice, ou du rôle de l’information. Des outils de macroéconomie (théorie des avantages comparatifs, courbe de Phillips) pourront donner lieu à des sujets.
Les critères d’évaluation seront profondément modifiés

Le candidat devra donner des indicateurs de mesure, lorsque cela est justifié (mesure de l’inflation, par exemple), détailler les concepts utilisés, au besoin en recourant à la formalisation mathématique.

Une épreuve de langues ELVi pour renforcer la maîtrise des langues

Les neuf écoles de la BCE (Audencia, Edhec, emlyon, ESCP, Essec, GEM, HEC, Skema et TBS) utilisant la banque Elvi modifient les épreuves de 1re langue (LVA) et de 2e langue (LVB) avec :
  • une partie expression personnelle : essai argumenté faisant appel aux opinions du candidat et à ses connaissances de la culture et de la civilisation du pays (600 mots en LVA et 400 mots en LVB) ;

  • une partie traduction : seul le thème est conservé, la version est supprimée (200 mots en LVA et 150 mots en LVB) ;

  • une partie compréhension : ce résumé analytique comparatif est ajouté (350 mots en LVA et 250 mots en LVB).

Ces exercices se basent sur un dossier de textes et documents, sur une même thématique. C’est un extrait de l’un de ces documents, en français, qu’il faudra traduire.
L’épreuve de deuxième langue sera allongée d’une heure et durera donc quatre heures, pour permettre aux candidats de développer leurs compétences.

Des coefficients différents selon les écoles de commerce

Si le total sera toujours de 30, les coefficients évolueront, pour les différentes épreuves, en fonction des choix de chacune des écoles de commerce, mettant l’accent sur les langues, sur l’économie, la géopolitique mais surtout les mathématiques, avec, pour certaines business schools un "écart de coefficient significatif" entre maths approfondies et maths appliquées.
C’est un point crucial de cette évolution. Son objectif ? S’adapter aux nouveaux profils de bacheliers : il faut donc prendre en compte la suppression des maths dans le tronc commun du lycée et l’apparition de profils de niveaux différents (spé maths ou option maths complémentaires). Variété que l’on retrouve, dès la rentrée 2021, dans la nouvelle classe prépa ECG, avec des parcours en maths approfondies et des parcours en maths appliqués.

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