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Oraux des écoles de commerce : comment s'organiser en période de grève SNCF ?

La grève de la SNCF court jusqu'à fin juin, comme les oraux des écoles de commerce.
La grève de la SNCF court jusqu'à fin juin, comme les oraux des écoles de commerce. © ©Arthur HERVE/REA
Par Eva Mignot, publié le 22 juin 2018
6 min

Covoiturages, navettes, accompagnement personnalisé… Pour éviter les problèmes de transport pendant les oraux des écoles de commerce, établissements et étudiants ont recours à divers plans B.

La BCE (Banque commune d’épreuves), organisateur du principal concours des écoles de management, a livré son premier verdict en publiant le 14 juin 2018 les résultats d’admissibilité et provoqué déception ou soulagement chez les étudiants de classe préparatoire.
Mais, après les écrits, c’est à une nouvelle épreuve que les élèves vont devoir se confronter : celle de la grève SNCF. Alors que les candidats parcourent des kilomètres pour passer leurs oraux, ils auront, cette année, à gérer les problèmes d’annulation de trains.

"On a envie d'arriver reposé à des oraux"

"La grande majorité des élèves de notre classe soutient la grève des cheminots. Du coup, il n’y a pas eu beaucoup de plaintes et nous nous sommes organisés nous-mêmes", admet Clara, étudiante en prépa B/L (lettres et sciences sociales) au lycée Thiers de Marseille (13). La jeune femme doit passer des oraux à Strasbourg, Rennes, Montpellier et Grenoble. Le 17 juin, elle avait reçu un mail confirmant que le train qui devait l’emmener en Alsace le lundi suivant était maintenu. "Les autres jours, j’ai plutôt de la chance, je ne devrais pas tomber sur un jour de grève", poursuit-elle, après avoir consulté le calendrier mis en ligne par la SNCF dès l’annonce de la mobilisation.
Son amie Carla a prévu de prendre la voiture s’il le faut. "C’est plus rassurant. On a envie d’arriver reposé à des oraux. C’est vrai que le train est le moyen de transport idéal dans ces cas-là. Mais du coup, je préfère la voiture au bus avec lequel on doit s’arrêter à plusieurs reprises pour attraper ses correspondances", assure-t-elle.

"Dès l’annonce de la grève, on savait qu’on allait être touchés", raconte Mathilde, étudiante en prépa ECS au lycée Camille-Guérin de Poitiers (86). "La plupart des étudiants de ma promotion ont prévu de partir en voiture et de faire du covoiturage", explique-t-elle. La jeune candidate, admissible à Skema (Nice), Rennes School of Business, Montpellier Business School et à l’INSEEC Bordeaux, privilégie quant à elle le train tout en prenant certaines précautions. "Je fais attention à prendre des billets TGV ou Intercités plutôt que TER, qui sont davantage susceptibles d’être annulés pendant les jours de grève", complète-t-elle.

Les établissements s'organisent

Les écoles ont elles-mêmes pris leurs dispositions pour que les candidats puissent arriver à bon port et que la question du transport ne soit pas une nouvelle cause de stress. "Nous essayons de faire en sorte que les admissibles soient le plus serein possible quand ils viennent passer leurs oraux, explique Pierre Barreaud, directeur des entreprises étudiantes à l’ISC Paris. Le premier dispositif que nous avons mis en place est un standard téléphonique dédié à l’accueil des admissibles", poursuit-il. L’école propose aux candidats un service personnalisé pour régler les problèmes logistiques grâce, notamment, à des partenariats avec les hôtels et les résidences étudiantes proches de l’établissement. "Nous cherchons des solutions au cas par cas", précise-t-il. Si cet accompagnement est offert chaque année, l’ISC le renforce en cette période de grève. "Nous allons pousser tous les curseurs un peu plus loin", ajoute-t-il.

Des navettes et du covoiturage

Plusieurs écoles ont, quant à elles, décidé d’affréter des bus au départ de Paris. "Neoma a mis en place un système de navettes qui assure la liaison Paris/Reims les veilles, jours et lendemains de grève. Pour 10 euros, les étudiants peuvent partir de Paris et arriver sans risque de retard à leurs oraux", explique Simon, assesseur à Neoma Reims et étudiant en M1 dans l’établissement. Ce dispositif avait d’ailleurs déjà été testé pour le concours des admissions sur titre lors de la première quinzaine de juin.

South Champagne Business School (SCBS) de Troyes a elle aussi loué des cars partant de gare de l’Est à des dates-clefs : le samedi 2 juin pour les candidats du concours Passerelle ou le samedi 23 juin, afin d’acheminer les admissibles BCE jusqu’au centre d’examen. "Dès que la SNCF a annoncé la mobilisation, nous avons anticipé et cherché des solutions", justifie Alice Dufour, directrice générale de SCBS.
Solution plébiscitée par les étudiants eux-mêmes, le covoiturage est aussi au centre des attentions des écoles : l’EM Strasbourg a, par exemple, créé un groupe Facebook "covoiturage" sur le site des admissibles tandis que SCBS a mis en place un dispositif interne sur le modèle de Blablacar.
Mais, surtout, les équipes des écoles de commerce sont compréhensives en cas de retard et s’adaptent aux étudiants. "Nous sommes flexibles pour la prise de rendez-vous et nous permettons aux candidats de décaler facilement leurs oraux", conclut la directrice générale de SCBS. Pas de stress !

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