Antoine, à la tête du BDE de l'INSA Lyon : le parcours du président
Antoine est le président du BDE (bureau des élèves) de l'INSA Lyon, l'un des plus gros de France. Il veille ainsi au bon fonctionnement de la vie associative de son école d'ingénieurs, tout en préparant son diplôme. Portrait.
Un budget de 800.000 €, 200 membres actifs, 3.000 adhérents... À 22 ans, Antoine est à la tête de l'un des plus gros BDE (bureaux des élèves) de France : celui de l'INSA Lyon. L'école d'ingénieurs, créée en 1957, recrute directement après le bac. Les 6.000 étudiants qu'elle accueille font vivre quelque 130 associations, culturelles, sportives ou encore humanitaires. De quoi occuper pleinement les journées d'Antoine et de son équipe de 8 personnes.
Président du BDE : un job prenant
Depuis son élection en juin 2015, le bureau organise les manifestations qui font vivre l'école, à l'image du gala de fin d'année ou d'animations sportives. Il propose également des services (épicerie étudiante, laverie, etc.) et soutient toutes les associations dans leurs actions.
En tant que président du BDE, Antoine gère plus particulièrement les relations avec la direction et les personnels de l'établissement. "J'apprécie ces échanges, toujours constructifs", reconnaît l'étudiant, qui avoue faire de grosses semaines. "L'INSA est une grande école, avec beaucoup d'étudiants et de services proposés. Le travail à fournir est dense, mais enrichissant."
Ses premiers pas associatifs au lycée
Avant de devenir président du BDE, Antoine a gravi les échelons, un à un. Son engagement associatif débute au lycée, lorsqu'il préside le conseil de la vie lycéenne. "C'était à toute petite échelle, mais je trouvais cela amusant", sourit le jeune homme. Attiré par l'aéronautique, il vise l'école ISAE-SUPAERO et donc une CPGE (classe préparatoire aux grandes écoles). Mais, lors d'une visite à l'INSA Lyon, il découvre la richesse de la vie associative. "Je me suis dit que je m'amuserais plus ici qu'en prépa...".
Être président de BDE, comme Antoine : une façon de prouver ses capacités à gérer une équipe, un budget, des projets. // ©S.Zoentsoa / Graines d’images
Première mission : l'intégration des nouveaux
Après son bac S, obtenu avec mention très bien au lycée Émile-Zola de Châteaudun (28), il rejoint donc la région lyonnaise et l'INSA en 2011. Après la première année, très dense, car "la pression pour passer en deuxième année y est forte", Antoine se porte volontaire pour organiser la semaine d'intégration des nouveaux recrutés. Pour lui, c'est l'occasion de s'engager et de s'investir dans la vie associative.
En troisième année, il se retrouve à la tête d'une petite équipe de 14 personnes, chargée d'organiser le week-end d'intégration des nouveaux étudiants. Il entre ensuite au bureau du BDE et gère les relations extérieures.
Un budget de 800.000 € à gérer
L'année suivante, en quatrième année, il devient trésorier et doit veiller sur les 800.000 € de budget du BDE. Les deux secrétaires, employées à temps plein au sein de la structure, lui facilitent la tâche. "Malgré tout, le trésorier doit suivre de façon très assidue toutes les écritures comptables, détaille Antoine. Quand on doit se mettre à la gestion et à la comptabilité sans aucune formation, il faut apprendre, et vite !" L'apprentissage se fait entre pairs, les étudiants se passant le relais année après année.
Une quatrième année faite en deux ans
Pour accompagner cette prise de fonction, l'étudiant dispose d'un aménagement de son emploi du temps. À l'image des filières "sports-études" ou "musique-études", une dizaine d'élèves de l'INSA peuvent bénéficier d'un parcours "associatif-étude". Antoine peut ainsi préparer sa quatrième année en deux ans. "Le choix n'a pas été facile à faire, car je repousse d'une année mon entrée dans la vie active. J'ai beaucoup pesé le pour et le contre, mais je trouvais que c'était une belle expérience à vivre. Et j'ai également la chance d'être soutenu financièrement par mes parents."
Un plus sur le CV
En juin 2015, Antoine est élu président du BDE pour un an. En parallèle de son mandat, il termine sa "seconde" quatrième année. Pendant cette année intense, il aura géré des dossiers structurants pour la vie de l'association, comme la réorganisation du grand gala de fin d'année. Jusqu'à présent, celui-ci rassemblait diplômés et étudiants. Désormais, deux événements distincts sont proposés. "C'est le challenge qui m'a attiré", sourit l'étudiant.
Antoine s'est engagé dans ce parcours associatif par conviction. Mais il reconnaît bien volontiers que cette expérience sera un plus sur son CV lorsqu'il rejoindra le marché du travail, dans un an. "J'aurai à la fois un solide bagage technique et une expérience en gestion de projet", résume-t-il.
En juin 2016, il quittera ses fonctions, heureux de son parcours mais aussi soulagé de passer le flambeau. "Cette retraite associative va me permettre de profiter pleinement de ma cinquième année d'études, sourit le jeune homme. Je pourrai enfin participer aux événements... sans penser à l'organisation !"
