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Arts et Métiers : le ministère de l'Enseignement supérieur ne valide pas la hausse des frais de scolarité

Les étudiants des Arts et Métiers de Lille manifestent leur mécontentement contre la hausse des frais d'inscription.
Les manifestations de protestation des étudiants des Arts et Métiers ont permis de faire avancer le dossier. © Photo fournie par les témoins
Par Clément Rocher, publié le 06 avril 2021
3 min

Mobilisés depuis une semaine contre une augmentation des frais de scolarité, les étudiants des Arts et Métiers peuvent désormais souffler. Le ministère de l'Enseignement supérieur leur donne raison et ne valide pas cette hausse.

Depuis une semaine, les élèves-ingénieurs des Arts et Métiers se mobilisaient dans les différents campus de l'établissement contre une hausse potentielle de 500% des frais de scolarité à la suite d'une motion votée jeudi 25 mars en conseil d'administration en faveur de cette augmentation. Une pétition lancée par l'Union des Élèves – Arts et Métiers avait notamment recueillie près de 10.000 signatures.

Les frais de scolarité n'augmentent pas à la rentrée prochaine

Le ministère de l'Enseignement supérieur a finalement rendu son verdict vendredi 2 avril : il n'y aura pas (pour l'instant) d'augmentation des frais de scolarité à Arts et Métiers.

Cette décision va dans le sens des annonces de Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur, sur le gel des droits d'inscriptions universitaires pour l'année 2021-2022.

"Une bonne nouvelle" selon Clément Poissonnet, président de l'Union des élèves – Arts et Métiers. "Tout est plutôt rentré dans l'ordre sur les campus. La position des étudiants devrait s'apaiser."

"C'était une hypothèse qu'on avait envisagée, convient Laurent Champaney, directeur général des Arts et Métiers. On essayait d'être en avance pour préparer l'avenir, de s'inscrire dans un accompagnement de l'industrie dans sa relance. Mais on comprend le positionnement de la Ministre."

Une proposition qui "reste sur la table" ?

Le projet pédagogique porté par l'école d'ingénieurs n'est pas abandonné. Mais charge à l'établissement de trouver de nouvelles sources de financements. "On développe de la formation continue, la recherche partenariale, du mécénat avec les chaires d'entreprise. L'idée est de développer toutes les sources de revenus. Mais un modèle pédagogique plébiscité par les étudiants censé améliorer leur insertion professionnelle peut demander de leur part une contribution", indique le directeur général.

L'augmentation des frais de scolarité à Arts et Métiers pourra donc de nouveau être d'actualité. De quoi contrarier Maxime Renault, président du Bureau national des élèves ingénieur (BNEI) : "Nous sommes satisfaits de voir que la Ministre nous a entendus et tient ses engagements. Cependant, nous nous inquiétons de voir cette proposition remise sur la table quand la crise sanitaire sera passée."

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