Décryptage

Des élèves ingénieurs au chevet des soins palliatifs

Les MIG permettent aux élèves ingénieurs de première année de plancher sur des sujets de société.
Les MIG permettent aux élèves ingénieurs de première année de plancher sur des sujets de société. © MINES ParisTech - TVaerman
Par Martin Besson, publié le 07 juillet 2015
1 min

Dans le cadre de leur formation de première année, 12 élèves ingénieurs de l’école des Mines ParisTech se sont penchés sur un sujet de société : l’organisation des soins palliatifs. Pendant trois semaines, ils ont rencontré des acteurs du secteur hospitalier. En ressortent des solutions très concrètes, qui pourraient être appliquées sur le terrain.

Pendant trois semaines, à plein temps et en immersion totale, ils ont découvert un univers qui leur était totalement étranger. Douze élèves ingénieurs, inscrits en première année de Mines ParisTech ont consacré leur projet MIG (Métiers de l’ingénieur généraliste) à l’avenir des soins palliatifs, dédiés aux personnes atteintes d’une maladie incurable. "Les MIG permettent d’acquérir des connaissances et des compétences personnelles qui deviendront des compétences-métiers", explique l’école.

Pour ce travail, ils ont été encadrés par un médecin et un chercheur de l’ENS Ulm (École normale supérieure). Tous les jours, ils ont pu rencontrer des professionnels pour examiner les enjeux et étayer leur problématique. "On a été jeté en plein bain, avec une problématique assez simple, les enjeux des soins palliatifs au sein de l’hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière", explique Jean, l’un des élèves ingénieurs.

En janvier dernier, ils ont présenté leur rapport à l’occasion d’une soutenance "devant un jury et des professionnels de différents milieux, comme Areva, Peugeot", poursuit Jean. S’ils devaient se concentrer sur le seul hôpital parisien, ils ont décidé d'étendre leurs recherches à toute la région Île-de-France. En ressortent quelques pistes de réflexions et des solutions. 

Un logiciel pour une meilleure coordination

Lors de cette soutenance, les étudiants ont présenté un logiciel, conçu par leurs soins. L’outil permet de transmettre les dossiers des patients de façon numérique, en lieu et place du fax. Une façon de gagner du temps et de l’efficacité.

Ce regard neuf porté sur un "domaine qui échappe pour beaucoup à la rationalité" a séduit les professionnels, à l’image de Robert Zittoun, médecin hématologue et fondateur de la première équipe mobile de soins palliatifs. "On s’aperçoit d’une richesse et d’une rapidité d’action sur ce logiciel, même si il n’est pas complètement développé".

Suite à cette expérience, Amine, Jean et Haudoin envisagent, dès la fin de leurs études, de créer leur propre entreprise, pour développer et commercialiser le logiciel conçu durant leur MIG.

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