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Écoles d'ingénieurs : 6 conseils pour réussir les concours après prépa

PAYANT // Ponts ParisTech
L'école des Ponts ParisTech, à Marne-la-Vallée (77), recrute via le concours commun Mines-Ponts. © Florence Levillain pour L'Étudiant
Par Laura Makary, publié le 31 janvier 2018
1 min

Un élève sérieux et travailleur a de bonnes chances d’intégrer une école d’ingénieurs après deux années de classe préparatoire. Reste à savoir laquelle. Petit mode d’emploi pour mettre tous les atouts de votre côté.

Les concours après prépa, auxquels se présentent chaque année plus de 8.000 élèves de maths spé, ont plus une vocation de répartition que de sélection. Sérieux et travailleur, même si vous n'intégrez pas Polytechnique , les Mines ou CentraleSupélec, vous décrocherez sans aucun doute une place dans une formation qui correspond à vos attentes.

1. Bachoter pendant deux ans

La classe préparatoire, bien nommée, “prépare”, en deux ans, aux concours des grandes écoles. Lors des écrits, entre un quart et un tiers des questions peuvent porter sur le programme de première année. De ce fait, seul un travail régulier est payant.

Ce professeur de ­physique en PSI (physique et sciences de l'ingénieur), en est convaincu : “Il faut travailler entre deux et trois heures chaque soir et une dizaine d'heures le week-end.”

2. Choisir les concours correspondant à son niveau

Les “taupins” (le surnom des élèves en prépa scientifique) n'ont ni le temps ni l'argent pour passer tous les concours. Sélectionner les écoles devient une véritable stratégie. Les élèves de prépa ­passent en moyenne quatre concours pour un budget global de 500 à 1.000 €, sauf pour les boursiers, qui sont exonérés des frais d'inscription. À chaque fois, il faut compter une semaine d'écrits et une semaine d'oraux.

De niveaux différents, les concours fonctionnent par deux. “Ceux pour Polytechnique et les ENS [écoles normales supérieures] sont les plus difficiles, confie un professeur de physique en PC (physique-chimie). Viennent ensuite Mines-Ponts et Centrale-Supélec, puis les CCP [concours communs polytechniques] et E3A. Un étudiant qui ne s'inscrirait qu'à l'X jouerait à la roulette russe.” Et selon le professeur de PSI : “Il faut passer au moins un concours au-dessus de son niveau et un autre en dessous ; c'est la meilleure solution pour faire face aux bonnes et aux mauvaises surprises.”

À savoir : intégrer une classe étoilée en maths spé permet le plus souvent de passer des concours de meilleurs niveaux.

Un nouveau concours, baptisé Mines-Télécom

Les deux concours des Mines et de Télécom INT ont laissé place, à la rentrée 2016, à un concours unique, le “concours Mines-Télécom”. Il permet aux candidats d'accéder à 14 écoles d'ingénieurs : les écoles des Mines, les Télécom, l'ENSTA Bretagne, l'ENSG Géomatique, l'ENSIIE et l'ENSSAT Lannion.

Les épreuves écrites du concours Mines-Télécom restent communes à celles du CCMP (concours commun Mines-Ponts). Les mêmes coefficients sont appliqués par les examinateurs des deux concours.

À l'issue des écrits d'admissibilité, les oraux d'admission seront organisés à Paris et à Évry (91), où des logements à prix réduit seront mis à la disposition des étudiants. Les candidats admissibles au CCMP pourront accéder à ces mêmes établissements.

3. Faire confiance à ses profs

Que ce soit pour choisir les concours ou pour s'y préparer, vous pouvez vraiment faire confiance à vos enseignants. “À la date de clôture des inscriptions, il est encore un peu tôt pour bien se connaître. Il faut donc se laisser le maximum de portes ouvertes. Nous conseillons alors au mieux nos élèves, confie un professeur. Certains pensent, à tort, ne pas avoir le niveau pour passer les meilleurs concours. D'autres, à l'inverse, se surévaluent.”

Concernant les cours, vous serez tellement “inondé” d'exercices que vous n'aurez pas besoin d'acheter un seul ouvrage.

4. Ne négliger aucune matière

De la fin avril à la fin juillet, la période des concours s'apparente à un marathon. Être en bonne santé physique et morale est primordial. Tous les professeurs le disent : la première épreuve est la plus difficile. Ensuite, passer les autres écrits devient une routine.

Mais ne faites pas l'impasse sur une matière. Même pour les concours scientifiques, le français et l'anglais, par exemple, sont affectés de coefficients non négligeables.

5. Ne pas se relâcher avant les oraux

Quelques semaines séparent les derniers écrits des premiers oraux. Une période pendant laquelle les professeurs reprennent leurs élèves pour les pré­parer aux spécificités de ces épreuves orales. Conserver un rythme de travail, organiser un planning de révisions est alors indispensable.

Afin de mieux appréhender l'état d'esprit de chaque banque d'épreuves, les enseignants recommandent de lire les rapports des jurys sur le site Internet des concours.

Comme on le souligne au SCEI (service des concours des écoles d'ingénieurs), “les taupins font un véritable tour de France pendant leurs oraux” ! Pour ne pas vous épuiser en ­passant les oraux de tous les établissements dans lesquels vous êtes admissible, le plus simple est encore de procéder à une deuxième sélection d'écoles. Et une fois sur place, choisissez un hébergement à proximité du centre d'examen.

6. Redoubler avec précaution

Si vous n'avez pas réussi à intégrer l'école de vos rêves du premier coup, vous pourrez retenter votre chance l'année suivante en redoublant. Près d'un quart des taupins adoptent cette stratégie. Mais attention, elle ne convient pas à tout le monde. Beaucoup de professeurs pensent que seuls les bons élèves devraient redoubler. Ils ont déjà connaissance du cours et peuvent se concentrer sur les subtilités du programme.

Avant de redoubler, il faut se poser les bonnes questions : est-ce que j'ai des chances d'obtenir une meilleure école l'an prochain ? Est-ce que j'ai envie de travailler une année de plus ?

Le plus important est de bien se connaître. À condition de bien analyser votre potentiel, “cuber” peut optimiser vos chances au concours visé – “cuber” ou “faire cinq demis”, signifie, en langage taupin, redoubler sa seconde année de prépa.

Les principaux concours après prépa

Nom du concoursFilières de CPGE qui les préparentNombre d’écolesNombre de places(1)Site à consulter
Banque PT PT Plus de 100 1.949 banquept.fr
Centrale-Supélec MP, PC, PSI (TSI) 11 (38 pour les TSI) 2.566 concours-centrale-supelec.fr
Concours communs polytechniques MP, PC, PSI, PT, TSI 37 3.368 ccp.scei-concours.fr
Concours Mines-Télécom MP, PC, PSI, PT, TSI 14 1.520 concours-mines-telecom.fr
Mines-Ponts MP, PC, PSI 9(2) 1.276 mines-ponts.fr
Concours agro-véto BCPST, TB 13 1.010 concours-agro-veto.net
Concours Polytech A Bio BCPST, TB 18 143 demain-ingenieur.fr
E3A MP, PC, PSI 75 3.986 e3a.fr
G2E BCPST 19 268 g2e.ensg.univ-lorraine.fr
Polytechnique et ESPCI MP, PC, PSI 2 475 admission.polytechnique.edu
Concours Polytech MP, PC, PSI 32 1.052 demain-ingenieur.fr
1. Session 2018 (prévisions). 2. 18 écoles utilisent aussi le concours Mines-Ponts en banque d’épreuves.

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