Ecoles d’ingénieurs : les lycéens se mettent dans la peau d’élèves-ingénieurs

Plusieurs écoles d’ingénieurs organisent des journées d’immersion à destination des lycéens de première et de terminale. Une première prise de contact avec le monde de l’ingénierie dans le but de confirmer un choix d'orientation.
"Est-ce que nous avons bien mis les condensateurs ?", se questionne un groupe de lycéens. Les apprentis ingénieurs fabriquent une sirène à l’aide d’un circuit et de composants à souder pendant l’atelier d’électronique. Quelques minutes plus tard, de la fumée se dégage au fond de la salle. "Ce sont des choses qui arrivent, mais ils ont quand même un petit niveau. On apprend beaucoup de ses erreurs", affirme l’enseignant.
Une immersion complète
Dans le cadre de l’opération ESIG'étais ingénieur(e), près d’une trentaine de lycéens sont venus à l’école d’ingénieurs ESIGELEC de Rouen pour vivre au même rythme (ou presque) que les étudiants-ingénieurs. L’atelier d'électronique a été fortement apprécié des élèves qui ont pu manipuler et mettre en pratique les compétences acquises au lycée.
, école d’ingénieurs basée à La Rochelle, est membre de l'opération ESSAI ("Et si seulement j’aimais l’ingénierie"). Les lycéens sont invités à participer à deux journées complètes d’immersion afin de découvrir le quotidien des élèves-ingénieurs. Au programme : cours sur l’automatisation des systèmes, cours de conception mécanique…
Confirmer son choix d’orientation
Par exemple, Théo confirme son intérêt pour les travaux pratiques vus pendant le cours d’électronique mais montre moins d'enthousiasme pour les cours théoriques.
Il est important de prendre conscience que la partie théorique représente une part importante de l’enseignement en écoles d’ingénieurs. Les établissements essayent d’organiser une journée d’immersion la plus exhaustive possible afin que vous ayez une bonne vision du quotidien d’un étudiant-ingénieur.
Lucas est passionné d’automobile et souhaiterait travailler dans ce secteur. Il explique qu’il porte un grand intérêt à toutes les dominantes qui peuvent être associées à la mécanique. Comme lui, vérifiez que les dominantes vous plaisent et qu’elles permettent de préciser votre projet professionnel.
Maëlwenn est une élève de première et participe à l’opération ESSAI à l’EIGSI. La jeune fille affirme qu’il est important de se renseigner sur son orientation en amont. "Non, ce n’est pas trop tôt, il faut avoir une vraie réflexion avec Parcoursup", soutient Maëlwenn. Il est vrai que tout peut s’accélérer en terminale.

Poser toutes les questions
"Est-ce qu’on est obligés d’aller aux CM en amphi ?", plaisante un élève prêt à faire l’école buissonnière. Les lycéens ont pu questionner des responsables pédagogiques sur les modalités d’évaluation au sein de l’établissement mais aussi sur la mobilité internationale et la place des langues dans l’enseignement.
"On voit qu’ils sont perdus et timides, on essaye d’engager la conversation", explique Camille, étudiante en classe préparatoire intégrée à l’EIGSI. Il est important d’aller à la rencontre de tous les interlocuteurs présents et de poser toutes les questions nécessaires à votre orientation.
"Il faut se rendre compte par soi-même", affirme Olivier Paccaud, directeur des études de l’EIGSI. Il est vrai que l’offre de formation est vaste pour les étudiants qui se dirigent vers les écoles d’ingénieurs.
Découvrir la vie étudiante
Envie de rejoindre une association sportive ou musicale ? Les lycéens vont rapidement se rendre compte que la vie étudiante occupe une place importante dans une grande école.
Certains se projettent déjà dans quelques années en tant que président du BDE (Bureau des Élèves) ou en responsable du gala de fin d’année. "Vous ne trouverez pas un seul étudiant qui vous dira de ne pas faire partie d’une association", insiste un étudiant.
C’est quoi, être ingénieur ?
"L’ingénieur de demain sait prendre du recul", ajoute Nathalie Rousselle, responsable du département "Humanités et connaissances organisationnelles" à l’EIGSI. Au cours de la journée, les élèves vont découvrir que les sciences humaines peuvent prendre une place primordiale dans la formation d’un ingénieur.