Découverte

Etudes de santé : des écoles d'ingénieurs ouvrent des parcours sur le modèle des L.AS

L'examen pour intégrer une deuxième année d'études de santé est très sélectif et exigeant.
L'examen pour intégrer une deuxième année d'études de santé est très sélectif et exigeant. © Adobe Stock/Yanik Chauvin
Par Clément Rocher, publié le 21 mars 2022
6 min

Depuis la rentrée 2021, il est possible de rejoindre une école d'ingénieurs pour s'engager dans des études de santé et s'orienter vers l'une des filières médecine, maïeutique, odontologie, pharmacie. Deux établissements proposent des parcours sur le modèle de la licence avec option accès santé.

Qui dit réforme des études de santé, dit diversité des profils. Depuis la rentrée 2021, deux écoles d'ingénieurs - l'ESIEE Paris et l'ESITech Rouen - ont saisi l'opportunité et proposent des parcours à des étudiants qui souhaitent s'orienter vers l'une des filières MMOP (Médecine, maïeutique, odontologie, pharmacie).

Ces deux établissements proposent ainsi un parcours de type L.AS (licence avec option accès santé) en lien avec une université partenaire. Ce parcours d'études bien spécifique est accessible directement après le baccalauréat et ouvre l'accès aux études de santé.

Des parcours acceptant des "profils scientifiques très variés"

L'ESIEE Paris propose un cycle généraliste "Accès santé" avec la faculté de santé de l'Université Paris-Est Créteil (UPEC). L'école d'ingénieurs organise deux demi-journées consacrées aux enseignements de santé, dont les cours sont dispensés par l'université à distance.

L'ESITech, école d'ingénieurs de l'université de Rouen Normandie, organise, de son coté, un cycle préparatoire intégré avec option santé avec la faculté de santé. Cette école d'ingénieurs, déjà orientée vers ce domaine, propose deux spécialités en cycle ingénieur : génie physique ou technologies du vivant. Il faut d'ailleurs avoir suivi cette option santé pour accéder au parcours technologies du vivant.

Ces deux parcours se veulent ouverts sur des "profils scientifiques très variés", assure Jean Mairesse, directeur général de l'ESIEE Paris. Ils offrent des débouchés vers les métiers de la santé ou vers les métiers de l'ingénierie. "Ces parcours rentrent dans l'esprit de la réforme de la PACES (première année des études de santé). Ils ouvrent le panel des métiers aux étudiants qui arrivent en école d'ingénieurs", confirme Claude Rozé, directeur de l'ESITech.

Léa, étudiante de 18 ans à l'ESITech, a découvert cette formation directement sur Parcoursup. "J'hésitais entre une L.AS en chimie ou une école d'ingénieurs", témoigne la jeune étudiante qui a pris l'option pharmacie. Elle envisage de poursuivre ses études à l'école d'ingénieurs. "Je me sens bien accompagnée et je voudrais obtenir le titre d'ingénieur. Je peux m'ouvrir à davantage de métiers", explique-t-elle.

De son côté, Lou, aussi étudiante de l'école d'ingénieurs rouennaise, souhaite passer l'examen pour faire médecine. "C'est la première fois que je suis des cours de médecine et cela m'a intéressée. Je pense passer l'examen. Mais si je candidate, je veux être certaine d'avoir mes chances", assure-t-elle.

Rigueur et organisation

Car, pour intégrer la deuxième année des études de santé, il faut faire preuve d'organisation et de rigueur : l'examen est très sélectif et exigeant. Pour assurer cette préparation, les deux écoles d'ingénieurs ont misé sur des petites promotions - 25 étudiants - ce qui favorise un meilleur encadrement et un suivi individualisé.

Les élèves préparant l'examen pour entrer en deuxième année d'études de santé sont également dispensés de quelques matières. À l'ESITech, ceux qui ont choisi l'option santé ne suivent pas les cours de mécanique ou de deuxième langue étrangère.

"Je ne m'attendais pas à ce qu'il y ait autant de travail. La période d'examens est compliquée entre les révisions en santé et les enseignements de la prépa intégrée. Mais si on est vraiment motivé, c'est possible de réussir", intervient Manon, étudiante à l'ESITech.

Plusieurs voies possibles après la L.AS

À l'issue de cette première année d'études, en fonction des résultats, il est possible de poursuivre en cycle ingénieur ou de se présenter à l’examen pour une poursuite vers les filières MMOP en ce qui concerne l'ESITech, vers les filières médecine et pharmacie pour l'ESIEE Paris.

Si vous ne souhaitez pas non plus poursuivre vos études à l’ESITech et que vous avez obtenu votre première année de premier cycle, vous pouvez rejoindre en deuxième année une licence mécanique, une licence physique, ou une licence physique-chimie à l’université de Rouen Normandie.

L'admission dans ces filières passe par un processus de sélection. Les étudiants doivent s'inscrire avant la fin du mois de mai pour se présenter à l'examen. Ce n'est en aucun cas une obligation si vous souhaitez poursuivre vos études en école d'ingénieurs. "Je ne suis pas certain que la majorité des étudiants se présente à l'examen. Chaque étudiant peut prendre le temps de réfléchir à ce qu'il a envie de faire", explique le directeur de l'ESITech.

Et si vous n’avez pas réussi à accéder aux études de santé à l'issue de la première année, les écoles d'ingénieurs offrent la possibilité de présenter sa candidature aux études de santé une seconde fois au cours de votre parcours.

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