Fin des écrits des concours ingénieurs : "C’était une bonne expérience, mais une fois c’est suffisant"

Après des mois de préparation intense, les épreuves écrites des concours d’entrée aux grandes écoles d’ingénieurs arrivent à leur terme. Entre fatigue et soulagement, les étudiants de classe préparatoire scientifique tirent un premier bilan de cette étape décisive avant les épreuves orales.
Mines-Ponts, Centrale Supélec, Polytechnique, agro-veto... Chaque année, les élèves de classes prépas scientifiques doivent s'inscrire, selon leur filière, à un ou plusieurs des 12 concours d'entrée en écoles d'ingénieurs post-prépa. Pour des milliers d'étudiants, c’est l’aboutissement de deux années de travail acharné.
Alors que le dernier de ces concours, G2E, se tient cette semaine, ceux qui ont terminé disent déjà leur soulagement... et leur fatigue ! L'Etudiant est allé à leur rencontre, mercredi 7 mai, à la sortie de l'épreuve de langue du concours commun INP, au parc des expositions Paris-Nord Villepinte.
"Je suis soulagé que ce soit terminé" : paroles d'étudiants après les épreuves
Lors de cette période intense démarrée mi-avril, la plupart des aspirants ingénieurs ne se limitent pas à un seul concours : les étudiants des classes préparatoires scientifiques sont nombreux à avoir enchainé sans relâche les épreuves écrites des concours. Mais tous n’ont pas forcément mal vécu cette expérience.
"C’était une période agréable, mais quand même très épuisante. Mes deux années de classe prépa m’ont bien préparé aux concours", témoigne Stanislas, 21 ans, en prépa PC au lycée Stanislas, dans le VIe arrondissement de Paris.
Un de ses camarades, Jules, 20 ans, a lui aussi passé tous les concours afin de mettre toutes les chances de son côté. "Je me sens épuisé, mais c’est de la bonne fatigue. Il a fallu tenir le rythme jusqu’au bout. C’était une bonne expérience, mais une fois, c’est suffisant", affirme le jeune homme.
Hélène, 18 ans, élève en prépa MP au lycée Fénelon, dans le VIe arrondissement de Paris, confie à son tour être soulagée que cette étape se termine. "Les journées sont chargées, j’avais un peu le moral au plus bas pendant le concours Mines-Ponts. Mais je me sens maintenant libérée, on a un peu de répit avant les oraux. En tout cas, je n'ai pas envie de faire 5/2 car je ne veux pas repasser les concours."
Venu spécialement du Maroc pour passer le concours commun INP, Younes, 19 ans, en prépa MP, a été frappé par l’ampleur du site. "Je m’attendais à passer le concours dans une université plus petite que cet endroit, confie-t-il. Je suis soulagé que ce soit terminé. Je vais maintenant prendre le temps de visiter Paris."
Polytechnique, CentraleSupélec : les futurs élèves-ingénieurs se projettent
Désormais, pour tous les candidats, la fin des épreuves écrites marque le début d'une nouvelle attente, celle des résultats et de la préparation aux épreuves orales, qui seront décisives pour l’admission dans une école d'ingénieurs. Et les élèves ont d'ores et déjà une idée de l'école à laquelle ils aspirent.
Achille, 19 ans, en prépa MP, au lycée Lakanal, à Sceaux (92), se montre confiant sur ses chances d’intégrer l’Ecole polytechnique en septembre. "Je pense que j’ai mes chances à l’X, affirme-t-il. C’est une école qui m’intéresse pour son aspect militaire et le fait qu’on commence l’année avec plusieurs mois de stage."
"On réfléchit à son école en fonction de son niveau qu’on estime avoir, mais aussi en fonction des enseignements proposés. J’aimerais beaucoup intégrer CentraleSupélec pour son parcours entrepreneuriat", explique Stanislas.
Pour certains étudiants, quitter la capitale est aussi un critère de choix. "Travailler loin de chez moi pendant deux ans m’a donné envie de rentrer à Nancy. Je vise Mines Nancy qui a une place dans mon cœur, c’est une école généraliste qui est plus accessible à mon niveau", estime Jules.
Juliette, 20 ans, en prépa PC, au lycée Pierre-Gilles de Gennes, dans le XIIIe arrondissement de Paris, n’a pas encore d’école spécifique en tête, mais envisage de son côté de déménager à Lille (59), notamment pour le cadre de vie offert par la ville. Ce choix lui permettra notamment de rester proche de sa camarade Élodie, qui rejoindra IMT Nord Europe après y avoir été admise sur dossier.
Les candidats recevront leurs résultats d'admissibilité fin mai ou début juin. Ceux qui seront convoqués aux oraux les passeront entre juin et juillet.