Intégration des nouveaux étudiants en période de Covid : les écoles d'ingénieurs innovent
Face au contexte sanitaire, les écoles d'ingénieurs ont fait preuve d'innovation pour accueillir les étudiants de première année. Les établissements proposent des activités qui mettent l'accent sur les nouvelles technologies et donnent la part belle aux pédagogies innovantes.
L'ESIEA mise sur la programmation et la robotique
Répartis en petits groupes, ils ont mené plusieurs défis comme programmer et faire réaliser une chorégraphie de 30 secondes à un robot en rythme avec la musique. Une façon pour les élèves-ingénieurs d'exprimer leur créativité de manière ludique.
Mais ce n'est qu'un début. Les étudiants ont programmé le robot de sorte qu'il réussisse un tir au but et qu'il soit aussi capable de prendre la balle avec ses bras articulés. Autant de missions qui demandent aux élèves-ingénieurs une certaine logique et une rigueur dans la pratique.
En effet, ce robot va suivre les étudiants tout au long de leur cursus. "Ils seront utilisés dans la pédagogie mais nous allons essayer d'impliquer les étudiants en dehors des cours, ils peuvent élargir leur champ de vision, poursuit la jeune femme. Les associations pourront les aider à développer des outils", poursuit l'étudiante. Les élèves-ingénieurs peuvent intégrer de l'intelligence artificielle dans ce robot ou bien rajouter des caméras 360°.
Cet outil d'expérimentation a rencontré un franc succès chez les étudiants. "Nous pouvons le concevoir à notre guise. En tant que redoublant, je suis plus en mesure de voir l'étendue de ce qu'il est possible de faire", témoigne Théo qui compte bien agrémenter son robot de nouveaux gadgets.
Une journée "team building" en ligne à l'ESILV
Les étudiants ont collaboré autour de plusieurs mini-projets comme la création d'une chanson pour parler de leur expérience du confinement. Cette activité a permis de mettre en avant l'importance de la prise de parole. "On peut avoir des problèmes pour s'exprimer devant plein de gens mais c'est vrai qu'avec le virtuel on est beaucoup plus à l'aise", témoigne Edvin.
Les étudiants ont également réfléchi de manière collective sur le sens à donner au métier d'ingénieur. "Nous les invitons aussi à se projeter dans le futur. Nous allons les faire travailler sur leur talent et leurs atouts. Ils vont découvrir le monde du travail, faire des expériences à l'international, ce sont des moments qui comptent et qui vont les aider à se construire en tant que personne", poursuit Laure Bertrand.
Les étudiants ont partagé leurs aspirations et imaginé le chemin qu'ils devront parcourir en cinq années. Ils ont également entamé une réflexion sur les ressources qu'ils seront amené à utiliser pour atteindre leur but. "Nous les avons invités à partager ces éléments-là entre eux. Ils regardent les obstacles auxquels ils peuvent être confrontés et doivent chercher ensemble des solutions pour contourner ces obstacles", explique Cécile Dupire, formatrice soft skills.
Tristan parle de son envie de devenir trader à travers cette formation en ingénierie. Il reconnaît que cela demandera beaucoup de travail et qu'il aura besoin "de gagner en confiance et en maturité". De son côté, Louis veut se tourner vers la big data mais n'a pas encore identifié les qualités qu'il devra posséder pour réussir dans cette voie.