JO 2024 : pour Nicolas, un job d'été qui pèsera sur le CV

Etudiant en première année à l’ESIEE, Nicolas, 20 ans, va travailler sept semaines pour les Jeux olympiques cet été. Son job, décroché sur l'Etudiant : peser les athlètes et les embarcations (canoë et aviron notamment). L'Etudiant l'a rencontré au Grand Palais éphémère, site des épreuves de judo.
Petite visite backstage au Grand Palais éphémère où Teddy Riner, Clarisse Agbegnenou et les autres Français vont essayer de balayer leurs adversaires dans les épreuves de judo de Paris 2024. Nicolas, étudiant de 20 ans et son mentor Cédric Dubois, directeur recherche et développement chez Terraillon, nous ont donné rendez-vous dans une petite salle dotée de bureaux assez sommaires où sont posées au sol deux balances customisées avec un large plateau de métal.
Ces balances serviront à vérifier les jours de compétition si les athlètes n’ont pas pris de poids depuis la pesée officielle, faite la veille au village olympique. Depuis les coulisses, Cédric et Nicolas sont impressionnés de contribuer au plus grand événement planétaire de l’année.
Un CDD aux JO à la clé
Cédric Dubois nous explique le contexte : "Nous avons été sollicités en mars par le comité d’organisation et en trois mois nous avons dû construire 96 balances pour les différents sites de compétition, d’entraînement et au village olympique."
C’est à ce moment-là que Nicolas entre en scène. La société Terraillon décide d’engager trois étudiants en formation ingénieur pour l’épauler dans cette aventure hors norme et c’est grâce à une annonce sur l’Etudiant que le jeune élève ingénieur de l’ESIEE est recruté. "Son profil nous a plu parce qu’il avait passé une année en immersion en Allemagne et parce qu’il habitait Vaires-sur-Marne (77), site olympique du canoë-kayak et de l’aviron." Nicolas signe donc un CDD de 7 semaines pour suivre les Jeux olympiques et paralympiques. "C’est vraiment un job de rêve", reconnaît-il.

L'occasion de découvrir la métrologie
Depuis quelques jours, le futur ingénieur, spécialisé en informatique et électronique, apprend sur le tas tous les secrets de la métrologie.
Planéité, stabilité, poids étalon, déformation du capteur, toutes ces notions n’ont plus de secret pour lui. "Je ne connaissais pas les métiers de la métrologie, admet Nicolas. Mais en fait c’est passionnant. Tout est mesuré dans notre société, chaque colis envoyé a un poids très précis."
Pour le judo, tous les athlètes sont pesés la veille de la compétition pour s’assurer qu’ils font bien le poids requis dans leur catégorie, et on en tire quatre au sort le jour même pour vérifier que le poids est conforme.
Pour ne pas perdre de temps, les balances seront déplacées jusqu’à la salle située quasiment sous les tribunes à une vingtaine de mètres des tatamis de compétition.
"La Fédération internationale de judo a demandé une graduation tous les 50 grammes c’est-à-dire que chaque athlète saura son poids à 0,05 kg près, précise Cédric Dubois. Et pour un sauvetage express si nécessaire, des balances de secours sont prêtes."
Pour Nicolas ainsi que pour Inès et Steven, ses coéquipiers au sein de la Team Terraillon, l’aventure sera forcément inoubliable et on leur souhaite de repartir des Jeux le cœur léger.