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Décryptage

Réussite aux examens : les écoles d’ingénieurs organisent soutien et rattrapages

Examens écoles ingénieurs
Soutien et rattrapages sont prévus pour les élèves-ingénieurs en difficulté. © James Jiao/Adobe Stock
Par Clément Rocher, publié le 28 avril 2021
5 min

Une grande majorité d'établissements maintiennent les examens en présentiel dans des conditions sanitaires bien définies. Les écoles d'ingénieurs prévoient des cours de soutien à destination des élèves en difficulté.

La fin d'une nouvelle année marquée par les contraintes liées à la crise du Covi-19 se dessine dans les écoles d'ingénieurs. La grande majorité des examens seront organisés en présentiel pour maintenir l'équité entre les élèves.

Le présentiel privilégié, avec l'appui du contrôle continu

Les écoles d'ingénieurs organisent dans la mesure du possible les examens en présentiel, toujours dans le respect d'un protocole sanitaire strict. "On a toujours cherché à privilégier le présentiel. Nous avons aussi maintenu nos travaux pratiques", explique Michel Le Henaff, directeur délégué en charge de l’enseignement et de la vie étudiante à Bordeaux Sciences Agro.
L'école d'ingénieurs bordelaise prévoit des examens sur table fin mai-début juin. Mais elle s'est également tournée vers des évaluations orales : les élèves-ingénieurs devront par exemple présenter un exposé en petit groupe. L'établissement a seulement mis en place quelques évaluations en distanciel, comme des quiz, par le biais de la plateforme Moodle.

Les examens se dérouleront fin mai pour les élèves de première année à l'ESILV. "Nous avons maintenu les examens en présentiel, surtout dans les matières scientifiques, comme les mathématiques et la physique. L'examen peut donner lieu à un rattrapage après", explique Pascal Pinot, directeur de l'ESILV.

L'établissement parisien n'exclut pas pour autant le distanciel. "Nous avons demandé à nos enseignants-chercheurs de réfléchir à des examens un peu plus originaux. Comme des QCM pour les épreuves en informatique."

Plusieurs établissements s'appuient aussi sur une part de contrôle continu pour évaluer les étudiants, c'est notamment le cas à l'Ecole des Mines de Nancy et CESI Ecole d'ingénieurs. "Les enseignants assurent du contrôle continu, comme c'était le cas même avant la crise. Les épreuves gérées à distance sont très compliquées. La logistique est lourde pour les écoles", rappelle Morgan Saveuse, directeur des études de CESI École d’Ingénieurs.

Soutien et rattrapage pour les élèves en difficulté

Après une nouvelle année de crise sanitaire qui s'est avérée particulièrement éprouvante pour les étudiants, les écoles d'ingénieurs cherchent à trouver le bon équilibre entre bienveillance et exigence pour ne pas pénaliser leurs élèves au moment des examens.

"Il ne s'agit pas de brader les examens. Mais nous ne sommes pas là pour rajouter de la difficulté à la difficulté", affirme Michel Le Henaff. Une session de rattrapage pourrait être envisagée à la rentrée de septembre pour les élèves de Bordeaux Sciences Agro si des compétences sont identifiées comme "non acquises".

Plus difficile encore peut-être : la première rentrée dans le supérieur des élèves intégrés en septembre dernier, après des semaines de cours à distance durant le confinement du printemps de 2020. "Nous avons mis en place pour les 'primo-entrants' du soutien dans certaines matières avec les enseignants, chose qu'on ne faisait pas les années précédentes", explique Yves Meshaka, directeur de la formation ingénieur civil à Mines Nancy.

CESI Ecole d'ingénieurs prévoit pour sa part "des actions de remédiation" avant les rattrapages pour accompagner les étudiants vers la réussite. "Nous avons un suivi de nos élèves. On voit des résultats assez bas en mathématiques", constate en particulier Morgan Saveuse.

Des cours de soutien seront également organisés à l'ESILV avec pour objectif de remettre à niveau des élèves en difficulté. "On ne lâche rien sur les acquis à obtenir pour devenir ingénieurs", assure le directeur de l'établissement, comme pour rassurer ceux qui douteraient de la valeur d'un diplôme obtenu pendant la crise.

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