Etudes de communication : quelles sont les formations possibles ?

Avec un large choix de carrière dans différents domaines, les études de communication sont très demandées. Mais les possibilités de formations sont nombreuses : BTS, BUT, bachelor, licence, école spécialisée… Comment faire son choix ?
Bonne nouvelle, si vous souhaitez travailler dans la communication, il existe un large choix de formations. Du BTS au BUT en passant par l’université et les écoles de communication, l’Etudiant dresse un panorama de ces études de plus en plus attractives.
À l’université, des formations généralistes ou pratiques préparent aux métiers de la communication
Pour faire des études dans la communication, vous pouvez vous orienter vers l’université qui propose notamment la licence info-com. Une formation "généraliste", comme l’explique Bruno Chaudet, directeur du département communication de l’université Rennes 2. La licence permet d’aborder les grands domaines des sciences sociales : anthropologie, philosophie, sociologie… "Il y a beaucoup de culture générale, qui vise à développer la réflexion critique des étudiants." Le socle commun : étudier l’histoire des relations publiques en fonction des grandes disciplines en sciences sociales.
De nombreux intervenants professionnels assurent aussi des cours pratiques en plus de la théorie. Les étudiants, eux, viennent plutôt des filières littéraires, avec les spécialités HGGSP, HLP, SES… "Ce qui nous différencie d’autres formations, c’est la culture universitaire, une manière d’aborder la connaissance qui apporte une dimension critique réflexive. On enseigne une culture du doute, de la modestie." L’ingénierie pédagogique est conçue sur cinq ans, ce qui veut dire que l’objectif principal est de poursuivre en master qui sont souvent très professionnalisants, avec certaines formations en alternance.
Le BUT, lui, vise davantage à l’insertion professionnelle au bout de trois ans. Préparé en IUT, il tourne autour deux grands axes : "Une formation théorique en information et communication assez solide pour poursuivre en master et assez de cas pratiques et de mises en situation pour s’insérer professionnellement", détaille Emilie Kohlmann, responsable du département Information-Communication de l’IUT Grenoble.
Ouvert à tout type de bacs, les IUT ont la particularité de réserver la moitié des places aux bacs technologiques. Sans besoin d’avoir pris particulièrement telle ou telle option l’étudiant sera jugé sur "la cohérence de son projet professionnel avec ce que l’on propose". Evidemment la qualité de l’expression écrite, l’engagement scolaire et les notes comptent dans une filière qui reste sélective, avec plus de candidats que d’appelés. "Nous cherchons des candidats qui ont vraiment envie de faire ça, qui se sont informés", précise Emilie Kohlmann. Souvent, ce qui leur plaît "c’est que la formation est très encadrée, suivie, et finalement proche de ce qu’ils connaissent au lycée". A Grenoble, les classes sont de 28 élèves, avec en moyenne 30h de cours par semaine. Ce qui attire également les étudiants c’est de travailler "sur des projets avec de vrais commanditaires", impliquant une dimension professionnalisante de la formation.
Choisir entre un BTS ou un bachelor en communication
Les étudiants intéressés par ces études peuvent aussi opter pour un BTS communication, qui peut se préparer dans des lycées publics et dans certains établissements privés.
Le BTS est structuré sur deux ans avec un référentiel établi par l’État. Un référentiel qui implique que quel que soit l’établissement de formation, les attendus seront les mêmes partout, et le diplôme reconnu. Le rythme en BTS est assez soutenu avec 650 heures de cours par an en deux ans. Reconnu par l’État, ce diplôme permet de s’insérer sur le marché de l’emploi ou une poursuite d’études dans d’autres formations.
À l’inverse, les bachelors en communication sont proposés par des écoles privées et sont soit accessibles via Parcoursup, soit en dehors. Attention à bien vérifier que le bachelor que vous visez est a minima inscrit au RNCP, qui prouve l’adéquation de la formation avec les compétences recherchées sur le marché du travail. Certains d’entre eux peuvent aussi avoir un visa ou un grade licence délivré par le ministère de l’Enseignement supérieur, un gage de la qualité académique de la formation.
Les bachelors sont organisés sur trois ans. Il s’agit d’une formation payante, "avec un tronc commun qui amène les jeunes à maîtriser les compétences du métier de chargé de communication", détaille Jean-Luc Letouzé, directeur de l’école Narratiiv, une école privée spécialisée notamment en communication.
À l’issue des trois ans, les étudiants titulaires d’un bachelor peuvent s’insérer professionnellement ou poursuivre leurs études. Cependant en fonction du bachelor choisi, certains ne permettront pas de poursuite d’études.
Les écoles spécialisées en communication
Les écoles spécialisées privées en communication sont aussi très nombreuses et proposent généralement différents parcours. L’EFAP, par exemple, forme en cinq ans des professionnels de la communication, des médias, mais aussi du marketing digital, de l’événementiel ou de la publicité. À la clé notamment, deux titres RNCP de niveau 7 "manager de la communication" ou "manager du marketing et de la transformation digitale".
L’Iscom propose également un parcours grande école en cinq ans, qui permet d’accéder à différentes certifications RNCP : "responsable de communication" (niveau 6), "manager de la communication" et "manager de la création et du design de marque" (niveau 7). "Nous sommes une école pure player sur la communication depuis 40 ans, explique sa directrice Caroline Grassaud. Le secteur a beaucoup évolué et l’on estime qu’il y a plus de 350 métiers dans le domaine." Pour former à ces métiers, l’école mise sur sa proximité avec le monde de l’entreprise et propose un parcours autour de six spécialisations, à partir de la 3e année.
Autre école dédiée à la communication, l'ISEG, devenue ISEGCOM, qui prépare ses étudiants à exercer aussi bien chez l'annonceur qu'en agence de communication. "L'ISEG, désormais ISEGCOM, a toujours su évoluer et anticiper les tendances, développer des formations qui préfigurent les futurs de la communication" souligne Adrienne Jablanczy, sa directrice générale. L'ISEGCOM s'appuie ainsi sur trois écoles du groupe Ionis auquel elle appartient :
son école de commerce l'ISG ;
son école de la création e-art sup ;
son école d'informatique Epitech pour enrichir les parcours de ses étudiants entre communication interne et externe, communication et marketing, communication et entrepreneuriat, communication et création, communication et technologie.
Par ailleurs, certaines écoles de commerce proposent aussi des spécialisations dans la communication, soit dans le cadre du programme grande école (PGE), soit en masters of science ou mastères spécialisées. Les possibilités sont larges pour les futurs étudiants et les diplômés dans la communication.