Décryptage

Rachat de Supinfo par le groupe Ionis : qu’est-ce que cela change pour les étudiants ?

campus supinfo marseille
Le campus de SupInfo de Marseille est l'un des 14 établissements fermés du groupe SupInfo racheté par IONIS. © Google Street View
Par Clément Rocher, publié le 15 septembre 2020
6 min

Dans le courant de l'été, le groupe IONIS, désormais à la tête de SupInfo, a pris la décision de fermer une quinzaine de campus de l'école d'informatique en France. Plusieurs solutions sont proposées aux étudiants concernés par ces fermetures.

Cette rentrée a été particulière pour les étudiants de l'école supérieure d'informatique SupInfo. L'annonce de la fermeture de plusieurs campus de l'établissement a représenté une source d'inquiétude pour nombre d'entre eux, et pour leurs familles. Près de 600 étudiants (sur 1.500 au total) se retrouvent concernés par ces fermetures en série.

Le groupe IONIS, désormais à la tête de l'école, a souhaité fermer les campus dont les effectifs étaient jugés insuffisants et qui n'étaient en conséquence "plus économiquement viables" selon Fabrice Bardèche, vice-président exécutif de IONIS Education Group. Une quinzaine de sites* en métropole et outre-mer ne sont plus ouverts depuis ce mois de septembre.

Seuls les campus de Caen, Lille, Lyon, Paris et Tours poursuivent leurs activités d'enseignement à l'occasion de cette nouvelle rentrée. "Nous voulons nous concentrer sur les écoles qui ont une surface suffisante pour être durables et apporter une sécurité aux étudiants qui continuent avec nous", explique Fabrice Bardèche.

Quelles solutions de continuité pédagogique pour les étudiants ?

Les étudiants qui se retrouvent "sans campus" ont été invités à rejoindre un autre campus SupInfo encore ouvert sur le territoire. Mais ils ont aussi pu faire une demande de transfert pour intégrer un autre établissement du groupe IONIS afin de poursuivre leur formation dans le domaine de l'informatique, comme Epitech, une école post-bac qui propose un enseignement plus généraliste.
Les étudiants sont également en mesure de poursuivre leurs études depuis leur domicile. "Nous pouvons continuer l'enseignement à distance pour les étudiants qui ne souhaitent pas quitter une ville dans laquelle nous avons un campus qui ferme", précise Fabrice Bardèche. Ces étudiants continueront à bénéficier d'un accompagnement et d'un encadrement pédagogique.

Il est possible que certains étudiants rencontrent des difficultés administratives, par rapport au transfert d'établissement ou dans la délivrance de convention de stage par exemple. "Ces questions sont en train d'être gérées par les services d'Epitech. L'établissement apporte son appui temporaire à tous les étudiants qui rencontrent des problèmes." Une adresse mail et un numéro de téléphone ont été mis à disposition des étudiants. Néanmoins, certains étudiants ont entamé des procédures pour quitter l’école.

Pas de changement immédiat dans l'offre de formation

Le vice président du groupe IONIS garantit que SupInfo conservera son indépendance vis-à-vis des autres établissements du numérique présents au sein du groupe. Mais il est possible que les étudiants aient l'occasion de travailler en collaboration sur des projets communs avec des camarades d'autres écoles, comme Epitech par exemple.

L'organisation de la formation et l'enseignement pédagogique mis en place au sein de l'établissement ne sont pas amenés à évoluer à la suite de ce rachat. Du moins pas dans l'immédiat. "Nous avons repris la proposition de formation telle qu'elle figure dans les documents de SupInfo. Nous gardons la même promesse de formation."

Cela ne signifie pas pour autant que le contenu pédagogique ne va pas évoluer dans les années à venir. "Il y aura des évolutions au fur et à mesure de la trajectoire que nous voulons donner à SupInfo mais ce ne sera pas une révolution", poursuit Fabrice Bardèche.

Acquérir une expertise métier en informatique

Au fait, SupInfo s'adresse à quel public ? Cette école supérieure d'informatique s'adresse principalement aux étudiants qui souhaitent se diriger vers le domaine professionnel de l'informatique et acquérir un haut niveau d'expertise dans un métier. Les étudiants accèdent à des études d'informatique assez diversifiées avant de s'orienter vers une branche professionnelle plus spécifique.

"Ce seront des diplômés qui auront une bonne compréhension de l'informatique et sa périphérie et qui seront capable de déployer un certain nombre de 'solutions logiciels' dans les entreprises. Ce n'était pas un de nos objectifs de formation pour notre école d'ingénieurs EPITA par exemple", précise Fabrice Bardèche.

Le vice-président du groupe IONIS se montre très clair sur le point de l'employabilité : le rachat de SupInfo par le groupe IONIS n'aura pas d'incidence sur les perspectives d'entrée des jeunes diplômés sur le marché du travail. "Il n'y aura pas de problème à l'embauche", certifie Fabrice Bardèche.

* Il s'agit des campus de Clermont-Ferrand, Grenoble, Le Lamentin (Martinique), Marseille, Montpellier, Nantes, Nice, Orléans, Reims, Rennes, Strasbourg, Toulouse, Troyes et Valenciennes.

L'école supérieure d'informatique SupInfo était auparavant gérée par la société belge Educinvest. Mais l'établissement a été placé en liquidation judiciaire au début de l'été 2020. Le groupe IONIS (EPITA, IPSA, Epitech) a été désigné repreneur de l'école dans le courant du mois d'août. Ce nouvel investissement vient compléter l'offre de formation du groupe d'enseignement supérieur privé dans le secteur de l'informatique et du numérique. "Nous allons donner une nouvelle dynamique à la marque SupInfo", assure Fabrice Bardèche, vice-président exécutif de IONIS Education Group.

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