Jeux vidéo : des études à fond les manettes
Les écoles de jeu vidéo ne se ressemblent pas. Si elles ont bonne réputation auprès des studios, c’est pour leurs spécificités, variant d’un établissement à l’autre. L'Etudiant vous aidera à passer de gamer du dimanche à game designer ou programmeur professionnel...
Les lycéens et les étudiants qui intègrent ces écoles sont des passionnés qu’il faut encadrer. "Ils ne sont pas là pour jouer aux jeux vidéo, mais bien pour en créer et apprendre un métier. Dans un premier temps, beaucoup d’entre eux ont tendance à l’oublier", constate Arnaud de Pischof, directeur pédagogique à Isart digital. Un temps d’adaptation surtout dû à la singularité des enseignements et de la pédagogie.
Chaque établissement présente des particularités en termes de pédagogie et de débouchés. Isart digital a opté pour un rythme alterné de la deuxième à la cinquième année d’études. ENJMIN (Angoulême) délivre un diplôme d’ingénieur en sciences et technologies des médias numériques, accessible après un bac+2 et accrédité par la CTI (Commission des titres d’ingénieur). Cette même école propose aussi un master dédié aux jeux et aux médias interactifs numériques, c’est-à-dire aux newsgames (jeux pour le journalisme), jeux politiques et thérapeutiques, serious games et autres webdocumentaires.
Les écoles de jeux vidéo préférées de pros
Écoles |
Nombre de points |
Nombre de citations "écoles préférées" |
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42 |
20 |
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40 |
21 |
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38 |
18 |
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20 |
6 |
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15 |
9 |
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15 |
4 |
Supinfogame sous les projecteurs
Le programme par cycle ou année d’études varie donc fortement d’une école à l’autre. Prenons l’exemple de Supinfogame, la filière jeu vidéo de l’école Rubika (Valenciennes) qui occupe cette année la première marche de notre palmarès.
Des pros en cours pour connaître les tendances
Si Supinfogame opte pour une formation à temps plein, certaines écoles, comme Isart digital, ont choisi un rythme alterné. Quand les Isartiens ne sont pas en cours, ils réalisent des projets personnels ou professionnels, cherchent des stages ou le graal, un contrat de professionnalisation. Précisons toutefois que ce type de contrat rémunéré n’est pas facile à trouver. "En explorant les studios, divers métiers et types de jeu, nos étudiants élargissent leur réseau et s’orientent en connaissance de cause, selon leurs préférences et leurs compétences", explique Arnaud de Pischof, de l’école Isart digital.
En mode management de projets
Les projets sont à la fois nombreux et divers. Prenons, cette fois-ci, l’exemple de Gobelins. L’école parisienne renommée dans le monde entier propose, en partenariat avec CNAM-ENJMIN, un seul et unique cursus en jeu vidéo : un Mastère Spécialisé (bac+6) baptisé Interactive Digital Experiences. "Autrement dit, les expériences ludiques, artistiques ou numériques nouvelles pouvant éventuellement recourir à des technologies comme la réalité augmentée ou virtuelle", traduit Pauline Gomy, la responsable de la formation.
Allier bout de ficelle et réalité virtuelle
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Le bac ne suffit pas toujours
"Se renseigner sur les métiers, puis sur les écoles", c’est le conseil que donne Julien Villedieu, le délégué général du SNJV (Syndicat national du jeu vidéo). Vous trouverez, sur le site Internet du syndicat (rubrique "Les publications"), le descriptif d’une quarantaine de métiers répartis en cinq grandes familles. "Choisissez un type de métiers [management, design, technologie, etc.] selon vos envies et le marché de l’emploi. Le game design attire beaucoup, mais recrute peu", précise Julien Villedieu. Vous pourrez aussi vous rendre aux journées portes ouvertes des établissements qui forment aux métiers visés. Pour les identifier, aidez-vous du moteur de recherche du Réseau des écoles du jeu vidéo. Mis en place par le SNJV, il répertorie 13 écoles publiques ou privées situées un peu partout en France.