Métiers du cinéma : comment se faire une place sous les projecteurs ?
Le cinéma suscite bien des vocations mais s'avère difficile d’accès. Travailler avec acharnement et cultiver son réseau, voilà deux clés pour réussir. Quelles sont les autres ? Des professionnels racontent leur parcours.
Pour mettre toutes les chances de son côté, mieux vaut opter pour le passage par une école. La réalisatrice avait ainsi réussi à intégrer la Fémis, l'École nationale supérieure des métiers de l’image, mais au département montage. "JRI [journaliste reporter d’images] dans une petite télé locale en Moselle, je n’avais que le bac. Je me disais que le concours en réalisation serait inaccessible pour moi. J'ai appris le montage à l’école, mais je me suis aussi débrouillée pour réaliser de petits films. Un producteur m’a repérée et m’a permis de tourner un court-métrage qui a eu du succès. À partir de là, j’ai pu réaliser d’autres films."
Des chemins de traverse
Un BTS, beaucoup de stages
Côté technique, Catherine Taïeb-Haquet, directrice de plateau et monteuse post-synchro, la cinquantaine, s’est aussi "formée sur le tas". Son métier : pointer les dialogues et les sons difficilement audibles après le tournage. Puis de superviser les réenregistrements et la synchronisation en auditorium. D’abord assistante monteuse image, cheffe monteuse puis monteuse son, Catherine a gravi les échelons, en enchaînant des stages. Un tel parcours serait-il possible aujourd’hui ? Pas sûr. "Avec le passage au montage virtuel, les équipes sont moins importantes. Je conseillerais aux jeunes intéressés par le métier de faire une école ou un BTS [brevet de technicien supérieur] métiers de l'audiovisuel. Il y en a partout en France". Et en montage post-synchro, encore trop méconnu, les débouchés ne manquent pas.
Patience, goût du risque, humilité...
Devenir réalisateur.
Un BTS métiers de l’audiovisuel option métiers de l’image, une école spécialisée comme la Fémis (École nationale supérieure des métiers de l’image et du son), l’ESRA (École supérieure de réalisation audiovisuelle) de Nice et Paris… : de bonnes voies. L’université propose aussi des masters professionnels en réalisation (Panthéon-Sorbonne, Vincennes-Saint-Denis).
Devenir acteur. Le CNSAD (Conservatoire national supérieur d'art dramatique) à Paris, le Théâtre national de Strasbourg, l’école du Théâtre national de Bretagne, l’École du Nord (l'école professionnelle supérieure d’art dramatique de la région Hauts-de-France), à Lille. Autre option, les conservatoires à rayonnement régional ou national. Il existe aussi des écoles privées comme les cours Florent et Simon. Mais aussi des formations universitaires, telle la licence arts du spectacle parcours théâtre à Paris 8, Caen...
Devenir monteur. Le BTS métiers de l’audiovisuel, option métiers du montage et de la postproduction ou une école spécialisée : la Fémis, l’ESRA à Nice, Paris et Rennes.