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Trois atouts pour intégrer une formation en hôtellerie-restauration

Le secteur de l'hôtellerie-restauration nécessite beaucoup de travail et d'exigence.
Le secteur de l'hôtellerie-restauration nécessite beaucoup de travail et d'exigence. © Maksim Shebeko / Adobe Stock
Par Amélie Petitdemange, publié le 27 mai 2022
5 min

Vous désirez suivre une formation en hôtellerie ou en restauration ? Trois responsables de formation vous présentent les qualités et atouts attendus pour réussir dans ces formations.

Pour suivre des études en hôtellerie-restauration, plusieurs qualités et compétences sont attendues. Etre travailleur, avoir le sens du service et avoir une première expérience dans le milieu sont des atouts indéniables pour intégrer une formation en hôtellerie-restauration et y réussir. Trois responsables de formation vous livrent leur analyse.

1. Pour intégrer une formation en hôtellerie-restauration, être motivé et travailleur

Les éléments les plus importants de votre candidature seront votre motivation et votre capacité de travail, autant pour la formation que pour votre futur poste. Sidoine Corbin est responsable de la licence professionnelle "Hôtellerie-Tourisme" à l'université Sorbonne Paris 1. "L'apprentissage est un rythme exigeant. Lors de l'entretien, on essaie donc de déceler la motivation du candidat et sa réflexion sur son projet professionnel", explique-t-elle.

La capacité de travail est aussi cruciale

, complète Eléonore Vial, directrice formation & développement de l’institut Paul Bocuse, qui propose des bachelors et des "master's degree" - des formations de niveau bac+5 reconnue au RNCP (Répertoire national des certifications professionnelles) de niveau 7 - en hôtellerie et en restauration : "Il faut être travailleur et engagé dans ses études. Ces formations nécessitent beaucoup de travail et d'exigence, avec des stages tous les ans et des enseignements intenses".

Lors de la première année, les étudiants ont de 24 à 30 heures de cours, auxquelles s'ajoute du travail personnel. Plus vous montez en niveau, moins vous aurez de cours mais plus vous aurez de travail à la maison. Un rythme intense qui perdure après les études. Dans le secteur de l'hôtellerie – restauration, il faut en effet être prêt à travailler le samedi, le dimanche et tard le soir. "Il y a une exigence d'amplitude horaire dans le secteur de l'hôtellerie, notamment pour les postes de réception", pointe Cyril Lanrezac, directeur de l'école Savignac qui propose des bachelors et des MBA en management de l'hôtellerie-restauration.

2. Avoir le sens du service, essentiel dans les formations en hôtellerie-restauration

"Si vous n'êtes pas tourné vers les autres, ne travaillez pas dans un métier de service", met en garde Cyril Lanrezac. Vous devez être altruiste et intéressé par la satisfaction des autres. "Quelqu'un d'individualiste et renfermé va avoir du mal, c’est un métier de contact et de relations humaines. Vous ne devez pas forcément être extraverti mais il faut une capacité d’empathie", précise le directeur de l'école Savignac.
Lors de la sélection, l'institut Bocuse cherche aussi à repérer l'esprit de service du candidat, son côté généreux, sa curiosité, ainsi que son ouverture sur le monde et les autres. "Nous aimons les candidats qui montrent leur sens du collectif", affirme Eléonore Vial.
Un bon niveau en anglais est également un bon point, car vous serez amené à côtoyer des collègues et des clients venus du monde entier. "Nous analysons les résultats au Tage ou au Toefl, même si ce n’est pas obligatoire", assure Cyril Lanzerac.

3. Justifier d'une première expérience professionnelle, un atout clé

Avoir une première expérience dans le secteur est un atout considérable. "Le candidat ne doit pas être là par défaut. Pour comprendre ses appétences, il faut avoir déjà travaillé dans un métier de service", explique Cyril Lanzerac. Ainsi, un premier emploi comme serveur ou dans l'interaction client permet de savoir si vous êtes fait pour ce métier.

Pour une licence professionnelle, cette expérience est d'autant plus importante, pointe Sidoine Corbin : "nous ne classons pas les candidats selon leurs notes. Nous regardons leur expérience professionnelle, car ils doivent savoir ce qui les attend".

Si vous n'avez pas eu l'occasion de travailler dans le secteur, renseignez-vous à travers la presse professionnelle et développer votre culture générale. "Nous attendons que les candidats aient une certaine culture et connaissance du métier. Nous voulons voir qu'ils ont préparé l'entretien, qu'ils connaissent les chefs et leurs particularités, qu'ils se sont renseignés sur le métier", détaille Eléonore Vial.
Grâce à cet intérêt, vous pourrez prendre du recul sur le secteur et l'analyser. Les formations s'attachent en effet au regard que vous portez sur le métier. "C'est un secteur qui bouge énormément, surtout depuis la crise sanitaire. Il faut comprendre les enjeux et les évolutions du métier", conclut Eléonore Vial.

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