Témoignage

Étudiants et sportifs en lice pour les jeux Olympiques : comment gèrent-ils ?

Mame-Ibra
Étudiant en Bachelor et athlète spécialiste du 400 mètres, Mame-Ibra a choisi de suivre sa troisième année en césure. © Sports Management School
Par Assia Hamdi, publié le 11 mai 2016
1 min

Étudiants et sportifs de haut niveau, Kate, Samir et Mame-Ibra se sont entraînés d'arrache-pied pour se qualifier pour les jeux Olympiques de Rio 2016. Comment sont-ils parvenus à jongler entre les entraînements, les compétitions et les cours ? Ils racontent.

Étudiants en commerce, en management ou en kinésithérapie, Kate, 23 ans, Mame-Ibra et Samir, 26 ans tous les deux, sont aussi sportifs de haut niveau. En parallèle de leur formation, ils ont travaillé dur pour décrocher leur billet pour les jeux Olympiques qui auront lieu en août 2016 à Rio, au Brésil. Ce qui implique de concilier entraînements, compétitions à l'étranger, cours et examens.

Un cursus aménagé

Point commun à ces trois sportifs : ils bénéficient d'un cursus aménagé. Proposés dans de plus en plus d'établissements, ces cursus leur permettent d'organiser leurs cours en fonction de leurs entraînements et compétitions.

Gymnaste de l'équipe de France, Samir est ainsi étudiant en deuxième année à l'École nationale de kinésithérapie et de rééducation de Saint-Maurice (94). Au quotidien, l'étudiant combine une demi-journée de cours et une demi-journée d'entraînement. "J'essaye de suivre les cours les plus importants, pour varier avec le sport", explique-t-il. Samir n'a cours qu'à 15 minutes de l'INSEP (Institut national du sport, de l'expertise et de la performance), à Paris, son lieu d'entraînement, mais ses journées sont longues.

Idem pour Kate, joueuse de badminton et étudiante en première année de Bachelor à la Sports Management School de Courbevoie (92). "Parfois, je rentre chez moi à 23 h sans avoir mangé."
Malgré ces journées épuisantes, les étudiants sont satisfaits de leur formation. "Je ne pensais pas réussir dans la kinésithérapie. J'ai tenté, j'ai travaillé et maintenant, ça se passe bien", se félicite Samir. De son côté, attirée par le management sportif, Kate apprécie la "bonne ambiance" de son école.

Césure, rattrapage, révisions dans l'avion... à chacun sa technique

Samir et Kate n'ont pas mis leur formation en pause. Néanmoins, Samir a suivi beaucoup de cours à distance au premier semestre. "Avant les partiels de janvier, je n'avais assisté qu'à 1 mois de cours...", avoue-t-il. Heureusement, ses camarades lui ont prêté main forte. "Ils m'ont apporté les cours et j'ai pu bosser à l'hôtel." Kate compte aussi sur ses amis de l'école et révise pendant ses déplacements. "Ce serait bête de gâcher 6 heures d'avion !" Pour aller aux jeux Olympiques, elle doit participer à plus de tournois. Grâce à sa formation, elle aborde sa qualification sans stress. "Quand je pars en tournoi, je préviens. Je ne suis pas comptée absente et j'ai un système de rattrapage."

Également étudiant en Bachelor à la Sports Management School et athlète spécialiste du 400 mètres, Mame-Ibra a fait un choix plus radical : suivre sa troisième année en césure. "C'était difficile de combiner mes 2 jours à l'école, mes 3 jours en entreprise et mes entraînements." Depuis septembre 2015, il est conseiller en gestion de patrimoine pour Allianz, 15 heures par semaine. Certes, il n'a plus cours, mais son école le suit. "Chaque mois, je fais un compte rendu de mes activités à ma tutrice de formation."

En ligne de mire, les JO... et les partiels !

Samir représentera la France en équipe lors des qualifications olympiques. Une échéance primordiale. "On doit se qualifier en collectif pour participer aux Jeux en individuel", explique-t-il.

Quant à Kate, même si elle est sur le bon chemin, elle ne se repose pas sur ses lauriers. "J'ai une bonne avance pour Rio mais je continue les tournois en espérant creuser l'écart avec mes adversaires." Une fois le verdict pour les Jeux connu, ce sera le tour des examens. Samir et Kate espèrent réussir leurs partiels ce semestre pour éviter les rattrapages et pouvoir se concentrer sur les Jeux. Le cas échéant, il faudra réviser en juin. Pas idéal à quelques semaines de Rio...

De son côté, Mame-Ibra prépare son mémoire. "Je ne vais pas rédiger mon mémoire à 30 ans. Je préfère le faire maintenant, même si je dois cumuler. Comme ça, après ma carrière, je pourrai travailler." Une anticipation adroite pour conserver une longueur d'avance…

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