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Réussir sa licence à l'université : 4 réflexes à adopter dès la première année

Prérentrée en L1 histoire à l'université Paris 4-Sorbonne (site de Clignancourt).
Prérentrée en L1 histoire à l'université Paris 4-Sorbonne (site de Clignancourt). © Camille Stromboni, Emmanuel Vaillant
Par Mathieu Oui, publié le 21 janvier 2014
1 min

Droit, lettres, mathématiques, philosophie, sociologie... Toutes les licences ont pour vocation de vous entraîner vers la voie de la réussite.  À condition toutefois de s'investir dans ses études et son projet professionnel. Voici comment y parvenir au mieux.

"Étudier en fac, c'est faire en quelque sorte ses premiers pas vers la vie adulte", observe Manon Coléou, en troisième année de licence de sciences politiques à Paris 8. Certes, chaque étudiant a un programme de cours obligatoires : cours, TD (travaux dirigés) ou TP (travaux pratiques) d'environ une vingtaine d'heures par semaine. Mais, surtout, il va pouvoir se saisir de dispositifs complémentaires – qui ne sont pas toujours connus, ni forcément obligatoires – très utiles pour gagner en motivation et professionnalisation : deux facteurs clés de la réussite en fac.

Conseil #1 : réfléchir à son projet professionnel

Tout commence par le projet professionnel. Si la question se pose moins en médecine, par exemple, elle est cruciale pour les licences généralistes. Et même si ce projet n'a pas besoin d'être défini dès l'entrée à l'université, il doit impérativement se construire petit à petit. Pour cela, la plupart des universités prévoient, en première année, un module de projet professionnel d'une dizaine d'heures qui compte dans la validation de la L1 (première année de licence). Il s'agit de faire réfléchir les étudiants en termes de métiers et de débouchés professionnels, et de les confronter à la pratique d'une profession pour s'assurer que leur idée de départ correspond bien à la réalité. Les étudiants peuvent réaliser une mini-enquête sur un métier ou un secteur en contactant et interviewant des professionnels en exercice. Ils remettent ensuite un rapport écrit à l'enseignant ou font un exposé devant leurs camarades.

Manon, par exemple, a suivi un module obligatoire d'orientation universitaire et professionnelle en L1 : l'objectif de l'université était de présenter son fonctionnement et les débouchés de la formation. L'intervention de professionnels de la politique ou du journalisme lui a montré que sa filière ne menait pas uniquement à la recherche. "Quand on arrive à la fac, on ne sait pas vraiment ce que l'on peut faire après, les intervenants apportaient donc un vrai plus aux cours, un côté concret que l'on ne voyait pas avant", explique la jeune fille.

Conseil #2 :  se trouver des stages

Le stage est une autre occasion à saisir pour confirmer (ou pas) son projet. Si les universités les encouragent de plus en plus, les stages en licence, sont pour l'instant, surtout développés en STAPS (sciences et techniques des activités physiques et sportives) ou sciences, mais encore rares en lettres et sciences humaines. "Pour valider notre troisième année, nous pouvons soit rédiger un mini-mémoire de recherche, soit faire un stage, témoigne Victoria Ouicher, en licence de sciences politiques à Paris 8, avec Manon. Mais peu d'étudiants choisissent le stage, car il faut aménager son emploi du temps."

Victoria, qui envisage de devenir journaliste, a concentré tous ses cours sur deux journées, afin de se rendre disponible le reste de la semaine pour une expérience de trois semaines dans notre rédaction. Quant à Manon, elle effectue actuellement un stage de trois mois au conseil régional d'Île-de-France. Elle l'a décroché elle-même, mais il ne faut pas hésiter à avoir recours aux services du BAIP (bureau d'aide à l'insertion professionnelle) de l'université, qui recense des offres de stage et, surtout, peut vous aider à rédiger votre CV, une lettre de motivation, ou à réfléchir à la façon d'aborder un employeur.

Conseil #3 : faire le point sur ses compétences

"Les étudiants en licence générale ont souvent l'impression de ne pas détenir de savoir-faire précis et cela les bloque pour démarcher une entreprise", souligne Colette Gluck, directrice du SCUIO (service commun universitaire d'information et d'orientation) de l'université de Cergy-Pontoise (95). Pour répondre à cette interrogation, l'université a mis en place un portefeuille d'expériences à compléter au fil des mois. Cela consiste à traduire, sous forme de compétences, les expériences diverses de l'étudiant dans le domaine associatif ou dans le monde du travail. Par exemple : organiser une soirée étudiante prouve que l'on possède l'expérience du travail d'équipe, que l'on sait gérer des contraintes, faire preuve de rigueur... De nombreuses universités proposent ce type de bonnes pratiques.

Sur le même principe, l'université de Saint-Étienne (42) a publié un guide des compétences pour chaque licence, afin d'aider les futurs diplômés à identifier leurs savoir-faire. Ainsi, avec une licence LEA (langues étrangères appliquées), l'étudiant sait "communiquer et rédiger dans deux langues étrangères" ou "traduire, concevoir et élaborer des outils de communication à vocation internationale".

Conseil #4 : s'investir dans la vie du campus

Le relativement faible nombre d'heures de cours (de 20 à 25 heures suivant les disciplines) laisse aussi du temps pour se consacrer à un engagement associatif, politique ou professionnel. "En deuxième année de licence, j'ai lancé une association de filière avec un groupe d'amis car nous avions envie de développer un esprit de promotion et que les gens se rencontrent, raconte Charles Bozonnet, étudiant en économie à Lyon 2 et vice-président en charge des affaires académiques de la FAGE (Fédération des associations générales étudiantes). Peu à peu, j'ai pris des responsabilités, jusqu'à me faire élire au conseil d'administration de mon université." Pour Charles, l'engagement associatif (culturel, humanitaire, syndical ou autre) permet de monter ses premiers projets et d'acquérir une certaine maturité, en complément de la partie études.

"La fac est une microsociété dans laquelle chacun peut s'exprimer, ou s'impliquer dans les organisations syndicales et associatives", renchérit Manon. "Se faire élire au conseil de l'université apporte à la fois des responsabilités et des compétences particulières, en gestion notamment, qui sont très appréciées des futurs employeurs", ajoute Frédéric Le Blay, vice-président en charge de la formation et de la vie universitaire à l'université de Nantes (44).

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