Décryptage

Paréo, un diplôme universitaire pour apprendre à s’orienter

pareo orientation
pareo orientation © ivan kmit/Adobe Stock
Par Malika Butzbach, publié le 20 mai 2021
5 min

Le DU Paréo propose une année de transition entre le lycée et la faculté pour aider les étudiants à réfléchir à leur projet d'orientation. L'Etudiant fait le point sur cette formation atypique qui émerge dans le paysage du supérieur.

"C’est une formation un peu particulière mais Paréo (Passeport pour réussir et s'orienter) est la meilleure expérience que j’ai eue à l’université", s’enthousiasme Meriem actuellement en L2 économie-gestion. Après son bac, en 2018, elle a rejoint le DU Paréo de l’université de Paris. Une vingtaine de formations de ce genre sont disponibles sur Parcoursup pour la rentrée 2021.

L’objectif de cette formation est de permettre aux étudiants de réfléchir et de travailler à leur projet d’orientation. "Des ateliers hebdomadaires sont mis en place tout au long de l’année pour qu’ils apprennent à se connaître, à découvrir ce qu’ils veulent et identifient les divers chemins qu’ils peuvent prendre pour y arriver", explique Marion Petipré, directrice du DU de l’université de Paris depuis sa création en 2015.

"C’est la première fois que l’on abordait notre orientation en nous demandant ce qui nous rendait le plus fier", se souvient Ambre qui a fait partie de la première promotion du DU de Paris. "Ces ateliers nous poussent à s’interroger sur ce que l’on est. Et nous étions très accompagnés par les encadrants, l’inverse de ce que j’ai connu au lycée."

Des ateliers de formation pour apprendre à se connaître

Ugo se souvient des ateliers à la pédagogie active, qui ont parfois désarmé les étudiants. "On avait eu un cours d’expression orale avec une comédienne où l’on devait jouer des scènes ou des discours. Ça a marché pour moi mais d’autres ont trouvé ce cours inutile." Avec du recul, le jeune homme estime que "ces ateliers nous permettent d’apprendre plein de choses, mais il faut jouer le jeu".

Les étudiants peuvent aussi suivre des stages de deux semaines, ce qu’a fait Andréa. "Cela m’a permis de voir, sur le terrain et de manière concrète, ce que je voulais et ce que je ne voulais pas. Les ateliers m’ont aidée à me préparer pour les entretiens, à peaufiner mon CV... Et puis, après le DU, j’avais ces expériences à mettre en avant !", explique la jeune fille qui suit désormais un DUT technique de commercialisation en alternance.

Une remise à niveau dans différentes disciplines

Outre ce travail sur l’orientation, les étudiants suivent des cours plus disciplinaires qui visent à consolider leurs connaissances en français ou en anglais. Ils s’inscrivent aussi dans des parcours avec d’autres matières que proposent chaque université. "Sciences", "humanités", "médico-social et sanitaire", etc. "Dans ces parcours, ils peuvent voir ce qui leur plaît ou non au niveau des cours et des études. C’est à la fois une remise à niveau et un test", explique Marion Petipré.

C’est au sein du parcours "sciences de la société" qu’Andréa a découvert des matières telles que le droit ou la comptabilité. "Ça a confirmé mon envie de m’orienter dans le commerce et ces cours m’ont aussi aidée l’année d’après, en DUT", précise la jeune femme.

Entre les bases du lycée et l’introduction à l’université, ces cours peuvent être une chance ou une répétition. Si Ugo, après une terminale S, a trouvé le niveau du parcours sciences "un peu faible", Ambre, qui avait eu un bac ES, a choisi "par défi" de suivre ce même parcours. "J’avais eu 4 au bac en maths. Les cours m’ont permis de consolider les bases."

"Prendre le temps pour réfléchir" à son projet d'orientation

Une fois l’année terminée, se pose la question de l’après. Sur Parcoursup, les étudiants du DU peuvent formuler leurs vœux en ajoutant les notes de la formation. Ils ont aussi la possibilité d’obtenir des passerelles au sein de l’établissement. Attention, "suivre le DU Paréo n’implique pas une admission de droit en première année à l’université de Paris. Il faut que les résultats suivent", prévient Marion Petipré.

Peut-on pour autant parler d’une année "perdue" ? Non, répond Meriem. "Passer par Paréo ça m’a aidée à reprendre confiance en moi après deux années d’échec en Paces. Pouvoir prendre le temps de réfléchir à ce que l’on veut, ce n’est pas du temps perdu, c’est une chance !"

RDV les 18 et 19 juin au Salon virtuel Etudes supérieures avec ou sans alternance, en ligne jusqu’au 18 juillet. C’est par ici !

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