Sans campus, l'université Montpellier 1 niche un peu partout, notamment dans le centre médiéval d'une ville où un habitant sur trois est étudiant. Les juristes et carabins côtoient ici les étudiants en économie ou des sportifs de haut niveau. Certaines filières (nouvelles technologies et santé, droit pénal des affaires, sciences du mouvement humain...) rendent compte de cette diversité au travers de passerelles. Reportage dans une fac résolument tournée vers l'avenir.
Une université sans campus
Plusieurs sites reliés par le tram
Côté médecine, "tout est accessible en tram et cela donne à la fac un côté plus humain. Cela ressemble finalement davantage à une école qu’à une fac", analyse Hélène, étudiante en 1re année de médecine. "Ce qui compte, c'est que les étudiants sont installés dans des zones proches des hôpitaux", affirme le professeur Maurice Hayot, responsable de la filière technologies de l’information-communication et santé pour l’université.
Pour aller dans ce sens, un nouveau bâtiment, pouvant accueillir près de 3.500 étudiants, va prochainement voir le jour tout près de l’hôpital. Objectif : installer le premier cycle de médecine, le deuxième cycle de médecine et l’Institut de recherche clinique y étant déjà implantés. Cette unité de lieu sera inédite pour l’université. "C’est ainsi, c’est l’héritage de notre histoire", résume Philippe Augé, le président de l’université.
Des entreprises aux portes des amphis
La faculté de pharmacie permet de son côté des débouchés dans un environnement immédiat avec la présence de deux laboratoires Sanofi dans la région (Montpellier et Aramon) et le siège français de Bausch+Lomb, une société internationale d’optique et d’ophtalmologie. C’est également pour répondre à une demande du monde de l’entreprise qu’a été créé un master pratiques pénales.
Par ailleurs, l’université délivre le diplôme national d’œnologue (2 ans d'études), dans une région où le secteur vitivinicole emploie, selon le ministère de l’Agriculture, plus de 30.000 personnes en Languedoc-Roussillon.
Une vie étudiante foisonnante
Sans doute parce qu’elle estime ses étudiants responsables, la présidence de l’université octroie une certaine autonomie aux élus. Ainsi, ces derniers gèrent la Maison des étudiants avec un budget d’environ 300.000 €, dédié au FSDIE (Fonds de solidarité et de développement des initiatives étudiantes), auquel chaque étudiant cotise automatiquement à hauteur de 16 € via le paiement des droits d'inscription.
Un fonds qui vient en soutien de projets collectifs – comme l’organisation d'une semaine culturelle, d'une journée de valorisation de l'engagement étudiant ou encore l’achat de matériel pour la Maison des étudiants – ou individuels pour ceux qui rencontrent des difficultés financières.
L’université Montpellier 1 en chiffres
• Nombre d’étudiants : 24.715
• Nombre d’étudiants inscrits en médecine : 29 % ; en droit : 25,6%
• Taux de boursiers : 33 %, soit 8.238 étudiants
• Taux d’étudiants étrangers : 18 %, soit 4.602 étudiants
• Nombre de composantes : 9 (administration économique et sociale, droit et sciences politiques, économie, Institut des sciences de l’entreprise et du management, Institut de préparation à l'administration générale, médecine, pharmacie, odontologie, STAPS – sciences et techniques des activités physiques et sportives, ci-contre)
• Nombre de sites : 11, sur 190.000 m2
• Nombre d’enseignants et d’enseignants-chercheurs : 980
• Nombre de personnels administratifs : 803
• Budget 2011 : 161 millions d'euros
(Source : université Montpellier, janvier 2013)