Prépas, licence, bacs pros et technos : la première version du projet de loi sur l'enseignement supérieur

Une première version du projet de loi sur l'enseignement supérieur et la recherche a fuité à la mi-janvier 2013. Le texte final devrait être présenté au Conseil des ministres en mars 2013. Rapprochement des prépas et des universités, ouverture de la licence, priorité aux bacheliers professionnels et technologiques en DUT et BTS... Zoom sur les principales mesures du texte qui touchent les étudiants.

"Les titulaires d'un bac professionnel bénéficient d'une priorité d'accès aux sections de techniciens supérieurs et les titulaires d'un baccalauréat technologiques d'une priorité d'accès aux IUT", prévoit le pré-projet de loi. Une volonté qui sera précisée par un décret.

"Compte tenu des flux d’étudiants concernés, cela permettrait aux IUT d’accueillir près de 50 % de bacs technos et 50 % de bacs généraux en moyenne. Il n’y a donc pas d’inquiétude à avoir sur des baisses de niveau pré-supposées", a assuré la ministre de l'Enseignement supérieur Geneviève Fioraso lors de ses vœux le 21 janvier 2013.

Chaque lycée ayant une CPGE (classe préparatoire aux grandes écoles) devra désormais conclure une convention avec une université. Cette convention indiquera les "conditions dans lesquelles les enseignements sont dispensés aux élèves par chacun des deux établissements", prévoit le texte.

Il ne s'agit nullement de supprimer les prépas, a insisté la ministre lors de ses vœux, mais de rapprocher les CPGE des universités, "afin que la recherche irrigue en amont l’enseignement de nos futures élites et que les étudiants puissent bénéficier d’équivalences et de passerelles".

Le premier cycle a désormais aussi pour finalité de "permettre la constitution d'un projet personnel et professionnel, sur la base d'une spécialisation progressive des études", indique le projet de loi.

Cette disposition du texte ouvre la voie à la mise en place d'une licence universitaire plus généraliste, défendue par Geneviève Fioraso. "La loi prévoit d’introduire davantage de pluridisciplinarité dans le cursus de la licence, afin de faciliter la spécialisation progressive et les réorientations", expliquait-elle dans son discours de vœux.

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