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Décryptage

Qu’apprend-on en licence de physique ?

En licence de physique, l’enseignement est théorique avec également plusieurs heures de travaux pratiques par semaine.
En licence de physique, l’enseignement est théorique avec également plusieurs heures de travaux pratiques par semaine. © Adobe stock /David L/peopleimages.com
Par Juliette Chaignon, publié le 25 septembre 2024
4 min

Parcours scientifique, où la physique mais aussi les mathématiques occupent une place importante, la licence de physique destine le plus souvent à une poursuite d’études en master. Elle mène aux métiers de l’ingénierie, de la recherche fondamentale ou de l’enseignement.

La licence de physique est accessible après un bac général, en ayant suivi des spécialités scientifiques comme celles de physique-chimie et de mathématiques expertes, ou au moins la spécialité mathématiques complémentaires.

La formation est dispensée dans une quarantaine d'universités. Elle s’adresse aux étudiants qui ont aimé le programme de physique de terminale et souhaitent l’approfondir, en découvrant notamment de nouveaux domaines de la discipline.

Aimer la physique et les mathématiques

Pour s’épanouir en licence de physique, il faut d’abord apprécier les nombreux domaines balayés par la formation : mécanique, électromagnétique, électricité, physique quantique, optique, physique statistique… L’enseignement est théorique avec également plusieurs heures de travaux pratiques par semaine.

"Il faut avoir une certaine aisance en maths, c’est inéluctable", poursuit Pierre Pujol, responsable de la licence de physique de l’université de Toulouse III. Si au lycée, les programmes de physique se fondent sur une approche générale de la matière, avec peu de calculs, les étudiants découvrent en licence la place incontournable des outils mathématiques dans le programme de physique.

Dans certaines universités, la première année partage des cours de tronc commun avec d’autres disciplines scientifiques comme les mathématiques, les sciences de l’ingénieur, l’informatique, le génie civil, les sciences de la Terre ou encore la chimie. Ce type de parcours permet de se spécialiser au fur et à mesure de la L1.

En licence de physique, les étudiants suivent aussi des cours de programmation et de découverte d’outils numériques permettant de simuler des expériences ou résoudre des problèmes. À cela s’ajoute l’étude d’une langue vivante (l’anglais, en général) et des modules de préparation à la vie professionnelle et/ou à la méthodologie de la recherche. La troisième année offre souvent la possibilité de faire un stage.

Des spécialisations dans divers domaines

Certaines facultés proposent une spécialisation au cours des trois années de formation ou des parcours incluant la physique sans en faire la seule matière étudiée. Par exemple : physique et chimie ; physique et biologie ; mécanique ; physique, chimie, astrophysique, météorologie et énergie ; physique instrumentation et énergie. Les universités proposent chacune des parcours différents, il faut donc bien se renseigner avant de postuler.

Dans certains établissements, des parcours spécifiques ("physique spécial", "défi", "excellence"), souvent sélectifs, permettent aux étudiants de préparer des concours d’écoles d’ingénieurs, y compris de grandes écoles, ou d’intégrer des masters prestigieux.

À Toulouse III, par exemple, des étudiants du parcours "Physique spécial", une formation exigeante et très encadrée, dont le programme est similaire à celui des classes préparatoires, intègrent chaque année des masters dans les ENS . "Les élèves y sont aussi bien préparés qu’en prépa, mais il y a un côté anxiogène en moins", se félicite Pierre Pujol.

La licence de physique s’avère peu professionnalisante et la majorité des étudiants poursuivent en master puis, éventuellement, en doctorat. La plupart des diplômés sont recrutés à bac+5, dans les métiers du biomédical, de l’énergie, de l’électronique, de l’optique, de l’acoustique, de l’aéronautique, de l’environnement, de la métrologie ou encore du nucléaire, à des postes d’ingénieur. Les métiers de l’enseignement et de la recherche fondamentale ou appliquée sont une autre voie prisée des diplômés de master de physique.

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