Qu’apprend-on en licence histoire de l’art et archéologie ?
Formation généraliste en sciences humaines, la licence histoire de l’art et archéologie fait découvrir aux étudiants un large spectre artistique et culturel, traversant des époques et des espaces géographiques variés. Objectif : enrichir sa culture et surtout, apprendre à analyser et contextualiser ses connaissances.
"Il n’y a pas de place pour la pratique artistique dans cette licence", met d'emblée en garde Éléonore Marantz, directrice de la licence histoire de l’art et archéologie (HAA) à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
La licence histoire de l’art et archéologie propose une formation généraliste en sciences humaines, en explorant une grande variété d’arts et matière culturelle : peinture, sculpture, architecture, cinéma, photographie, arts décoratifs, conservation des biens culturels et du patrimoine…
Cette formation est proposée dans environ 25 établissements en France et la majorité des étudiants qui l’intègrent proviennent de bacs généraux.
La licence est aussi accessible à partir de la deuxième ou troisième année, sur dossier, aux étudiants ayant déjà un niveau L2, comme celles et ceux des classes préparatoires littéraires par exemple.
Les études en histoire de l'art et archéologie mettent l'accent sur la recherche
À travers des cours théoriques, les étudiants découvrent les arts en apprenant à les situer dans un contexte historique mais aussi sociologique, anthropologique, culturel et esthétique. "On donne une vision complète et élargie de l’histoire de l’art, cela permet aux étudiants de goûter à tout", poursuit Éléonore Marantz.
En effet, la formation balaie de larges périodes historiques, de la préhistoire à nos jours avec des modules d’enseignements permettant d’approfondir une époque donnée, comme l’Antiquité ou les Temps modernes.
La plupart des universités structurent leur licence d'histoire l'art et archéologie avec des cours d’histoire mais aussi d’autres humanités comme la philosophie, sociologie, géographie ou encore langues anciennes.
Les élèves complètent leur parcours avec un socle méthodologique, essentiel dans la discipline car la licence met l’accent sur la recherche. Au programme : analyse d’œuvre, commentaire d’œuvre, outils de décryptage et d’analyse d’image.
La licence comprend enfin des cours de langue(s) étrangère(s), dont la maîtrise est indispensable, en plus de celle de l’expression française. Dans cette licence, un important travail personnel de recherche est attendu, renforcé par des stages (obligatoire ou non) dans des musées, des institutions culturelles ou sur des chantiers de fouilles archéologiques.
Une poursuite en master souvent nécessaire après la licence histoire de l'art et archéologie
Dans la plupart des universités, la première année de licence est commune, parfois adossée à une autre licence, et pensée comme une année d’orientation. La spécialisation est ensuite progressive au cours de la L2 ou la L3 avec un choix de parcours à réaliser, en général entre les mentions "Histoire de l’Art" et "Archéologie". D’autres parcours existent, il faut donc bien se renseigner en fonction de l’établissement dans lequel on candidate.
La plupart des métiers du monde de l’art et de la culture nécessitent un niveau master. En général, les étudiants de cette licence poursuivent donc jusqu’au niveau bac+5, en se spécialisant. Après la licence, d’autres se destinent aussi à des concours de la fonction publique en lien avec la filière culturelle, dont certains s’avèrent très sélectifs.
Les débouchés le plus communs sont les archives (archiviste, secrétaire de documentation) ; le patrimoine et les musées (animation culturelle, conservation des biens, gestionnaire de sites patrimoniaux) ; le commerce et le marché de l’art (souvent en complément d’une formation en droit) ; l’enseignement et la recherche (archéologue, enseignant, professeur des écoles) ou encore la communication (journaliste, critique) et le tourisme.