Réussite aux examens : dans les universités, les étudiants s'accrochent
A l'heure où des étudiants se questionnent sur la valeur des diplômes, la Conférence des présidents d'université (CPU) a dévoilé les résultats de son enquête sur la réussite des étudiants au premier semestre dans les universités.
Un an après le début du premier confinement, la Conférence des présidents d'université (CPU) a mené une enquête sur la réussite des étudiants au premier semestre dans les universités auprès de l'ensemble de ses membres. Pour l'instant, 15 universités ont répondu à l'enquête (soit 300.000 étudiants environ).
Pas de décrochage scolaire massif en L1
Les établissements ont en effet déployé plusieurs mesures à destination des primo-entrants comme le retour en présentiel des étudiants de première année et la mise en place de tutorat. "Si nous n'avions pas obtenu cette reprise les résultats n'auraient pas été forcément du même ordre", assure Guillaume Gellé.
L'enquête ne permet pas de montrer quelle solution d'accompagnement s'avère la plus satisfaisante pour la réussite des étudiants. "100% des universités ont mis en place des dispositifs de soutien mais nous ne pouvons pas dire aujourd'hui quelle solution est mieux que l'autre", déclare François Germinet, président de la commission de la Formation et de l’insertion professionnelle de la CPU et président de l'université de Cergy-Pontoise.
"Les étudiants s'accrochent"
Si l'enquête révèle des résultats plus faibles pour la L2, les universités ont redoublé d'attention pour les étudiants de L3, selon le président de l'URCA. Une année cruciale pour la poursuite d'études. "Les examens ont le plus souvent été réalisés en présentiel pour évaluer le mieux possible les étudiants. L'entrée en master est une entrée sélective", rappelle-t-il par ailleurs.
La CPU confirme la valeur du diplôme
La conférence se montre rassurante sur les résultats de son enquête concernant les étudiants de master pour qui "l'exigence de la qualité du diplôme est confirmée." Néanmoins, force est de constater que certains établissements accusent de fortes chutes, notamment les universités en sciences humaines et sociales qui se retrouvent en-dessous en termes de réussite.
La question de la qualité et de la valeur des diplômes agace les présidents d'universités. "Cette question nous est souvent posée mais les universités n'ont pas grand intérêt à brader les diplômes. On essaye de mettre au mieux les étudiants en situation de réussite", soutient Guillaume Gellé.
Les chefs d'établissement assurent qu'ils prendront les mesures adéquates pour combler un éventuel retard des étudiants mais cette décision sera prise au cas par cas. "On sera en capacité de remettre à niveau les étudiants à la rentrée si nécessaire", assure Virginie Dupont, vice-présidente de la CPU et présidente de l’université Bretagne-Sud.