Récemment réorganisée, l'université Michel-de-Montaigne – Bordeaux 3 de lettres et sciences humaines et sociales développe de nouvelles licences interdisciplinaires où se rencontrent lettres, arts plastiques et sciences. Autre secteur dynamique : le journalisme grâce à l'école implantée en centre-ville. Reportage au sein d'une université innovante.
La nouvelle licence pluridisciplinaire mention culture humaniste et scientifique, créée en partenariat entre 3 universités de Bordeaux (Bordeaux 1, 3 et 4) et l'IEP (institut d'études politiques), accueille une vingtaine d’étudiants, sélectionnés sur dossier et lettre de motivation. "Nous avons des bacheliers issus des 3 séries de bacs généraux et aussi quelques réorientations", indique Isabelle Poulin, la responsable du parcours.
Les candidats doivent avoir un profil scolaire "équilibré" et pouvoir expliquer dans leur lettre de motivation leur intérêt pour l’interdisciplinarité.
Les étudiants apprécient le faible effectif de leur promo qui favorise une bonne ambiance générale.
Dialogue entre les disciplines
La licence est constituée de 4 blocs d'enseignements d’égale importance : lettres, sciences et techniques, arts, et sciences humaines et sociales. Chacun des 6 semestres de la licence est dédié à une thématique : penser-classer, ou le temps et l’espace, etc. Au semestre 5, le thème de La règle et la norme est abordé à travers la science des mesures, le droit ou le langage.
En complément, un séminaire interdisciplinaire permet de voir comment chaque discipline s’est emparée de cette thématique. "Il ne s’agit pas de juxtaposer des disciplines comme au lycée, mais plutôt de les faire dialoguer", explique Isabelle Poulin, qui est aussi enseignante en littérature comparée.
Débattre et développer son esprit critique
Du côté des étudiants, on apprécie de ne pas se spécialiser trop vite juste après le bac. Surtout, le principe du séminaire, qui privilégie le dialogue, séduit les nouveaux inscrits. "On débat d’égal à égal avec les adultes [chercheurs et créateurs] : c’est une formule plus enrichissante qu’un cours, qui nous apprend à développer notre esprit critique", explique Pauline. "Chaque problématique est tournée dans tous les sens : par exemple, une question scientifique peut avoir des répercussions économiques ou politiques."
Vers le professorat des écoles, mais pas seulement
Si la licence culture humaniste et scientifique constitue une bonne voie pour préparer au métier de professeur des écoles, elle peut aussi conduire aux carrières de la médiation culturelle ou aux concours de la fonction publique, dont les épreuves sont souvent pluridisciplinaires.