Décryptage

Université : qu’apprend-on en licence d’histoire ?

Aller au musée ou se documenter par soi-même permet de se former en autonomie et peut aider à réussir en licence d'histoire.
Aller au musée ou se documenter par soi-même permet de se former en autonomie et peut aider à réussir en licence d'histoire. © Adobe Stock/EdNurg
Par Séverine Mermilliod, mis à jour le 03 août 2023
4 min

Débouchés, charge de travail, qualités requises… Vous vous demandez si une licence d'histoire peut être faite pour vous ? L'Etudiant vous propose quelques pistes pour vous expliquer pourquoi choisir une licence d’histoire.

La licence d'histoire est une formation universitaire généraliste qui vise à étudier quatre grandes périodes historiques : histoire ancienne, médiévale, moderne et contemporaine.

Programme en fac d'histoire : quelles sont les matières étudiées en licence d'histoire ?

Selon les universités, "les quatre périodes sont abordées ensemble à chaque niveau, ou une ou deux par année en licence d'histoire", précise François Cadiou, directeur du département d'histoire à l'université Bordeaux Montaigne (33). À cela s'ajoutent à l’emploi du temps de première année des cours complémentaires, sous la forme d'une majeure/mineure ou d'enseignements d'ouverture : sociologie, droit, science politique, géographie…

Maxime a par exemple étudié l'histoire en même temps que d'autres sciences sociales à la faculté de Caen avant d'entrer en master recherche à Paris Nanterre (92). "On étudiait deux périodes fondamentales par semestre. On avait deux heures de cours magistraux et deux heures de travaux dirigés, puis des options en histoire, de la méthodologie…" Eloeïz, qui a partagé sa licence entre Arras et Rennes, se souvient d'avoir suivi "un à deux cours complémentaires comme la géographie et des options, langues vivantes, patrimoine et archéologie, histoire de l’art, du cinéma, ou histoire des religions…"

Université : autonomie et curiosité, deux qualités essentielles en faculté d'histoire

Comme souvent à la fac, l'autonomie est primordiale en licence d'histoire. "Il y a une très grande part de travail personnel, en particulier de lecture", confirme François Cadiou. "Les cours magistraux et TD sont loin d'être suffisants pour se former. On attend de l'étudiant qu'il lise et soit curieux au-delà du cours : aller à la BU, voir des expositions, des documentaires historiques… Ceux qui s'en sortent le mieux sont dans cette dynamique."

"Une licence d'histoire offre un bagage de culture générale conséquent et si on n'est pas un minimum curieux de tout, mieux vaut ne pas s'engager dans ce genre d'études, renchérit Maxime. Aimer les matières littéraires et avoir de bonnes capacités rédactionnelles est aussi important car "on écrit énormément".

Quelles spécialités du bac pour faire une licence d’histoire ?

Tous les bacheliers peuvent accéder à une licence d’histoire, qu’ils soient titulaires d’un bac général, technologique ou professionnel. Néanmoins l’enseignement suivi en bac général permet de mieux réussir dans ces études théoriques.

Aucune spécialité du bac n’est indispensable pour accéder à la licence d’histoire. Mais la spécialité HGGSP (histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques) est très recommandée. Les autres spécialités de sciences humaines ou sociales sont aussi très appréciées dans ces études SES (sciences économiques et sociales), LLCER (langues, littératures et cultures étrangères ou régionales),HLP (Humanités, littérature et philosophie), LLCA (histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques).

Débouchés métiers et poursuite d'études en master : que faire après une licence d'histoire ?

En France, la licence d'histoire "reste délibérément généraliste dans le but de ne pas enfermer les étudiants dans l'objectif d'être historien", souligne François Cadiou. Bien sûr, l'un des débouchés "prioritaire et privilégié" reste l'enseignement, avec le Capes ou l’agrégation d'histoire.

Mais, "un étudiant qui a du goût pour l'Histoire, sans projet défini dans l'enseignement, peut faire cette licence sans se couper d'autres débouchés", assure François Cadiou. Parmi eux, comme le montre une enquête d'insertion réalisée par la faculté de Nantes en septembre 2021, les métiers du livre, de la culture, du patrimoine, de la gestion de projet ou encore du journalisme, ajoute le directeur.

"En L3 d'histoire, on nous propose des spécialités. J'ai choisi le parcours science historique et archéologique, avant d'entrer en master patrimoine et culture pour être bibliothécaire", relate ainsi Eloeïz, dont le cursus prépare aux concours d'archiviste, bibliothécaire ou conservateur. "Des amis ont intégré des masters patrimoine, médiation culturelle ou science politique et l'un est entré à l'école de journalisme d'Assas", poursuit Maxime, qui a choisi l'enseignement et la recherche.

"Il est dommage que l'on entende parfois que la filière est un peu fourre-tout, déplore Eloeïz. Moi, j'aurais bien aimé savoir qu'après la licence d'histoire, je pouvais me former aux métiers du patrimoine !"

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