Décryptage

Universités : Valérie Pécresse annonce des garanties pour les examens des étudiants

Par Camille Stromboni, publié le 19 mai 2009
1 min

Valerie Pécresse a rassuré les étudiants, lundi 18 mai 2009, avec plusieurs annonces concernant l’organisation des examens, les bourses ou encore les problèmes de logement, après plus de quinze semaines de mobilisation dans les universités. Sans pour autant revenir sur le fond des réformes contestées.

La ministre de l’Enseignement supérieur a rencontré, lundi 18 mai 2009, les différentes organisations étudiantes (Unef, Fage, Uni, Confédération étudiante et PDE), inquiètes après plus de trois mois de mobilisation et de blocages dans les universités.
 

Seuls les cours effectués seront évalués

 
Sur le premier sujet de crainte des étudiants en révision - le programme des examens - Valérie Pécresse a donné une assurance de taille, note Claire Guichet, présidente de La Fage : "Les sujets d’examens ne pourront porter que sur les cours qui ont été effectués. Aucune question ne portera sur un thème non abordé en cours, même si s'il était au programme".

Seconde garantie apportée sur les examens : les sessions de rattrapage seront maintenues, que les examens aient lieu en juillet ou en septembre, souligne Jean-Baptiste Prevost, président de l’Unef.
 

Prolongations pour les bourses, logements et restau U

 
Côté finances, Valérie Pécresse n’est pas venue les mains vides. Les boursiers dont les examens seront décalés – "en juillet ou en septembre", indique le communiqué ministériel - devraient bénéficier d’un mois de bourse supplémentaire.

Les étudiants - et pas seulement ceux qui résident en cité U - auront par ailleurs accès aux logements du CROUS pour le mois de juillet. A un tarif divisé par deux : ils ne verseront qu’un "loyer forfaitaire équivalent à un demi-mois de loyer", indique la ministre. Selon l'UNI, plus de 60 % des étudiants ayant fait appel à sa cellule juridique s'inquiétaient de pouvoir payer un mois de loyer supplémentaire. Les restaurants universitaires devraient également rester ouverts.

Un dispositif ambitieux qui risque toutefois d'être difficile à mettre en oeuvre sur le terrain (en termes de places disponibles, de traitement des dossiers..).
 

Exit le job d’été

 
Malgré la satisfaction vis-à-vis de ces garanties apportées pour la fin de l’année universitaire, certaines organisations étudiantes restent critiques. "C’est tout de même une perte sèche pour ceux qui avaient besoin de travailler cet été", déplore la présidente de la Fage. De la même manière, malgré l’annonce d’un allongement des titres de séjours pour les étudiants étrangers, "ceux qui sont déjà rentrés chez eux sont pénalisés", souligne-t-elle.

Pour l’Unef, ces mesures ne répondent pas aux inquiétudes et revendications exprimées depuis près de quinze semaines dans ce conflit. Et ne permettent donc pas une réelle sortie de crise. "La ministre est responsable de cette crise et ce n’est pas aux étudiants de payer pour son "jusqu’au boutisme" ", estime Jean-Baptiste Prévost, président du syndicat étudiant.

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