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Sciences po Paris : nos conseils pour réussir le concours d’entrée

Pour vous préparer, commencez tout simplement par relire vos cours et manuels.
Pour vous préparer, commencez tout simplement par relire vos cours et manuels. © plainpicture/R. Mohr
Par Natacha Lefauconnier, publié le 14 décembre 2017
8 min

Vous rêvez de franchir les portes de Sciences po Paris ? À l'approche des épreuves, qui se dérouleront les 24 et 25 février 2018, voici quelques pistes de travail pour optimiser vos révisions.

“Rien ne sert de courir, il faut partir à point”. Cette morale de Jean de La Fontaine devrait inspirer tous les élèves de terminale qui souhaitent préparer le concours d’entrée au Collège universitaire de Sciences po Paris. Si vous en faites partie, la première étape consiste à envoyer votre dossier de candidature avant le 3 janvier 2018. Rappelez-vous qu’il compte pour la moitié de la note d’admissibilité : peaufinez le moindre détail !

L’autre moitié de la note est celle que vous obtiendrez aux épreuves écrites (sauf si vous en êtes dispensé grâce à un excellent dossier). En 2018, elles se dérouleront les samedi 24 et dimanche 25 février.

Il vous reste donc deux mois pour vous y préparer si vous n'y aviez pas songé avant. Est-ce suffisant ? “Pas vraiment !” annonce franchement Clara, coprésidente de SOSciencespo, l'association d’élèves de l’institut parisien qui aide les candidats à comprendre les arcanes du concours. “Mais c’est faisable avec une excellente organisation, une forte motivation, et à condition d’avoir travaillé régulièrement en première et au premier trimestre de terminale”, tempère la sciencepiste, actuellement en master 1.

L’organisation, la clé de la réussite

Trois épreuves écrites vous attendent : l’histoire, la langue vivante (avec le choix entre huit langues) et l’épreuve à option – mathématiques, sciences économiques et sociales ou littérature et philosophie. “La majorité des candidats optent pour la matière qui correspond à leur filière de bac”, commente Clara.

Première étape : organiser vos révisions. Commencez par lister vos points forts – les chapitres que vous connaissez bien –, et vos points faibles – ceux que vous n’avez pas encore vus en cours –, auxquels vous devrez consacrer davantage de temps.

Faites-vous un planning hebdomadaire. Vous vous demandez combien de temps passer à réviser pour le concours ? Tout dépend de votre profil, de votre assiduité en cours… Comptez en moyenne une journée par semaine, “idéalement deux demi-journées, en mettant les bouchées doubles pendant les vacances”, préconise Clara.

En histoire : cours et manuels de première et terminale

Alternez les matières : “Revoir une seule matière à fond est fatigant et démotivant, estime Clara, alors qu’alterner permet de se changer les idées.”

Pour l’histoire, il faut bien connaître le programme de terminale, mais aussi celui de première ! “En plus de vos cours, lisez vos manuels, où vous trouverez des textes et autres ressources intéressantes pour avoir des idées de plan”, conseille la coprésidente de SOSciencespo.

Vu qu’il reste peu de temps avant l’échéance, n'en perdez justement pas à lire intégralement des livres qui seraient trop larges par rapport aux programmes. “Par exemple, le Berstein et Milza, considéré comme la bible de Sciences po, illustre Clara. Il faut d’abord se concentrer sur les fiches de cours, puis cibler un chapitre ou une partie de chapitre qui correspond au sujet dans le livre.”

Bien lire les sujets de composition

Le jour de l’épreuve, tenez-vous bien au plan annoncé. Vous pouvez l’écrire en gros sur une feuille de brouillon que vous conserverez bien en vue. “Lisez bien l’intitulé du sujet, car c’est très facile de se faire avoir par une subtilité. Par exemple, s’il s’agit “des difficultés de la coordination des politiques économiques de l’Union européenne”, le mot “coordination” est important. Une bonne copie qui tombe un peu à côté du sujet perdra des points.”
Autre bon réflexe : aller voir les annales des sujets tombés les années précédentes. “Peut-être un peu moins cette année, car en histoire, il y a une légère différence dans l’épreuve : le sujet pourra être transversal, donc cela peut être déstabilisant pour le candidat qui n’aura travaillé que sur les annales.” L’exemple donné par l’institut : "Les régimes totalitaires de l'entre-deux-guerres sont-ils nés de la Première Guerre mondiale ?"

Langues et épreuve à option : annales et rapports de correction

En revanche, piochez sans hésiter dans les annales de maths, de SES, de littérature et philosophie et de langues vivantes. “En langues, l’épreuve ne dure qu’une heure et demie, cela passe très vite. Il faut s’entraîner à faire des exercices de base en grammaire, pour éviter de perdre des points bêtement dans l’exercice de compréhension ou dans l’essai”, recommande la sciencepiste.

Pour vous donner une idée de ce que les correcteurs attendent de vous, jetez un œil aux meilleures copies des épreuves, mises en ligne chaque année par Sciences po. “Les lycéens doivent aussi lire les rapports de correction, qui expliquent ce qui était attendu a minima dans la copie”, complète Clara. L’association SOSciencespo met des fiches de cours à disposition et des conseils de correcteur.

Vous pouvez aussi chercher des exercices ou des vidéos de professeurs sur Internet pour compléter. “C’est important de diversifier la façon dont on apprend”, commente la coprésidente de l’association.

Travailler seul ou à plusieurs ?

Certains préfèreront s’entraîner seuls, d’autres avec des camarades. “Cela dépend de chacun, il y a ceux qui travaillent mieux lorsqu’ils échangent leurs fiches, s’interrogent mutuellement…” Dans tous les cas, tâchez de refaire votre cours à une personne de votre entourage, c’est une très bonne méthode pour vérifier que vous avez tout compris et assimilé.

Jusqu’aux vacances de Noël, vous pouvez également faire appel à un étudiant de Sciences po pour créer un binôme via ce formulaire de SOSciencespo. Vous pourrez lui poser vos questions sur le programme d’études, le campus… Il pourra relire votre lettre de motivation, vous conseiller pour les épreuves écrites. À noter qu'une deuxième session de recherche de binôme aura lieu pour la préparation à l’oral d'admission. Il s’agit d’un service bénévole, alors soyez patients en attendant que l’on vous réponde, surtout en période de partiels !

Prépa ou pas ?

D’autres préparations existent, pour lesquelles il faudra débourser plusieurs centaines d’euros, en fonction de la formule choisie (week-ends, une semaine intensive pendant les vacances, etc.).

Est-ce indispensable ? Pas selon la direction de l’IEP parisien, puisque le concours porte sur les programmes du lycée uniquement. “C’est un grand débat, cette question de prépa ! s’exclame Clara. À l’association, on est pour l’égalité des chances, donc on estime qu’il n’est pas nécessaire de payer pour réussir.” Comme l’explique la jeune femme, c’est d'abord une question de travail. “La prépa est avant tout un cadre pour se motiver, puisqu’on a quelqu’un derrière soi.”

Des pauses s’imposent !

Quelle que soit la méthode de révisions choisie, il est important de vous octroyer des pauses. “Sciences po ne veut pas des bêtes à concours comme étudiants !, s’exclame Clara. Au contraire, il faut être passionné, avoir d’autres centres d’intérêt.” Ne vous mettez donc pas une pression constante, changez-vous les idées : sortez prendre l’air, faites du sport, appelez vos amis, offrez-vous une séance de cinéma pour vous récompenser des efforts déjà accomplis...

Enfin, ne soyez pas trop déçu si vous n’êtes pas admissible aux oraux : “Faire Sciences po n’est pas une finalité en soi !” rassure Clara. Vous trouverez une autre voie pour atteindre votre objectif professionnel, ou vous retenterez votre chance à bac+3 pour l'entrée en master !

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