Décryptage

Brexit : le gouvernement britannique rassure les étudiants européens

Métro londonien
Le gouvernement se veut rassurant pour les étudiants européens au Royaume-Uni. © Fotolia
Par Aurore Abdoul-Maninroudine, mis à jour le 26 avril 2017
1 min

Droits d'inscription, bourses, prêts d'études... Le gouvernement britannique a clarifié, en octobre 2016 puis en avril 2017, les règles post-Brexit s'appliquant aux étudiants européens dans les universités anglaises et galloises. Bonne nouvelle : rien ne change pour vous si vous vous inscrivez à la rentrée 2017 ou 2018.

Vous hésitiez à partir étudier au Royaume-Uni en raison des incertitudes liées au Brexit ? Soyez rassuré : Jo Johnson, le ministre anglais des universités, a annoncé mardi 11 octobre 2016 que les règles relatives aux droits de scolarité, prêts d'études et bourses resteront inchangées pour les étudiants européens s'inscrivant dans une fac anglaise ou galloise en 2016 ou à la rentrée 2017. Et dans un communiqué du 21 avril 2017, cette décision a même été étendue à la rentrée 2018. Pour l'instant, les gouvernements régionaux d'Ecosse et d'Irlande du Nord n'ont pas précisé quelle était leur position pour leurs universités.

Home fee home

Plus précisément, les étudiants européens inscrits en Angleterre ou en Pays de Galles, pour l'année 2017-2018 ou 2018-2019, ont désormais la garantie de continuer à payer les mêmes droits d'inscription que les britanniques, qui bénéficient du "home fee status", pendant toute la durée de leur premier cycle. Et ce, même après que le Royaume-Uni aura quitté l'Union européenne. Ce statut dérogatoire vous permettra d'éviter le barême des droits d'inscription pour les étudiants internationaux : ces derniers peuvent payer jusqu'à 18.000 livres sterling (près de 20.000 €) par an.

De la même manière, les règles régissant l'accès aux bourses et prêts étudiants ne seront pas modifiées pour ceux qui s'inscrivent à la rentrée 2017 ou 2018. Là encore, afin de donner de la visibilité à long terme aux étudiants, les critères auxquels ils sont soumis resteront les mêmes durant toute la durée de leur formation.

Les universités soulagées

Ces annonces ont été accueillies avec soulagement par Julia Goodfellow, présidente de Universities UK, organisation représentative de l'ensemble des universités britanniques. "C'est une bonne chose de voir que le gouvernement reconnaît la valeur des étudiants européens et qu'il agit de manière à garantir leur accès à un soutien financier", assure-t-elle dans un communiqué de presse publié mardi 11 octobre 2016.

Lire aussi : Brexit, ce qui va changer pour la mobilité étudiante

Calculez vos droits d'inscription

Selon le site du British Council, l'agence gouvernementale chargée des affaires éducatives et culturelles, les frais de scolarité dans l'enseignement supérieur au Royaume-Uni dépendent de trois critères : le fait de venir d'un pays de l'Union européenne, l'université dans laquelle vous étudiez – les règles ne sont pas les mêmes en Angleterre, en Écosse, en Irlande du Nord ou au Pays de Galles –, et enfin le niveau d'études. 

Au niveau "undergraduate" (bac+3/4), les droits de scolarité atteignent, pour les étudiants britanniques et européens, 9.000 livres sterling (environ 10.000 €) par an en Angleterre ou au Pays de Galles et 3.575 livres sterling (environ 4.000 €) en Irlande du Nord. En Écosse, l'enseignement est gratuit. Pour les élèves de deuxième ou troisième cycle, les frais de scolarité dépendent de l'établissement.

Les critères pour les bourses et les prêts

Les étudiants européens inscrits en premier cycle dans une université peuvent bénéficier de prêts d'études du montant de leurs frais de scolarité s'ils ont vécu pendant au moins trois ans, avant leur inscription, dans l'espace Schengen.

Si vous avez résidé au Royaume-Uni pendant au moins cinq années, vous pouvez également postuler à des bourses durant vos années "undergraduate" et à des prêts au niveau du master.

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