Découverte

Choisir le Canada anglophone pour ses études à l'étranger

Vancouver, en Colombie-Britannique.
Vancouver, en Colombie-Britannique. © Adobe Stock/clarke
Par Elodie Auffray, publié le 03 novembre 2022
5 min

La Colombie-Britannique, l'Alberta, le Saskatchewan, Manitoba, l'Ontario… Ces provinces canadiennes anglophones ne vous disent peut-être rien et pourtant, elles ont de nombreux atouts. Que vous partiez étudier au Canada pour quelques semaines ou plusieurs mois, ces destinations peuvent vous séduire.

Au Canada, l'anglais reste la langue officielle la plus parlée. À part dans la région du Québec, tout le monde est anglophone. Contrairement à la capitale, Ottawa, qui est une ville bilingue, dans l'ouest canadien, que ce soit à Vancouver, Victoria, Calgary, Edmonton, Saskatoon, Regina, c'est donc plutôt l'anglais qui prédomine.

Les paysages sont bien différents de la partie est, naturellement plus plébiscitée par les Français. Or, les particularités de ces provinces plus "british" ne sont pas à négliger si vous souhaiter vous y expatrier le temps de vos études.

Des démarches auprès de l'université canadienne d'accueil

Pour étudier au Canada anglophone, il faudra d'abord obtenir une lettre d'admission de la part d'une université. Dans certaines provinces, vous candidaterez directement auprès des établissements. D'autres, telles que l'Ontario, ont un système centralisé, similaire à Parcoursup.

Si vous restez plus de six mois, il faut ensuite demander aux services de l'immigration un permis d'études, en plus du visa.

Un système d'enseignement supérieur réputé

Si, au Québec, le bachelor (équivalent de la licence) dure trois ans, il s'étale sur quatre années dans les autres provinces.

En revanche, où que vous étudiiez au Canada, la pédagogie sera similaire. "C'est beaucoup plus participatif qu'en France. Il y a beaucoup de travail préparatoire, personnel ou en groupe. On n'est pas dans un amphi à prendre des notes", décrivent Alice Barbier et Fanny Michaud, de Study experience, une entreprise d'accompagnement à la mobilité.

Partout, vous bénéficierez d'excellentes conditions matérielles et d'enseignements de haute qualité. Le Canada anglophone compte d'ailleurs quatre universités dans le top 100 du classement de Shanghai.

Des frais de scolarité très élevés

Sauf si vous passez par un échange entre universités, cela vous coûtera cher d'étudier au Canada anglophone. En effet, contrairement au Québec, il n'existe pas de tarifs préférentiels pour les Français. Les frais sont les mêmes que pour les autres étudiants internationaux : "Entre 13 et 15.000 euros minimum par an en premier cycle et jusqu'à 45.000 euros dans certaines universités comme celle de Toronto", informe Alice Barbier. Les masters sont moins onéreux, mais la sélection est rude.

De plus, les bourses sont assez rares. Quelques astuces permettent de réduire la facture : par exemple, à l'université d'Ottawa, vous payez le même prix qu'un Canadien si les trois-quarts de vos cours sont en français. Renseignez-vous auprès des établissements ou dans les salons pour dénicher les bons plans.

Un très bon niveau d'anglais exigé

Il vous faudra un très bon niveau d'anglais pour suivre les cours : dans les universités anglophones, un test de langue comme le TOEFL, Cambridge ou IELTS sera d'ailleurs exigé dans votre dossier de candidature. Le niveau minimum est précisé par l'université : les quatre compétences (expression orale, compréhension orale, compréhension écrite, expression écrite) sont évaluées et le niveau exigé correspond souvent à un niveau avancé de B2 voire C1.

Mais il est tout à fait possible d'étudier en français, tout dépend du programme et de l'université. Par exemple, à Ottawa, tous les cours du premier cycle sont proposés dans les deux langues.

S'informer sur la reconnaissance des diplômes entre la France et le Canada anglophone

Vous pouvez postuler à un bachelor avec votre bac français. Il n'y a pas de procédure automatique mais le Canada est signataire de la convention de Lisbonne sur la reconnaissance des qualifications. Le dernier mot revient toutefois aux universités, à qui vous demanderez une équivalence de diplôme. Renseignez-vous auprès des services d'admission de l'établissement visé.

Attention : pour un master hors Québec, votre licence française en trois ans ne suffira pas et l'université exigera certainement un niveau bac+4.

Un quotidien plus dépaysant dans l'ouest canadien

Choisir le Canada anglophone, c'est aussi opter pour un environnement plus exotique que le Québec, sur les plans linguistique et culturel. "Beaucoup de jeunes rêvent des Etats-Unis et le Canada est une première porte", souligne Peggy Harvey, représentante de Campus France à Toronto.

Le coût de la vie dépendra de votre destination : il est très élevé à Vancouver et Toronto, où il est compliqué de se loger. Les petites villes sont plus accessibles.

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