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Portrait

"Cette expérience m’a fait grandir", confie Clara en service civique au Togo après avoir entamé une réorientation

Clara Mulas au Togo
Pendant son service civique au Togo, Clara percevra 558 euros par mois et sera logée en famille d’accueil. © Clara Mulas
Par Isabelle Fagotat, publié le 28 mars 2025
1 min

Après une licence en histoire de l'art, Clara a décidé de partir en service civique au Togo. L'étudiante en réorientation intervient auprès d’enfants en situation de handicap avec l'objectif de les aider à gagner en autonomie.

C’est au cours de sa 2e année de licence en histoire de l’art et archéologie à l’université Toulouse-Jean Jaurès que Clara, 21 ans, a compris qu’elle souhaitait se réorienter. Elle ne se voyait pas poursuivre ses études en histoire de l’art et archéologie. "J’ai vu une conseillère d’orientation : elle m’a parlé du service civique et m’a appris qu’il était possible de l’effectuer à l’étranger. L’idée m’a plu. J’avais envie de partir en Afrique", raconte-t-elle. Pas question pour autant de quitter l’université sans diplôme : Clara partira mais seulement après avoir obtenu son bac+3.

Une formation avant de partir

Clara Mulas en service civique au Togo
Clara intervient trois fois par semaine dans un IME, un institut médico-éducatif, auprès d’une vingtaine d’enfants. Avec eux, ils pratiquent le sport adapté. © Clara Mulas

Sur le site service-civique.gouv.fr, elle trouve rapidement LA mission qui lui correspond : un service civique au Togo au sein de l’ATPST, association togolaise pour la promotion du sport pour tous. Thème : favoriser l’inclusion des filles à travers la pratique sportive et plus spécifiquement le volley. Le sujet l’intéresse. Quant au volley, Clara le pratique depuis la 6e. Sa candidature est retenue.

C’est l'association La Guilde qui se charge de préparer son contrat : Clara percevra 558 euros par mois et sera logée en famille d’accueil. L’association l’aide aussi dans ses démarches, notamment à obtenir le visa. "Avant de partir, j’ai suivi trois jours de formation spécifique aux missions à l’étranger. Il y avait une journée sur les gestes de premiers secours. Les deux suivantes portaient sur les questions administratives, la mutuelle, les vaccins et sur l’interculturalité, les codes pour se comprendre, au travers d’ateliers."

Du sport adapté avec des enfants en situation de handicap

En septembre 2024, après avoir obtenu sa licence Clara s’envole pour le Togo, où elle prend rapidement ses marques. Au sein de l’ATPST, un nouveau projet est mis en place : il s’agit de faire du sport avec des enfants en situation de handicap mental. Avec trois autres volontaires en service civique, Clara intervient trois fois par semaine dans un IME, un institut médico-éducatif, auprès d’une vingtaine d’enfants. Avec eux, ils pratiquent le sport adapté. L’objectif est d’aider les enfants à mieux maîtriser leurs gestes et à gagner en autonomie. Ils bénéficient pour cela de conseils d’ergothérapeutes et de psychomotriciens en VSI (volontariat de solidarité internationale) venus leur rendre visite.

Clara Mulas service civique au Togo
Au sein de l’ATPST, un nouveau projet est mis en place : il s’agit de faire du sport avec des enfants en situation de handicap mental. © Clara Mulas

"J’ai découvert ce métier grâce à cette mission"

Pour Clara, c’est une révélation : "Mon service civique au Togo m’a donné envie de devenir psychomotricienne. J’ai découvert ce métier grâce à cette mission. J’apprends aux enfants à tenir l’équilibre, le lancer de balles… C’est très intéressant. J’aime travailler avec eux." L’an prochain, elle espère être admise en cursus de psychomotricienne et obtenir le DE (diplôme d’État).

Elle a postulé via Parcoursup : "C’est une formation post-bac, mais elle est sélective et je me dis que cette expérience sera certainement un plus", explique-t-elle. En second choix, elle s’est inscrite en master MEEF avec pour objectif d’être professeur des écoles à l’étranger. Pendant son service civique, elle a eu l’opportunité, de faire un stage dans une école pendant un mois : "Le président de l’association a beaucoup de partenaires et il nous permet de faire un stage en lien avec nos projets professionnels."

"Je ne vois plus les choses de la même manière"

Mais au-delà de ses souhaits d’orientation, cette expérience lui a aussi ouvert les yeux sur des valeurs essentielles. "Cette expérience m’a fait grandir. Je ne vois plus les choses de la même manière. J’ai pris du recul par rapport à la façon dont nous consommons. J’ai aussi pris conscience de l’importance du lien social qui est très important ici. C’est quelque chose que j’avais un peu oublié", confie-t-elle.

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