Classement de Shanghai 2017 : quelles sont les trois universités françaises dans le top 100 ?
Avec 20 universités françaises dans le top 500 du classement de Shanghai 2017, la France reste à un niveau comparable aux éditions précédentes. Ce palmarès, scruté par les universitaires du monde entier, demeure sous la prédominance des États-Unis, avec pas moins de 16 établissements américains dans le top 20.
Publié traditionnellement le 15 août, le classement de Shanghai est l'un des palmarès d'universités les plus observés dans le monde. Et depuis sa création en 2003, les établissements anglo-saxons dominent largement le top 500. La première demeure Harvard – une constante en quinze éditions – devant Stanford, deuxième depuis sept ans et Cambridge, qui gagne une place en un an. Les États-Unis occupent 16 places dans le top 20, le Royaume-Uni trois, et la Suisse une, avec l'ETH Zurich (19e).
Les universités françaises progressent peu
Premier établissement hexagonal depuis 2013, l'UPMC (Université Pierre-et-Marie-Curie, anciennement appelée Paris 6) perd une place cette année et se retrouve 40e. Derrière elle, l'université Paris Sud (Paris 11) grimpe de la 46 à la 41e place. Belle progression également pour l'ENS ULM, qui gagne 18 rangs et devient 69e.
. L'ENS Lyon et l'université de Montpellier intègrent le top 300 (elles étaient auparavant dans le top 400). En revanche, l'université Toulouse 1 Capitole et l'École polytechnique retombent entre la 400 et la 500e place. Et un établissement français sort du classement : l'UVSQ (université de Versailles–Saint-Quentin-en-Yvelines), qui avait fait son entrée l'an dernier.
Institution |
Rang mondial 2017 |
Rang mondial 2016 |
Université Pierre-et-Marie-Curie (UPMC, Paris 6) |
40 |
39 |
Université Paris Sud (Paris 11) |
41 |
46 |
Ecole normale supérieure (ENS ULM) |
69 |
87 |
Aix-Marseille Université |
101-150 |
101-150 |
Université de Strasbourg |
101-150 |
101-150 |
Université Paris-Diderot (Paris 7) |
101-150 |
101-150 |
Université Grenoble Alpes |
151-200 |
151-200 |
Université de Bordeaux |
151-200 |
151-200 |
Université Paris-Descartes (Paris 5) |
151-200 |
151-200 |
Université Claude-Bernard (Lyon 1) |
201-300 |
201-300 |
Université Paul-Sabatier (Toulouse 3) |
201-300 |
201-300 |
Université de Lorraine |
201-300 |
201-300 |
Université de Montpellier |
201-300 |
301-400 |
ESPCI Paris |
301-400 |
301-400 |
Université Paris-Dauphine (Paris 9) |
301-400 |
301-400 |
Université Toulouse 1 Capitole |
301-400 |
201-300 |
École polytechnique |
401-500 |
301-400 |
Mines ParisTech |
401-500 |
401-500 |
Université de Nice Sophia Antipolis |
401-500 |
401-500 |
Un classement qui reste controversé
Bien que très observé et commenté, le classement de Shanghai demeure controversé et discuté. Notamment sur ses critères qui ont tendance à valoriser les grosses entités, qui cumulent notamment les prix Nobel et les médailles Fields. De plus, ce palmarès s'intéresse principalement à la recherche et très peu à la qualité de l'enseignement. Comme l'indique le président de l'université de Strasbourg dans un communiqué suivant la publication du classement, ce dernier ne "concerne que les sciences exactes. Les sciences humaines et sociales sont ignorées, il en va de même pour la vie universitaire, la vulgarisation scientifique, ou l'insertion professionnelle".
Par ailleurs, d'après une étude de Campus France publiée en mai 2015, seuls 12 % des étudiants français interrogés connaissent le classement de Shanghai. Cette minorité lui accorde "une note de confiance plutôt faible" et privilégie d'autres critères pour choisir son université. Un classement important, donc, mais à interpréter avec un certain recul.
– le nombre de diplômés ayant reçu un prix Nobel ou une médaille Fields ;
– le nombre de professeurs ayant reçu un prix Nobel ou une médaille Fields ;
– le nombre de chercheurs les plus cités (dans leur champ de recherche) ;
– le nombre de publications dans les revues scientifiques "Science" et "Nature" ;
– le nombre de publications rattachées à l'université ;
– la pondération des 5 critères précédents, divisée par le nombre d'enseignants-chercheurs de l'établissement.