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Comment étudier en dehors de l'Europe ?

Avant de partir en mobilité hors d'Europe, réflechissez à votre projet bien en amont.
Avant de partir en mobilité hors d'Europe, réflechissez à votre projet bien en amont. © Adobe Stock/tasty_cat
Par Elodie Auffray, publié le 12 octobre 2022
4 min

Erasmus+ a démocratisé et simplifié les études à l'étranger. Démarches, conseils et spécificités, voici quelques clés pour préparer sereinement votre mobilité internationale.

Pour faire ses études à l'étranger, en dehors de l'Europe, vous pouvez tout d'abord vous inscrire par vous-même dans un établissement étranger. Mais, dans ce cas, il faudra vous acquitter des frais de scolarité, souvent bien plus élevés qu'en France.

Privilégiez les programmes d'échanges

Sachez toutefois que les Français bénéficient de conditions avantageuses dans plusieurs universités canadiennes, en particulier au Québec. Dans la province francophone, "l'année d'études peut revenir à 9.000 dollars canadiens, l'équivalent d'une école privée en France", souligne Fanny Michaud de Study experience, une entreprise d'accompagnement à la mobilité.

Dans d'autres universités, comme celle d'Ottawa, vous paierez le même prix qu'un Canadien, à condition de suivre les trois-quarts de vos cours en français.

Mais le plus simple est de passer par un programme d'échanges ou un accord bilatéral entre établissements français et étrangers. Dans une mobilité de ce type, dite encadrée, vous paierez les frais de scolarité français et serez guidé durant tout le processus : définition du projet pédagogique, constitution du dossier, démarches pour le visa, etc.

"Il y a un service des relations internationales ou un enseignant référent dans chaque école et université. Il ne faut pas hésiter à s'en rapprocher", recommande Valérie Montembault, chargée de mission international au CIDJ (Centre d'information et de documentation jeunesse).

Anticipez votre départ à l'étranger

Rassurez-vous, partir étudier hors d'Europe n'est pas plus compliqué, surtout si votre mobilité est encadrée. Il y a simplement quelques spécificités à connaitre. Car dans tous les cas, il faudra penser votre projet bien en amont. "La candidature se dépose un an avant le départ, mais il faut commencer à y réfléchir deux ans avant. Il faut savoir dans quel pays et dans quelle université on veut aller, pour quel apport dans son parcours", conseille Camille Masse, de la direction mobilités internationales de l'université de Lille (59).

Vous devrez aussi établir un contrat d'études. "Il faut regarder le contenu des cours, les choisir puis vérifier avec un coordinateur pédagogique si ça colle. Tout ça demande du temps, surtout hors Erasmus+ où il n'y a pas le même système de crédits ECTS", poursuit Camille Masse.

Veillez aussi à vous renseigner sur le niveau de langue requis : vous aurez peut-être à fournir une certification linguistique. "Améliorer son anglais est souvent la première motivation mais, pour intégrer un programme d'études, il faut déjà avoir un bon niveau", avertit Valérie Montembault.

Prévoyez un budget

Autre point à prendre en compte : le budget. Une mobilité hors Europe coûte souvent plus cher qu'un Erasmus, entre le billet d'avion, les frais de visa et de certification linguistique... Sachez aussi que certains pays comme les Etats-Unis ou l'Australie exigent, pour entrer sur le territoire, un niveau de ressources suffisant.

Lors d'une mobilité encadrée, votre période d'études à l'étranger sera reconnue sans problème. Si vous partez en solo, il faut être plus vigilant. Vous pouvez vous rapprocher du centre Enic-Naric, qui délivre des attestations de comparabilité de diplômes. Mais, "avec un bachelor américain ou australien, on peut faire un master en France, et inversement", rassure Fanny Michaud.

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