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Portrait

Etudier à l'étranger : à Montréal, "il y a beaucoup de soirées étudiantes"

étudier à l'étranger Montréal
Avant le départ pour étudier à Montréal, Marine n'a eu que « très peu » de formalités administratives à effectuer. © DR
Par Séverine Mermilliod, publié le 23 mai 2025
4 min

Marine, 23 ans, est partie étudier un semestre fin 2024 à Montréal, au Canada. Elle y a découvert une nouvelle culture et un système de cours différent. Elle nous partage son expérience d'étudiante à l'étranger.

"Montréal est une ville très étendue, pas du tout comme en Europe. Il y a beaucoup de quartiers différents, et plein d'activités à faire", raconte Marine, 23 ans. Cette étudiante en double diplôme INSA (ingénierie électronique et télécommunications) et Sciences po à Rennes est partie un semestre fin 2024 pour étudier au sein de l'ETS, l'Ecole de technologie supérieure, à Montréal, au Canada. Entre conseils et témoignages, elle nous détaille les spécificités des études à l'étranger.

Avant le départ, Marine n'a eu que "très peu" de formalités administratives. Comme son séjour durait moins de six mois, de septembre à décembre, elle n'avait pas besoin de visa ni de permis d'études. Juste d'une "AVE" , "pour pouvoir traverser l'aéroport", se souvient-elle. L'étudiante a aussi demandé à l'avance l'équivalent de la carte vitale québécoise, qui évite de souscrire à une assurance santé, souvent chère. "J'avais préparé un budget et j'ai réussi à le respecter sans difficulté. Les courses sont un peu plus chères qu'en France, et il faut bien prévoir les activités qu'on compte faire pendant le semestre", souligne Marine, qui a obtenu une bourse d'Aide à la mobilité internationale de son école de 1.200 euros pour le semestre. Elle a ainsi dépensé aux alentours de 1.000 euros par mois, "en comptant loyer, courses et activités" et de petites vacances à New York.

"Il y a beaucoup de soirées étudiantes"

Le campus de l'ETS est composé de plusieurs bâtiments au milieu de Montréal. "Il y avait une salle de sport, une cafétéria, des espaces pour se reposer, pour discuter... Pour les personnes qui habitaient en résidence, tout était sur place, y compris le supermarché", raconte Marine. Lorsqu'elle a été acceptée par son école mi-février, il était déjà trop tard pour y obtenir une place pour la rentrée. Elle a dû passer par Airbnb pour trouver un logement loin du centre-ville, les loyers étant "très chers".

Avec le recul, elle conseille de "chercher via Facebook, des places en colocation", et prévoir "au-dessus de 500 euros par mois". Dans tous les cas, le campus est un endroit où "il n'est pas difficile de se faire des amis", estime Marine, car "il y a beaucoup de soirées étudiantes" et des journées d'intégration. Le Québec, francophone, n'est toutefois pas la destination idéale selon elle pour parler anglais, car "les trois quarts des étudiants internationaux" sont français.

"Il vaut mieux ne pas prendre trop de cours"

Le système de cours est différent au Québec : pas de programme imposé, Marine a pu choisir ce qu'elle voulait. Elle a suivi des cours du programme de bachelor ('baccalauréat' au Québec), mais aussi de master ('maîtrise' au Québec), "sinon on refait ce qu'on a fait en France". Elle a notamment choisi un cours de système embarqué en aéronautique, "donné par des personnes qui travaillaient dans l'industrie. C'était moins théorique qu'en France", note Marine. "J'ai pris quatre cours (le minimum autorisé par mon école), mais les Canadiens en prennent deux ou trois", car il y a "beaucoup de travail personnel. C'est ce qui m'a le plus surprise. Il vaut mieux ne pas prendre trop de cours", poursuit l'étudiante. "Quand je comparais avec mes amis partis ailleurs, j'avais moins de temps qu'eux pour faire autre chose, c'était une petite frustration..."

Marine a quand même pu profiter des parcs nationaux très proches de Montréal, "sympa pour les randonnées". "Québec, Ottawa, Toronto et les chutes du Niagara ne sont pas très loin en voiture", énumère l'étudiante. Arrivée en septembre sous le soleil estival, elle a pu voir Montréal sous diverses couleurs. "J'ai beaucoup apprécié le passage de chaque saison : en automne, c'est très joli !" Son expérience a même eu une conséquence inattendue : "Comme mon CV dit que j'ai été au Canada, les recruteurs pensent que je parle bien anglais... Alors qu'on ne travaille pas l'anglais là-bas !"

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