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Etudier à l’étranger pendant le Covid : des étudiants témoignent

Etudier à l’étranger pendant le Covid : des étudiants témoignent
Etudier à l’étranger pendant le Covid : des étudiants témoignent © Adobe
Par Expat.com, partenaire de l'Etudiant, publié le 13 octobre 2021
8 min

S’il y a bien une expérience que chaque étudiant éligible attend avec impatience c’est bien celle de l’échange universitaire dans un pays étranger. Or comme nous le savons tous, la pandémie de COVID19 a bouleversé bien des projets.

Alors que nous peinons à sortir de la crise, les étudiants souhaitant bénéficier d’un semestre ou d’une année dans une école à l’étranger (que ce soit en échange scolaire ou par leurs propres moyens) ont vu leurs plans reportés, au mieux, et parfois avortés, dans le pire des cas.

Etudier en Chine pendant le Covid : l’expérience de Valentin

Valentin 21 ans, devait partir pour l’Université de Canton en Chine pour le prochain semestre.

« Il y a quelques jours, via l’administration de ma faculté, nous avons reçu des informations de l’université qui devait nous accueillir. Ils viennent de faire marche arrière sur la mobilité étudiante pour le semestre prochain alors que les dates limites pour postuler auprès d’autres établissements étrangers sont dépassées… On nous a simplement transmis un mail qui nous disait qu’en raison de la pandémie et des restrictions aux frontières l’université ne pouvait plus nous accueillir.

C’est vraiment frustrant alors qu’en France la vie a l’air de reprendre tant bien que mal, je ne m’attendais pas à être bloqué ainsi si proche du but. Actuellement, un de mes professeurs fait de son mieux pour m’aider à obtenir une mobilité étudiante à Glasgow mais je ne suis toujours pas sûr de pouvoir partir.Pour pouvoir valider mon année, j’ai maintenant le choix entre suivre des cours sur internet d’une autre université chinoise ou me trouver un stage. Suivre des cours en ligne depuis chez moi alors que je rêvais de découvrir l’autre bout du monde est vraiment dur à accepter et je ne sais même pas si je pourrai trouver un stage en aussi peu de temps donc j’espère vraiment pouvoir partir pour Glasgow.Mon conseil pour les étudiants qui espèrent partir serait de prévoir un plan B voire C parce que même si la pandémie dure depuis longtemps et qu’on pense s’en sortir, chaque pays et université a ses règles et tout peut tomber à l’eau du jour au lendemain

».

Etudier en Corée du Sud pendant le Covid : le témoigagne d’Aurélie

La Corée du Sud qui est restée pendant longtemps fermée à tous les voyageurs étrangers, hors motifs impérieux, a autorisé de nouveau les visas étudiants cet été. Cependant, depuis quelques mois les cas de COVID19 se multiplient et la situation plutôt que de s’améliorer semble se détériorer, ce qui influe nécessairement sur l’expérience des étudiants sur place.

Aurélie, 23 ans, étudiante en Corée du Sud confie :

« J’ai eu beaucoup de chance parce que j’attendais depuis longtemps une occasion d’étudier en Corée du Sud. Le souci c’est qu’en ce moment nous sommes très restreints dans nos mouvements. Si la Corée a eu peu de cas en début de pandémie, depuis plusieurs mois la situation est moins bonne et le gouvernement a dû imposer des règles plus restrictives comme des interdictions de se rassembler, des couvre-feux et l’obligation de porter le masque partout, même en extérieur. Je reste très heureuse de vivre mon aventure mais je sens aussi une certaine hostilité envers les étrangers, surtout depuis un récent incident qui impliquait des étudiants étrangers et des coréens qui ont fait la fête illégalement sur une ile déserte. Mes cours sont en ligne donc l’expérience n’est pas totale, je pense quand même faire partie des privilégiés parce-que je découvre une très belle culture et que je peux tout de même découvrir des paysages exotiques et la ville de Séoul.Mon conseil serait de s’adapter comme on le peut et de profiter autant que possible, tout en restant respectueux des règles de chaque pays. Nos actions ont des conséquences et pas uniquement sur nous mais sur toute la communauté d’étrangers dans notre pays d’accueil ».

Etudier au Canada pendant le covid : Aude raconte…

Aude, 20 ans, était à Montréal quand des restrictions ont été mises en place au Québec, Canada. En plus des cours en ligne dans les universités, le pays a connu des fermetures de frontières internationales comme entre provinces, des couvre-feux et des confinements :

« Je me suis demandée si je voulais rester ou rentrer chez mes parents. J’ai tenu quelques semaines puis je suis rentrée. Je me suis sentie tellement isolée, ça n’avait aucun intérêt de rester alors que je ne voyais plus rien de la vie canadienne. Même si je suis jeune, j’ai aussi eu peur du système de santé qui ne me protégeait pas autant que si j’étais en France.
Mon conseil pour les étudiants qui envisagent une mobilité en ce moment serait de bien se poser la question de leur santé mentale. Il faut être courageux pour partir à l’étranger mais encore plus en période de pandémie. Les restrictions se lèvent peu à peu avec les vaccins mais on ne sait pas encore si on en a fini avec le virus. C’est dur mentalement d’être loin de gens qu’on aime sans savoir si les frontières resteront ouvertes ou pas et c’est dur de se faire des amis dans ces conditions aussi ».

Etudier en Espagne pendant le Covid : le témoignage de Jeanne

Jeanne, 22 ans, à Barcelone a fait quant à elle le choix de rester.

« Ce n’est pas ce que j’avais imaginé pour mon année d’Erasmus, mais au final, en Espagne après le confinement, j’ai eu l’impression de pouvoir reprendre une vie un peu plus normale. Même si on a eu nos cours passés en mode virtuel, avec des couvre-feux, je pouvais quand même sortir et me balader dans une ville que je ne connaissais pas et rien que ça c’était déjà mieux que d’être chez moi, à Paris dans mon studio. Les cours en ligne ne me dérangent pas trop, ça a même un côté pratique et comme je vis en collocation je ne suis jamais vraiment seule ! De plus, en France je serais peut-être rentrée chez mes parents pendant les confinements, ce qui les aurait mis en danger alors qu’en restant en Espagne, je ne fréquentais que des gens de mon âge et donc moins à risque. Il n’y avait pas de choix parfait, mais je ne regrette pas d’être restée, il faut bien continuer à vivre. La plupart d’entre nous n’avons qu’une chance de vivre une mobilité à l’étranger. Je ne serai bientôt plus étudiante et je pense que pour mon CV et pour mon expérience personnelle, j’ai fait le bon choix. Mon conseil serait de bien évaluer la situation, quels pays on vise et dans quel contexte on partirait parce que ça ne sert à rien de se mettre en danger non plus, mais il faut recommencer à vivre ».

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